L’année immobilière 2023 se termine mieux qu’elle n’a commencé : stagnation des taux d’intérêts en décembre, baisse des prix, légère mais bien réelle, et timide assouplissement des règles d’octroi. On est loin des conditions idéales d’il y a deux ans, mais à défaut d’espérer un improbable retour en arrière, tout laisse à penser qu’une amélioration se profile. Les taux devraient baisser en 2024 et l’assurance emprunteur, cet élément indispensable de tout crédit immobilier, permet encore et toujours de réaliser de grosses économies.
Les taux du crédit immobilier en 2024
Le niveau des taux d’emprunt aux particuliers est corrélé à la politique monétaire européenne. Face à la dérive inflationniste entamée début 2022, en lien avec le déclenchement de la guerre en Ukraine, la Banque Centrale Européenne avait durci les conditions monétaires, augmentant drastiquement ses taux directeurs pour tenter de ramener l’inflation vers son objectif de 2%.
Le resserrement des conditions de financement a pour but de freiner la demande et par ricochet, de faire fléchir l’inflation. Après 10 hausses successives depuis juillet 2022, la BCE décide le gel des taux en octobre, position confirmée en novembre et lors de la dernière réunion du 14 décembre.
Maintien de la politique monétaire de la BCE
Les taux directeurs restent inchangés, notamment le taux de refinancement qui demeure à 4,50%, soit le taux auquel les banques commerciales peuvent emprunter auprès de la banque centrale. Selon l’institution communautaire, l’inflation devrait reculer graduellement en 2024 et se rapprocher de sa cible de 2% en 2025. Les prévisions placent le taux d’inflation à 5,4% pour l’année 2023, à 2,7% pour 2024 et à 2,1% en 2025. Elles ont été revues à la baisse par rapport aux projections établies en septembre dernier.
Cette stagnation des taux directeurs est plutôt rassurante pour le marché immobilier, mais il va encore falloir patienter pour voir les taux d’intérêts du crédit baisser. Les taux fin 2023 et début 2024 vont rester à des niveaux élevés et si le début de la fin de la hausse des taux semble acté, il faudrait une réelle baisse des taux directeurs pour que les banques diminuent leurs grilles de taux.
Niveau de taux toujours élevé en 2024
Selon les experts économiques, la BCE ne devrait pas infléchir sa politique monétaire avant l’été 2024. On peut toutefois être raisonnablement optimiste, car, en parallèle, le taux de la dette française se contracte significativement : autre indicateur utilisé par les banques pour établir leurs grilles de taux, l’OAT 10 ans (emprunt obligataire sur 10 ans) a chuté de 3,6% en octobre à 2,6% en décembre.
Dans l’hypothèse où les taux d’emprunt viendraient à baisser en 2024, ceux qui détiennent un prêt immobilier contracté en 2023 au plus fort de la hausse des valeurs pourraient envisager une renégociation ou un rachat de crédit, si tant est que l’écart entre les deux taux atteigne au minimum 70 points de base. Actuellement, le taux moyen sur 20 ans s’affiche autour de 4,50% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés).
Nouvelles conditions d’octroi en janvier 2024
Le régulateur s’est enfin résolu à amender les règles du HCSF qui encadrent strictement le crédit immobilier depuis 3 ans, mais on attendait mieux que les 3 mesures cosmétiques de la Banque de France pour faciliter l’accès au crédit immobilier :
- La durée d’emprunt reste limitée à 25 ans, sauf exception jusqu’à 27 ans dans le neuf (VEFA) et dans l’ancien sous condition de travaux de rénovation d’un montant équivalent à 10% de l’opération, contre 25% jusque-là.
- Le taux d’endettement sera calculé hors intérêts d’un éventuel prêt-relais, mais il demeure plafonné à 35% des revenus nets, assurance emprunteur comprise, quel que soit le niveau du reste à vivre.
- La possibilité sera donnée de faire réexaminer un refus de prêt pour les demandes recalées à la marge.
Pas de quoi booster la production de crédit en 2024. On pourrait moquer le déni du gouvernement de la crise immobilière 2023 s’il n’était pas préjudiciable à tout le secteur et aux ménages emprunteurs qui peinent à accéder à la propriété à cause de règles obsolètes qui n’ont plus lieu d’être.
Des économies sur l’assurance de prêt immobilier
Il est une démarche génératrice d’économies que chaque emprunteur peut engager, quel que soit le niveau des taux d’intérêts. Peu importent l’inflation et le taux nominal de votre prêt, vous pouvez renégocier une assurance emprunteur trop chère. Au moment de la demande de prêt comme en cours de remboursement, vous avez l’opportunité de faire jouer la délégation d’assurance emprunteur.
Le libre choix de l’assurance de prêt
Depuis septembre 2010 et l’introduction de la loi Lagarde, vous avez le droit de refuser l’assurance proposée par votre banque et souscrire le contrat de votre choix sous réserve qu’il présente un niveau d’équivalence de garanties. Savez-vous que les assurances groupe bancaires sont jusqu’à trois fois plus chères que les contrats externes ?
Le libre choix est autorisé sur toute la durée de remboursement : grâce à la loi Lemoine, vous pouvez changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, sans devoir respecter une quelconque date d’échéance.
En première intention, mais également une fois l’offre de crédit signée, vous pouvez mettre les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier.
Armé de la fiche standardisée d’information que votre banque vous remet lors de votre demande de financement, vous pouvez comparer les prix et les garanties en toute objectivité, afin de sélectionner le contrat le plus compétitif qui répond à vos besoins et aux exigences du prêteur. Voilà comment économiser 15 000 euros sur votre assurance emprunteur !
Changez d’assurance emprunteur en 2024
En souscrivant une assurance individuelle, vous pouvez baisser le coût de la cotisation de 60%. Une assurance moins chère de 20 points de base (0,20%) génère plus d’économies que de négocier une baisse de 10 points de base sur le taux nominal. Exemple.
Vous empruntez 200 000€ au taux brut de 4,50%, couverts par une assurance bancaire au taux de 0,34% (taux moyen).
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Mensualité |
Coût mensuel assurance |
Coût total crédit |
Coût total assurance |
Économies |
Taux nominal 4,50% / taux assurance 0,34% |
1 322 € |
57 € |
117 272 € |
13 600 € |
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Taux nominal 4,40%/Taux assurance 0,34% |
1 311 € |
57 € |
114 687 € |
13 600 € |
2 585 € |
Taux nominal 4,50%/Taux assurance 0,11%* |
1 284 € |
18 € |
108 072 € |
4 400 € |
9 200 € |
*taux assurance moyen constaté chez Magnolia.fr pour un emprunteur âgé entre 35 et 45 ans
L’accès à une assurance compétitive repose sur une simple mise en concurrence des offres, tandis qu’obtenir un taux nominal préférentiel demande de négocier ferme avec la banque pour un résultat qui se révèle moins intéressant. Rien ne vous empêche de batailler pour les deux !
Consultez notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier de décembre 2023 pour mesurer l’intérêt financier de profiter de la réglementation en matière d’assurance emprunteur. À garanties au moins équivalentes, une assurance externe vous fait gagner des dizaines d’euros par mois, qui se transforment en milliers d’euros sur la durée de votre crédit immobilier.