Difficile d’échapper à l’assurance emprunteur quand on souhaite obtenir son crédit immobilier. Destinée à sécuriser les sommes prêtées en cas d’accidents de la vie, elle pèse lourd dans le coût global du financement bancaire, mais le libre choix du contrat permet de réduire la facture. Dans une période inflationniste où les dépenses contraintes plombent le budget des ménages, l’assurance emprunteur se révèle un levier d’économies très efficace. Comment ? En changeant de formule en cours de prêt grâce à la loi Lemoine.
Quel est le coût de l’assurance emprunteur ?
Le souci premier de l’emprunteur est de décrocher le graal : le financement de son projet immobilier. Focalisé sur le taux d’intérêts, il en oublie que l’assurance, élément clef de tout crédit immobilier, va augmenter son taux d’endettement s’il ne maîtrise pas son coût. Pour mémoire, l’assurance de prêt immobilier intervient pour rembourser tout ou partie des mensualités en cas d’aléas de la vie dont serait victime l’emprunteur (décès, invalidité, incapacité de travail, voire perte d’emploi).
Les emprunteurs ont tendance à croire que la prime d’assurance se dilue dans la mensualité. Elle fait effectivement partie du TAEG (Taux Annuel Effectif Global) qui exprime en pourcentage du capital emprunté le coût final du crédit immobilier. Le TAEG contient tous les frais qui conditionnent l’obtention du prêt bancaire.
L’assurance emprunteur représente en moyenne un tiers du coût global du crédit, bien plus en cas de risques aggravés (santé, âge, profession, pratique d’un sport dangereux). Fort de ce constat, il est possible de limiter l’impact financier de l’assurance dans un crédit immobilier en faisant jouer la concurrence.
Comment choisir son assurance de prêt en 2024 ?
Vous avez un projet immobilier que vous souhaitez concrétiser dans les prochains mois ? Les pronostics pour l’immobilier 2024 laissent entrevoir une stagnation des taux d’intérêts voire une baisse des valeurs si la Banque Centrale Européenne infléchit sa politique monétaire au cours du printemps et une accélération de la baisse des prix des logements dans l’ancien. Des opportunités seront à saisir, et le crédit sera légèrement plus accessible, sans pour autant qu'il faille remercier la Banque de France pour les 3 mesures cosmétiques qui seront mises en place dès janvier 2024.
Le taux d’endettement reste aveuglément plafonné à 35% des revenus nets de l’emprunteur, assurance de prêt inclue. Peu importe le reste à vivre. Il sera toutefois possible de s’endetter jusqu’à 27 ans en cas d’achat en VEFA ou dans l’ancien avec travaux de rénovation d’un montant équivalent à 10% de l’opération (contre 25% jusqu’à présent).
Et pour mieux maîtriser son taux d’endettement, rien ne vaut une bonne négociation de l’assurance emprunteur. Vous pouvez choisir librement le contrat conformément à la loi Lagarde et refuser la proposition d’assurance bancaire si vous trouvez une offre plus compétitive qui présente une équivalence de niveau de garanties.
Mettez les offres en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier et constatez que les contrats alternatifs sont jusqu’à 3 fois moins chers que les formules groupe bancaires.
Avec des taux élevés en 2024, faire des économies grâce à l’assurance emprunteur peut aussi permettre de surmonter l’obstacle du taux d’usure. Si vous écopez d’un taux nominal peu performant par manque d’apport personnel par exemple, l’écart avec le taux d’usure se réduit, laissant moins de place aux frais annexes dont l’assurance, deuxième dépense après les intérêts.
C’est souvent le cas des primo-accédants, généralement des jeunes qui débutent dans la vie professionnelle et qui ne disposent pas ou peu d’apport personnel, encore moins d’épargne de précaution post-crédit. Pour obtenir le crédit, la délégation d’assurance emprunteur fait partie des astuces pour rester sous le taux d’usure.
Exemple :
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Un couple d’emprunteurs âgés de 30 ans achète sa résidence principale via un crédit immobilier de 250 000€ au taux brut de 4,90% sur 25 ans, couvert par l’assurance de la banque au taux de 0,34% sur chaque tête. Avec les frais de dossier et la garantie (hypothèque ou caution), le TAEG s’affiche à 6,16% soit 5 points au-dessus du taux d’usure applicable en décembre 2023 (6,11%).
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En faisant jouer la concurrence, nos emprunteurs trouvent une assurance déléguée au taux de 0,11% (taux moyen chez Magnolia.fr pour ce type de profil). Avec une quotité à 100% sur chaque tête, le TAEG ressort à 5,48%, largement inférieur à l’usure. Au-delà d’obtenir le crédit, ils économisent 96€ par mois, soit 28750€ sur la durée totale.
Il en va aussi de l’intérêt de la banque d’accepter une assurance externe pour capter le client sur le long terme grâce au crédit immobilier. Certains grands réseaux bancaires jouent le jeu.
Lutter contre l’inflation en changeant d’assurance emprunteur
Vouloir n’est pas forcément pouvoir, et à ce petit jeu, les emprunteurs sont trop souvent perdants. Plus de 80% d’entre eux souscrivent à l’assurance de la banque, parce que beaucoup sont peu au fait de leurs droits, mais surtout que leur but ultime est de financer leur projet immobilier, quitte à accepter les conditions moins avantageuses du prêteur en matière d’assurance de prêt.
Entre en lice la loi Lemoine qui va leur permettre de prendre une voie beaucoup plus intéressante. Depuis le 1er septembre 2022, tout emprunteur peut changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment, sans attendre la date d’échéance qui faisait foi avec les dispositifs précédents, et sans engagement minimum de souscription.
Si vous payez votre assurance bancaire au prix fort, vous pouvez rectifier le tir en substituant le contrat en cours par une offre externe à garanties au moins équivalentes. Selon une étude de l’Apcade (Association pour la promotion de la concurrence en assurance des emprunteurs) à paraître prochainement, plus de 50% des emprunteurs ayant changé d’assurance grâce à la loi Lemoine ont économisé entre 5 000€ et 20 000€ sur la durée résiduelle de leur crédit immobilier.
Chez Magnolia.fr, le constat est le même. Les milliers d’emprunteurs qui ont confié leur changement d’assurance de prêt immobilier ont pu économiser 20 000€ ou plus. À votre niveau, vous pouvez lutter contre l’inflation en maîtrisant au mieux le coût de votre assurance emprunteur. La loi Lemoine vous donne ce pouvoir sans pénaliser les finances publiques : il s’agit simplement de faire jouer la concurrence. Sur un crédit de 250 000€ sur 20 ans, le gain se situe entre 50€ et 100€ par mois en substituant l’assurance le plus tôt après la signature de l’offre de prêt..