Mutuelle santé : quel remboursement pour les médecines douces en 2023 ?

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La santé est une préoccupation majeure pour chacun d’entre nous. Cela inclut non seulement la prévention et le traitement des maladies, mais aussi le maintien d'un bien-être général. Ainsi, de plus en plus de personnes se tournent vers les médecines douces pour répondre à leurs besoins de santé. Mais comment ces traitements alternatifs sont-ils remboursés par l'Assurance Maladie et les mutuelles santé en 2023 ?

Quelles sont les médecines douces ?

Les médecines douces sont des approches alternatives à la médecine traditionnelle. Elles peuvent être utilisées seules ou en combinaison avec des traitements conventionnels. Les médecines douces les plus courantes incluent :

  • l'acupuncture,
  • la chiropraxie,
  • l'ostéopathie,
  • la naturopathie,
  • l'homéopathie,
  • la médecine traditionnelle chinoise,
  • la réflexologie,
  • la sophrologie,
  • la médecine ayurvédique.

Pourquoi les médecines douces ?

Les médecines douces sont souvent choisies pour leur approche globale de la santé. Contrairement à la médecine conventionnelle, qui se concentre souvent sur les symptômes, les médecines douces considèrent l'individu dans sa globalité. Elles visent à traiter la cause profonde du problème plutôt que simplement les symptômes. De plus, les médecines douces sont souvent considérées comme moins invasives et plus respectueuses de l'environnement que la médecine occidentale allopathique.

Qui pratique la médecine douce ?

La médecine douce est le plus souvent pratiquée par des professionnels formés et accrédités. En dehors de certaines disciplines comme l’acupuncture, l’homéopathie, l’ostéopathie ou l’hypnose où la formation est dispensée à l’université et dans les instituts agréés par l’État, les autres médecines douces ne bénéficient pas d’encadrement légal ou réglementaire. En 2022, la pratique de la naturopathie avait fait l'objet d'une scandale qui lui avait valu le retrait de la plateforme Doctolib.

Les professionnels s’organisent alors par eux-mêmes en créant des formations et des diplômes ad hoc, sans reconnaissance officielle de l’État. Il est conseillé de consulter un thérapeute ayant une formation sérieuse et adhérent à une association de professionnels.

Quels sont les soins non remboursés par la Sécurité Sociale ?

La Sécurité Sociale rembourse une grande partie des frais médicaux, mais il existe des soins qui ne sont pas pris en charge. Cela peut inclure des traitements alternatifs tels que les médecines douces, ainsi que certains traitements esthétiques ou des médicaments non remboursés. En conséquence, les patients doivent souvent payer ces frais de leur propre poche ou s'assurer que leur mutuelle santé les couvre.

Ajoutons par ailleurs que toute dépense de santé en dehors du parcours de soins coordonné, c’est-à-dire non prescrite par le médecin traitant, donne lieu à un remboursement moindre, voire à aucune prise en charge de l’Assurance Maladie.

Le remboursement de la médecine douce manque singulièrement de clarté en France, principalement en raison d’un défaut réglementaire de ces pratiques alternatives. En règle générale, les médecines douces ne bénéficient d’aucune prise en charge par Ameli, car elles ne sont pas considérées comme des spécialités médicales. Les trois seules exceptions sont :

  • l’acupuncture : la séance est remboursée à 70% si effectuée par un acupuncteur conventionné et sur prescription du médecin traitant.
  • l’hypnose : un remboursement est possible si la séance est réalisée par un médecin ou un psychiatre hypnothérapeute conventionnés. Le taux de prise en charge est de 70% du tarif opposable.
  • la sophrologie dans le cadre de la préparation à l’accouchement si la séance est réalisée par une sage-femme agréée.

La mutuelle peut rembourser le ticket modérateur et le dépassement d’honoraire.

Depuis le 1er janvier 2021, les médicaments et préparations homéopathiques ne sont plus prises en charge par la Sécurité Sociale.

Quelles mutuelles remboursent les médecines douces ?

De nombreuses mutuelles santé proposent des remboursements pour les médecines douces. Cependant, les montants remboursés peuvent varier considérablement selon la mutuelle et le type de traitement. Certaines mutuelles peuvent rembourser jusqu'à 100% des frais engagés liés à l'ostéopathie, tandis que d'autres peuvent ne couvrir qu'une partie des frais.

