Avec l’arrivée d’un grand nombre de passoires thermiques sur le marché immobilier, il y aura des bonnes affaires à saisir. Encore faut-il être vigilant et ne pas acheter n’importe quoi sous prétexte de profiter d’une belle décote. Bevouac, le spécialiste de l’investissement immobilier clefs en main, vous aide à trier le bon grain de l’ivraie.
La chasse aux passoires thermiques
Nul n’ignore que la réglementation se durcit en matière d’immobilier énergivore. La loi Climat et Résilience interdit la location des pires logements classés G depuis le 1er janvier 2023 et à compter du 1er janvier 2025, tous les biens de cette classe seront qualifiés d’indécents selon les termes de la loi et ne pourront plus être loués. Sortiront ensuite du marché locatif les logements de la classe F en janvier 208, puis ceux de la classe E en janvier 2034.
Des milliers de logements sont interdits de location dès cette année, sauf travaux de rénovation pour une mise aux normes ou si le propriétaire opte pour la location de courte durée dite saisonnière (location de tourisme), qui n’est pas soumise aux obligations de rénovation énergétique. Pour de nombreux propriétaires bailleurs de passoires thermiques n’ayant pas les moyens financiers d’engager des travaux coûteux, vendre est souvent l’issue pour ne pas se retrouver hors la loi ou laisser son bien vacant et être taxé en conséquence.
Il pourra être intéressant d’acheter une passoire thermique en 2023 compte tenu de la décote potentielle qui peut aller jusqu’à 20%. Les acheteurs ont la main face à des vendeurs contraints par la réglementation. Néanmoins, il ne faut pas jeter son dévolu sur n’importe quel bien énergivore.
Logements mansardés : à éviter !
Bevouac, le spécialiste du conseil et de l’accompagnement de l’investissement locatif, s’est intéressé aux passoires thermiques et à la pertinence de l’achat de ce type de logements pour en retirer des revenus locatifs après travaux.
La rénovation a pour finalité d’améliorer la classe énergétique du logement, mais certaines typologies de biens rendent difficile, voire impossible, un saut qui permet de passer de passoire thermique à un logement plus vertueux (classes A à D). En cause, les modalités de calcul du DPE (Diagnostic de Performance Énergétique). La surface habitable est capitale pour établir le DPE, car un logement de grande taille consomme logiquement davantage d’énergie qu’un logement plus petit. Rappelons que le DPE est devenu opposable depuis juillet 2021, c’est-à-dire qu’il engage la responsabilité du vendeur.
Selon la loi Carrez, qui s’applique uniquement aux biens situés en copropriété, les espaces dont la hauteur sous plafond est inférieure à 1m8 ne sont pas pris en compte dans la surface habitable, ce qui peut donc fausser le DPE. Selon Bevouac, « cela pose un véritable problème pour les biens mansardés qui ont, de facto, une surface au sol (à chauffer) bien supérieure à la stricte surface habitable. » À l’avenir, les logements avec cette configuration ne pourront plus être loués malgré les travaux, faute d’avoir réussi à atteindre la classe énergétique réglementaire.
Où acheter une passoire thermique ?
Bevouac recommande de privilégier les villes où les prix de l’immobilier sont élevés. En raison de la décote potentielle, la plus-value latente est d’autant plus importante si l’investissement est réalisé dans une commune où l’immobilier est cher, également si la surface du logement est importante.
Le site prend l’exemple d’un appartement de 55m2 de classe G situé à Lyon, vendu avec une décote de 10% au prix de 5 400€/m2 au lieu de 6 000€/m2. Pour atteindre la classe D, l’investisseur doit engager des travaux de rénovation globale d’un montant estimé à 22 500€. Il pourra bénéficier du doublement du déficit foncier en place depuis janvier 2023.
La faisabilité des travaux va conditionner la réussite de l’investissement locatif et pour aider les propriétaires et futurs propriétaires, qu'ils soient occupants ou bailleurs, le gouvernement a ouvert France Rénov, un service public unique et gratuit de rénovation de l’habitat.