Immobilier : où trouve-t-on le plus de passoires thermiques en 2023 ?

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Les logements mal isolés sont dans le collimateur du gouvernement qui souhaite les éradiquer du marché locatif à l’horizon 2034. La chasse aux biens énergivores a déjà commencé, puisque les pires passoires thermiques sont interdites de location depuis janvier 2023. Le site spécialisé en énergie Hello Watt a passé en revue les 250 plus grandes villes de France, et plus largement les départements, pour savoir où se concentre le plus grand nombre de passoires thermiques. La région Île-de-France est la mauvaise élève avec 9 communes dans le Top 10, et à l’échelle des départements, c’est la Creuse qui ferme le ban.

Le plus fort taux de passoires thermiques en 2023 

Si vous envisagez d’acheter un logement, vous serez inévitablement attentif à la performance énergétique, d’autant plus au moment où l’inflation 2023 a fortement renchéri les coûts de l’énergie et des carburants. Le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) qui vous informe si le logement convoité est économe en énergie ou au contraire gros consommateur doit figurer dans le dossier de diagnostic technique (DDT) que vous remet obligatoirement le vendeur. Le DPE comporte notamment une étiquette allant de A (logement très performant) à G (logement très énergivore) et doit aussi être indiqué sur toutes les annonces de location et de vente.

Un DPE défaillant est donc une mauvaise nouvelle pour le vendeur, car la décote d’un bien classé F ou G peut aller jusqu’à 20% par rapport à un logement classé D. Ça l’est aussi pour l’acheteur qui doit engager des travaux de rénovation pour bénéficier d’un logement plus confortable, également pour obtenir son prêt immobilier en raison de la nouvelle réglementation, s’il veut le louer à terme (lire plus bas).

Si vous recherchez un logement à acheter, il est donc intéressant de savoir si la zone de chalandise est particulièrement concernée par les passoires thermiques, un exercice auquel s’est plié le site en conseil en énergie Hello Watt. Les 250 villes les plus grandes de France ont été passées au crible. Vincennes, Colombes et Paris forment le trio de tête du peu glorieux palmarès des communes qui concentrent le plus de logements F et G. Voici dans le détail ce classement avec les taux de passoires thermiques :

  • Vincennes : 44%
  • Colombes : 43%
  • Paris : 42%
  • Saint-Maur-des-Fossés : 41 %
  • Montluçon : 38 %
  • Asnières-sur-Seine : 35 %
  • Levallois-Perret : 35 %
  • Versailles : 32 %
  • Clichy : 32 %
  • Montrouge : 31 %

Sur les 10 communes, 9 sont franciliennes. C’est d’autant plus inquiétant qu’il est très difficile de trouver des professionnels agréés RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) en  l’Île-de-France, une certification obligatoire pour bénéficier de l’aide publique à la rénovation énergétique MaPrimRénov.

Paris n’est pas la zone la plus touchée par les passoires thermiques. Hello Watt a également dressé un classement des départements avec le plus fort taux de logements classés F et G :

  • Creuse : 52 %
  • Cantal : 50 %L
  • Lozère : 49 %
  • Paris : 42 %
  • Alpes-de-Haute-Provence : 39 %
  • Nièvre : 37 %
  • Orne : 36 %
  • Hautes-Alpes : 35 %
  • Haute-Loire : 35 %
  • Allier : 34 %

Parmi les grandes villes, la proportion de passoires thermiques est la plus faible à Montpellier (8%), Perpignan (9% et Toulon (10%). Parmi les départements les plus vertueux, on compte l’Aude (8%), l’Hérault (9%) et les Bouches-du-Rhône (9%).

Hello Watt précise que les passoires thermiques peuvent être surreprésentées compte tenu de l’augmentation des mises en vente de ce type de logement depuis l’entrée en application d’une loi beaucoup plus contraignante en immobilier résidentiel.

La réglementation sur les passoires thermiques

La loi Climat et Résilience d’août 2021 prévoit l’éradication des logements les plus mal isolés d’ici 2034. Le gouvernement a décidé de déclarer la guerre aux passoires thermiques qui sont un gouffre financier pour leurs occupants et une épine dans le pied de l’objectif de réduction des gaz à effets de serre à courte et moyenne échéance.

Une passoire thermique désigne un logement de la classe F ou G sur l’échelle du DPE. Au-delà de 330 kWh/m2/an, un logement est qualifié de passoire thermique. Depuis janvier 2023, les pires logements de la classe G, soit une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m2/an, sont sortis du marché locatif, car considérés comme indécents selon les termes de la réglementation. Les propriétaires bailleurs n’ont plus le droit de les louer sauf s’ils engagent des travaux de rénovation pour améliorer le classement énergétique (un saut d’au moins deux classes).

Un calendrier de sortie progressive du marché locatif des passoires thermiques a été mis en place :

  • Janvier 2025 : toutes les classes G
  • Janvier 2028 : toutes les classes F
  • Janvier 2034 : toutes les classes E.

Depuis août 2022, la loi interdit l’augmentation du loyer pour tous les logements des classes F et G et depuis avril 2023, un audit énergétique est obligatoire pour toute vente d’un bien de la classe F ou G.

En 2023, selon les chiffres du gouvernement, il y aurait 4,8 millions de passoires énergétiques sur les 30 millions de résidences principales, dont 4,4 millions issus du parc privé. Seuls 6% des résidences principales ont une étiquette A ou B, et un tiers une étiquette D. Le taux de passoires thermiques est plus élevé pour les résidences secondaires (30%) et les logements vacants (24%).