Il est donc important de bien vérifier les conditions de remboursement avant de choisir une mutuelle santé. La prestation médecine douce est souvent incluse dans le forfait prévention et prend la forme d’une somme allouée à l’année ou d’un nombre de séances par an avec un plafond de prix par séance. En général, la moyenne du forfait oscille entre 150€ et 300€ par an, voire 400€ pour les complémentaires santé les plus généreuses.

Vérifiez dans les conditions générales du contrat les médecines douces qui bénéficient effectivement d'une prise en charge. Si la mésothérapie ne fait pas partie des pratiques remboursées, vous n'aurez droit à aucune prestation de la part de votre mutuelle.

Comme toute mutuelle, les complémentaires santé qui remboursent partiellement ou totalement les médecines douces peuvent être trouvées en utilisant un comparateur mutuelle santé en ligne, qui permet de comparer les offres des différentes compagnies d'assurance et de sélectionner celle qui convient le mieux à vos besoins.

Il est également important de noter que les remboursements pour les soins de médecine douce sont souvent soumis à des conditions, telles que la nécessité d'avoir une ordonnance médicale, de consulter un professionnel de la santé agréé ou d'être suivi par un médecin traitant. 

Certaines mutuelles santé sont spécifiquement conçues pour les seniors, offrant une couverture supplémentaire pour les soins de santé alternatifs, y compris les médecines douces. La mutuelle santé senior est adaptée aux besoins spécifiques des personnes âgées, offrant une couverture plus large et un renforcement de certaines garanties, comme les garanties hospitalisation et médecine de ville (consultations, analyses, imagerie médicale, pharmacie), deux postes essentiels quand on avance en âge.

Les médecines douces font partie des prestations prisées des seniors à titre préventif ou pour soulager des maux courants comme l’arthrose. Leur prise en charge par la mutuelle est l’assurance de ne pas renoncer à des soins complémentaires au traitement médical allopathique.

Si vous n'êtes pas satisfait de votre mutuelle santé, profitez de la réglementation qui autorise à changer de contrat mutuelle à tout moment après une année de souscription. La démarche de comparaison vous permet d'économiser jusqu'à 200€ par an à garanties similaires.

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Arnaques aux faux prêts immobiliers : 6 signes pour se protéger

