En matière de santé, l’année 2024 apporte divers changements, certains douloureux pour le budget des ménages, d’autres qui contribuent à faciliter l’accès aux soins. Voici les nouveautés dans le domaine de la santé à partir de janvier 2024.
Forte hausse des tarifs des mutuelles en 2024
On commence par la très mauvaise nouvelle de l’année 2024 : la hausse record des tarifs de mutuelle santé en 2024. La progression moyenne est de +8,1%, tous types de contrats confondus, et cela peut aller jusqu’à +10% pour les contrats individuels qui concernent les seniors, les étudiants, les fonctionnaires et les travailleurs non salariés.
Les transferts de charges de l’Assurance Maladie vers les organismes de complémentaire santé, la revalorisation des tarifs des consultations et la mise en œuvre de la réforme 100% Santé expliquent cette envolée des tarifs.
our éviter de subir de plein fouet cette hausse, mettez les offres en concurrence via un comparateur de mutuelle santé, un outil rapide, simple et gratuit qui vous donne accès aux meilleurs contrats du marché en adéquation avec vos besoins de santé. À garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu’à 300€ par an.
Sélectionnez une mutuelle dite solidaire et responsable qui applique la réforme 100% Santé, dispositif opposable à ce type de contrat qui propose obligatoirement les 3 postes de soins sans reste à charge (optique, prothèses dentaires et audiologie).
Arrêt de travail via téléconsultation
La téléconsultation serait propice aux arrêts de travail abusifs. La loi de financement de la Sécurité Sociale limite désormais à 3 jours les arrêts de travail délivrés par le biais d’une consultation médicale à distance. Au-delà de cette durée, un examen physique par un médecin est nécessaire, afin de s’assurer que l’état de santé du patient ne risque pas de s’aggraver.
Toutefois, la réglementation tolère 3 exceptions permettant d’obtenir un arrêt de travail plus long via la téléconsultation :
- si l’arrêt de travail est prescrit par le médecin traitant ;
- si le patient est dans l’impossibilité de voir son médecin en présentiel pour le faire prolonger ;
- si l’arrêt de travail est prescrit par la sage-femme référente (uniquement en cas de grossesse non pathologique ou dans le cas d’une IVG médicamenteuse).
Attention à sélectionner un praticien au plus proche de votre lieu d’habitation pour être indemnisé, précise Ameli.
Toujours dans le cadre des arrêts de travail, les 3 jours de carence ne s’appliquent plus aux arrêts de travail des salariées victimes d’une fausse-couche.
Revalorisations
Qui dit arrêt de travail, dit indemnisations journalières. La règle veut que les IJ soient égales à 50% du salaire journalier de base (plafond à 1,8 fois le montant du Smic, soit 3 180,46€). Leur montant maximal est revalorisé à 52,28€ bruts, en lien avec la revalorisation du Smic horaire à compter du 1er janvier 2024. Les IJ sont dues à compter du 4ème jour de travail (sauf absence de délai de carence).
Les pensions d’invalidité sont elles aussi revalorisées et passent à 328,07€, soit une augmentation de +5,3% par rapport à 2023. Autre hausse, celle de l’AJPP (Allocation Journalière de Présence Parentale : les parents d’enfants malades touchent désormais 64,40€ par jour pour rester auprès de leur enfant. Même montant pour l’AJPA (Allocation Journalière du Proche Aidant).
Traitement direct en pharmacie
Les cystites et angines peuvent être prises en charge directement en pharmacie, sans passer par un médecin. L’objectif est de faciliter l’accès aux soins, notamment dans les déserts médicaux, et d’éviter la consommation inutile d’antibiotiques, inefficaces pour les infections virales.
Concrètement, le patient qui présente des symptômes se rend en pharmacie pour réaliser un test et confirmer l’infection. Le dispositif doit être étendu courant 2024 à 4 autres pathologies : les conjonctivites, les petites plaies, les piqûres de tiques et les brûlures superficielles.
Prise en charge à 100% des bilans de santé
Les bilans prévention sont désormais pris en charge à 100% pour toutes les tranches d’âge, à savoir si vous avez soit entre :
- 18-25 ans
- 45-50 ans
- 60-65 ans
- 70-75 ans.
Dès ce mois de janvier 2024, il vous suffit de vous rendre sur le site ou l’application Mon Espace Santé pour compléter un auto-questionnaire qui permet de faire le point sur vos habitudes de vie en amont du bilan avec le professionnel (médecin, infirmier, pharmacien ou sage-femme). Avec votre accord, les réponses seront visibles par le professionnel de santé qui pourra poser un diagnostic et identifier les actes de prévention nécessaires, comme des dépistages dont certains sont déjà systématiquement mis en place par l’Assurance Maladie (cancer du sein pour les femmes à partir de 50 ans, cancer du col de l’utérus jusqu’à 65 ans, cancer colorectal à partir de 50 ans).