 

Source Hello Watt

 

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Santé : le rôle des pharmaciens et opticiens élargi depuis juin 2024

Si vous souffrez d’une angine ou d’une cystite, vous n’avez plus besoin de passer par votre médecin traitant pour vous faire prescrire des médicaments, il suffit d’aller en pharmacie pour les obtenir. Les fonctions des opticiens ont été par ailleurs élargies en cas de modification de la correction visuelle. Ces deux mesures visent à désengorger les cabinets des médecins généralistes et des ophtalmologistes tout en apportant une solution aux déserts médicaux. Voici tout ce qu’il faut savoir sur les nouvelles prérogatives de ces deux professionnels de santé et la prise en charge par l’Assurance maladie et les mutuelles. Nouvelles prérogatives pour les pharmaciens Il est désormais possible d’obtenir des antibiotiques dans une pharmacie sans ordonnance d’un médecin en cas d’angine ou de cystite. Cette nouvelle mesure contenue dans la loi de financement de la Sécurité sociale 2024 est entrée en vigueur le 19 juin dernier. Pour que le pharmacien puisse délivrer le traitement, il doit avoir suivi une formation spécifique obligatoire, sauf s’il a déjà suivi une formation mentionnée dans l’arrêté du 17 juin 2024. Fonctionnement du dispositif en pharmacie L’obtention d'antibiotiques sans ordonnance en cas d’angine suspectée est autorisée uniquement aux patients âgés de plus de 10 ans. Avant de vous délivrer le traitement médicamenteux, le pharmacien habilité doit réaliser un TROD, ou Test Rapide d’Orientation Diagnostique qui va permettre de confirmer ou d’écarter l’origine bactérienne à streptocoque A de l’angine. Il s’agit d’un simple prélèvement effectué à l’aide d’un écouvillon au fond de la gorge. En cas de test positif, le pharmacien peut délivrer les antibiotiques adaptés. Le traitement de la cystite obtenu directement en pharmacie concerne les femmes âgées entre 16 et 65 ans. En cas de symptômes sans fièvre, le pharmacien demande à la patiente de réaliser un test urinaire sur bandelette, avant de délivrer le médicament si le résultat est positif. Pour ces deux pathologies, angine à streptocoque A et cystite, les médicaments fournis en pharmacie sans prescription d’un médecin sont remboursés par l’Assurance maladie aux conditions habituelles, dès lors qu’ils font partie des produits remboursables. Votre mutuelle santé prend en charge le ticket modérateur, c’est-à-dire la différence entre le tarif conventionné et le remboursement de la Sécu. Attestation de délivrance Le pharmacien doit vous remettre une attestation de délivrance et inscrire toutes les informations relatives à la délivrance du traitement dans votre DMP (Dossier Médical Partagé), à savoir : Nom du pharmacien Date de réalisation du test Identification unique du test Nom du médicament Posologie et durée du traitement. Si vous n’avez pas de DMP ou si l’inscription n’est pas possible, le pharmacien doit alors transmettre l’attestation à votre médecin traitant. Pour mémoire, le DMP n’est pas obligatoire et n’a aucune incidence sur vos remboursements. Il s’agit d’un espace de stockage sécurisé de vos données de santé que vous pouvez partager selon votre consentement avec les professionnels de santé qui vous soignent. Nouvelles attributions pour les opticiens Depuis le 29 juin 2024, les modalités de primo-prescription de verres correcteurs ou de lentilles de contact évoluent. Les opticiens-lunetiers ont désormais le droit d’adapter la prescription de l’ophtalmologiste ou de l’orthoptiste lors de la première délivrance sous réserve de respecter les conditions suivantes : L’ordonnance ne doit pas mentionner une éventuelle opposition de l’ophtalmologiste à toute modification de correction. L’opticien doit réaliser un examen de réfraction pour vérifier la correction nécessaire. Il doit solliciter l’accord écrit du prescripteur en l’informant de l’adaptation envisagée. Il doit utiliser une messagerie sécurisée ou un moyen garantissant la confidentialité des échanges. L’absence de réponse dans les 10 jours vaut pour accord. L’opticien conserve la réponse du prescripteur jusqu’à expiration de la durée de validité de l’ordonnance. L’opticien est par ailleurs autorisé à procéder au renouvellement de délivrance de verres correcteurs sans que vous ayez besoin de retourner consulter votre ophtalmo, dès lors que votre ordonnance est toujours valide. Là encore, l’opticien doit réaliser un examen de réfraction avant d’adapter la correction, sauf opposition du prescripteur expressément mentionnée sur l’ordonnance. 100% Santé en optique Les lunettes de correction (verres et monture) peuvent être intégralement remboursées dans le cadre du dispositif 100% Santé. Cette réforme en place depuis 2021 supprime les restes à charge en optique, prothèses dentaires et aides auditives pour tout équipement sélectionné dans le premier panier de soins. Si vous êtes couvert par une mutuelle responsable, vous n’avez rien à payer, l’appareillage étant entièrement pris en charge par la Sécu et l’organisme complémentaire. Vous êtes toutefois libre de choisir un produit hors du panier 100% Santé. Auquel cas, vous vous exposez à des restes à charge plus ou moins bien remboursés par votre mutuelle en fonction du niveau de garanties souscrit. Il est possible de panacher, c’est-à-dire de choisir une monture en dehors du panier 100% Santé et des verres sans reste à charge, et inversement. La monture est toujours remboursée par la mutuelle responsable dans la limite de 100€. Selon la réglementation, le renouvellement d’un équipement complet en optique (verres et monture) est fixé à 2 ans pour les adultes et les enfants de 16 ans et plus, et à 1 an pour les enfants de moins de 16 ans. Un renouvellement anticipé est cependant autorisé en cas de dégradation de la vue. Lorsque l’équipement est choisi en dehors du dispositif 100% Santé, la prise en charge par la Sécu est abaissée et il n’y a aucune obligation de couverture intégrale par le contrat responsable.