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Les escrocs sévissent sur les réseaux sociaux avec des fausses publicités de crédit à l’habitat ou de faux sites de comparateurs de crédit. Les plus crédules transmettent leurs coordonnées et sont ensuite démarchés par téléphone ou par mail. Pour accréditer leur discours, les voleurs n’hésitent pas à utiliser les logos de prestataires parfaitement agréés par les autorités financières. Les victimes signent alors une fausse offre de prêt et versent un apport personnel par virement, parfois au sein même de la banque dont le nom a été usurpé. La méthode est identique concernant le rachat de crédit. Les victimes sont généralement des personnes qui ont engagé des travaux de rénovation énergétique et qui sont démarchées par téléphone pour faire un regroupement de crédit. L’escroc, qui se présente comme un courtier, leur demande de faire un virement pour solder le premier crédit sur un compte désigné qui est le sien. Le ménage abusé se retrouve alors à rembourser deux fois le crédit. Repérer une fausse offre de prêt immobilier Certains signes, dont certaints facilement repérables, doivent vous alerter sur la tentative d’arnaque au faux crédit. Faux nom de domaine ou faux logo Les escrocs sont passés maîtres dans l’art de créer de faux sites proposant des produits fictifs comme des crédits. Le faux site ressemble parfois à s’y méprendre à l’original. Vérifiez qu’il existe un lien vers les conditions générales de vente (CGV) et vers les mentions légales, toutes deux obligatoires. Voici d’autres vérifications à faire : Allez sur le service WHOIS qui permet de vérifier le nom de domaine et le propriétaire d’un site web : si le site est hébergé à l’étranger ou s’il est récent, renoncez. L’adresse du site doit toujours commencer par https:// avec un petit cadenas à gauche de l’adresse : cela indique un site offrant un paiement sécurisé. Tapez le nom du site suivi de « arnaque » pour vérifier s’il existe un article ou un forum le dénonçant. Repérez les fautes d’orthographes, les erreurs de frappe ou les expressions inappropriées : un organisme crédible comme l’administration ou les banques n’en fait pas. Taux trop attractif L’indice qui doit immédiatement vous mettre la puce à l’oreille est un taux trop bas, bien en-deçà de la moyenne du marché, et proposé avant même de négocier au regard de votre profil. Cliquez sur les comparateurs en ligne pour vérifier le niveau actuel des taux d’emprunt : un taux inférieur de 0,5 à 2 points est forcément une arnaque. Le taux d’intérêts sur 20 ans oscille actuellement entre 3,35% et 3,75% pour un très bon ou bon dossier, et au-dessus de 4% pour les autres (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). Pas de mention du TAEG L’organisme prêteur doit vous fournir toutes les informations réglementaires avant la signature de l’offre de prêt. Le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) doit obligatoirement être mentionné dans toutes les publicités, les offres de crédit et les contrats de prêt. Cet indicateur agrège tous les coûts liés à l’obtention du financement, dont l’assurance emprunteur. Annonce pressante Si l’on vous promet un crédit dans les 24h ou 48h, ou que l’annonce vous demande de vous décider très rapidement, passez votre tour. Un vrai courtier ou conseiller bancaire a besoin de temps pour étudier votre dossier, analyser tous les éléments de solvabilité, avant de formuler une offre de prêt. Identité du courtier Vous avez tous les outils pour vérifier l’identité du courtier. Ce dernier doit être dûment enregistré à l’Orias, le registre officiel des intermédiaires en assurance, banque et finance, placé sous la tutelle du ministère de l’Économie. Le site est accessible à tous et permet de vérifier que l’intermédiaire est bien homologué et autorisé à exercer. L’ACPR donne par ailleurs accès au public à la liste noire des sites ou entités non autorisés à proposer en France. Demande d'argent Dernier indice qui doit vous alerter sur l’escroquerie en cours, l'arnaqueur vous demande de verser de l’argent. Les courtiers n’ont pas le droit d’encaisser une quelconque somme d’argent avant le déblocage des fonds ou la signature de l’acte authentique chez le notaire. Ils ne peuvent en outre encaisser d’apport personnel ni le solde d’un crédit. La confusion avait pu l’emporter il y a un an quand certains courtiers ayant pignon sur rue avaient facturé des frais de courtage abusifs alors qu’aucune offre de prêt n’avait été signée. Ils justifaient cela par le service de conseil.  

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Santé : le rôle des pharmaciens et opticiens élargi depuis juin 2024

Si vous souffrez d’une angine ou d’une cystite, vous n’avez plus besoin de passer par votre médecin traitant pour vous faire prescrire des médicaments, il suffit d’aller en pharmacie pour les obtenir. Les fonctions des opticiens ont été par ailleurs élargies en cas de modification de la correction visuelle. Ces deux mesures visent à désengorger les cabinets des médecins généralistes et des ophtalmologistes tout en apportant une solution aux déserts médicaux. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les nouvelles prérogatives de ces deux professionnels de santé et la prise en charge par l’Assurance maladie et les mutuelles. Nouvelles prérogatives pour les pharmaciens Il est désormais possible d’obtenir des antibiotiques dans une pharmacie sans ordonnance d’un médecin en cas d’angine ou de cystite. Cette nouvelle mesure contenue dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2024 est entrée en vigueur le 19 juin dernier. Pour que le pharmacien puisse délivrer le traitement, il doit avoir suivi une formation spécifique obligatoire, sauf s’il a déjà suivi une formation mentionnée dans l’arrêté du 17 juin 2024. Fonctionnement du dispositif en pharmacie L’obtention d'antibiotiques sans ordonnance en cas d’angine suspectée est autorisée uniquement aux patients âgés de plus de 10 ans. Avant de vous délivrer le traitement médicamenteux, le pharmacien habilité doit réaliser un TROD, ou Test Rapide d’Orientation Diagnostique qui va permettre de confirmer ou d’écarter l’origine bactérienne à streptocoque A de l’angine. Il s’agit d’un simple prélèvement effectué à l’aide d’un écouvillon au fond de la gorge. En cas de test positif, le pharmacien peut délivrer les antibiotiques adaptés. Le traitement de la cystite obtenu directement en pharmacie concerne les femmes âgées entre 16 et 65 ans. En cas de symptômes sans fièvre, le pharmacien demande à la patiente de réaliser un test urinaire sur bandelette, avant de délivrer le médicament si le résultat est positif. Pour ces deux pathologies, angine à streptocoque A et cystite, les médicaments fournis en pharmacie sans prescription d’un médecin sont remboursés par l’Assurance maladie aux conditions habituelles, dès lors qu’ils font partie des produits remboursables. Votre mutuelle santé prend en charge le ticket modérateur, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu. Attestation de délivrance Le pharmacien doit vous remettre une attestation de délivrance et inscrire toutes les informations relatives à la délivrance du traitement dans votre DMP (Dossier Médical Partagé), à savoir : Nom du pharmacien Date de réalisation du test Identification unique du test Nom du médicament Posologie et durée du traitement. Si vous n’avez pas de DMP ou si l’inscription n’est pas possible, le pharmacien doit alors transmettre l’attestation à votre médecin traitant. Pour mémoire, le DMP n’est pas obligatoire et n’a aucune incidence sur vos remboursements. Il s’agit d’un espace de stockage sécurisé de vos données de santé que vous pouvez partager selon votre consentement avec les professionnels de santé qui vous soignent. Nouvelles attributions pour les opticiens Depuis le 29 juin 2024, les modalités de primo-prescription de verres correcteurs ou de lentilles de contact évoluent. Les opticiens-lunetiers ont désormais le droit d’adapter la prescription de l’ophtalmologiste ou de l’orthoptiste lors de la première délivrance sous réserve de respecter les conditions suivantes : L’ordonnance ne doit pas mentionner une éventuelle opposition de l’ophtalmologiste à toute modification de correction. L’opticien doit réaliser un examen de réfraction pour vérifier la correction nécessaire. Il doit solliciter l’accord écrit du prescripteur en l’informant de l’adaptation envisagée. Il doit utiliser une messagerie sécurisée ou un moyen garantissant la confidentialité des échanges. L’absence de réponse dans les 10 jours vaut pour accord. L’opticien conserve la réponse du prescripteur jusqu’à expiration de la durée de validité de l’ordonnance. L’opticien est par ailleurs autorisé à procéder au renouvellement de délivrance de verres correcteurs sans que vous ayez besoin de retourner consulter votre ophtalmo, dès lors que votre ordonnance est toujours valide. Là encore, l’opticien doit réaliser un examen de réfraction avant d’adapter la correction, sauf opposition du prescripteur expressément mentionnée sur l’ordonnance. 100% Santé en optique Les lunettes de correction (verres et monture) peuvent être intégralement remboursées dans le cadre du dispositif 100% Santé. Cette réforme en place depuis 2021 supprime les restes à charge en optique, prothèses dentaires et aides auditives pour tout équipement sélectionné dans le premier panier de soins. Si vous êtes couvert par une mutuelle responsable, vous n’avez rien à payer, l’appareillage étant entièrement pris en charge par la Sécu et l’organisme complémentaire. Vous êtes toutefois libre de choisir un produit hors du panier 100% Santé. Auquel cas, vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins bien remboursés par votre mutuelle en fonction du niveau de garanties souscrit. Il est possible de panacher, c’est-à-dire de choisir une monture en dehors du panier 100% Santé et des verres sans reste à charge, et inversement. La monture est toujours remboursée par la mutuelle responsable dans la limite de 100€. Selon la réglementation, le renouvellement d’un équipement complet en optique (verres et monture) est fixé à 2 ans pour les adultes et les enfants de 16 ans et plus, et à 1 an pour les enfants de moins de 16 ans. Un renouvellement anticipé est cependant autorisé en cas de dégradation de la vue. Lorsque l’équipement est choisi en dehors du dispositif 100% Santé, la prise en charge par la Sécu est abaissée et il n’y a aucune obligation de couverture intégrale par le contrat responsable.