Crédit immobilier : vers une réforme de l'usure en 2023 ?

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La problématique de l'usure est le sujet qui fâche du moment. Les relations sont tendues entre la Banque de France et les courtiers. Ces derniers mettent en cause un mode de calcul obsolète, inadapté à l'évolution rapide des taux d'emprunt. Résultat, des milliers de foyers sont privés de crédit immobilier en raison du taux d'usure. Nombreux sont les professionnels à réclamer une réforme de ce mécanisme qui, au lieu de protéger les ménages, les empêche aujourd'hui d'accéder à la propriété.

Taux d'usure : une protection contre les pratiques abusives

Depuis des mois, des milliers de foyers remettent aux calendes grecques leur projet immobilier car le financement bancaire leur est refusé. Non pas qu'ils ne soient pas solvables, mais le plafond de verre de l'usure bloque leur demande. Pour comprendre le phénomène, il faut rappeler ce qu'est un taux d'usure et comment il est défini.

Le taux d'usure est le Taux Annuel Effectif Global maximum que les banques commerciales ne peuvent dépasser. Ce taux plafond légal exprime le coût global maximum autorisé et contient tous les frais relatifs à l'octroi du crédit. En matière de prêt immobilier, aux intérêts, s'ajoutent diverses dépenses incompressibles :

  • les frais de dossier
  • la garantie (hypothèque, privilège du prêteur de deniers)
  • les primes d'assurance emprunteur.

D'autres frais peuvent être intégrés dans le calcul du TAEG s'ils sont exigés par la banque (expertise du bien, frais d'ouverture et de tenue de compte, commission de courtage).

Le taux d'usure est calculé chaque trimestre par la Banque de France sur la base de TAEG moyens observés le trimestre précédent, et majorés d'un tiers. Il y a donc un décalage d'au moins trois mois entre la fixation de l'usure et la prise en compte de l'évolution des taux d'intérêt. Un décalage d'autant plus important que les taux se négocient plusieurs mois avant la signature de l'offre de prêt. Cette inertie de l'usure a pour conséquence de freiner l'accès au crédit immobilier en période de hausse brutale et continue des taux d'intérêt par un phénomène redouté : l'effet ciseau.

Solvables mais privés de crédit !

Les premières victimes de ce couperet sont les ménages modestes et les primo-accédants. Abonnés aux taux d'intérêt les plus élevés et aux durées d'emprunt les plus longues, ces profils ne peuvent emprunter, car le seuil de l'usure trop proche du taux débiteur laisse une marge de manœuvre trop faible pour intégrer tous les autres frais dans le TAEG. Ils ne sont plus les seuls à être recalés.

Depuis juillet 2022, près de la moitié des demandes de crédit immobilier seraient mises sur la touche à cause de l'usure. Beaucoup d'entre elles concernent des ménages parfaitement solvables dont le taux d'endettement est pourtant inférieur aux 35% imposés par les autorités financières depuis janvier 2021.

L'espoir est revenu avec la révision des taux d'usure au 1er octobre 2022. Mais les 48 points de base additionnels pour les prêts de 20 ans et plus (3,05% au lieu de 2,57%) sont vite grignotés par la progression des taux d'intérêt. Une hausse de l'usure bientôt insuffisante, donc, face à la dégradation actuelle et future des conditions de refinancement des banques et leur répercussions sur les barèmes de taux.

Le secours d'un courtier en crédit immobilier est plus que jamais indispensable pour optimiser ses chances d'obtenir le financement de son projet immobilier. Seul un professionnel peut négocier d'égal à égal avec les banques dans un contexte compliqué où certains établissements ont tout simplement fermer le robinet du crédit en attendant que la situation se normalise.

Comment réformer l'usure ?

Il est en effet anormal et inacceptable qu'un mécanisme censé protéger les consommateurs empêche des ménages solvables de concrétiser le projet d'une vie, et d'attendre que les taux d'usure remontent pour accéder peut-être au crédit et s'endetter plus lourdement. Un constat qui hérisse les courtiers, premiers témoins de la détresse et de l'incompréhension des candidats refusés.

Beaucoup appellent à une réforme de l'usure, sans que la solution préconisée fasse consensus. Certains réclament un changement de la méthode de calcul, au moins provisoirement de manière dérogatoire comme le prévoit la réglementation en cas de variation brutale du coût des ressources des banques (article L.314-8 du Code monétaire et financier). C'est un "non" catégorique du côté de la BdF qui a annoncé dans un communiqué du 20 septembre dernier que la décision de laisser la méthode de calcul inchangée relève d'un choix politique en période d'inflation galopante.

D'autres proposent de réviser l'usure chaque mois pour être plus proche de la réalité du terrain, mais la lourdeur administrative pour faire remonter les données rapidement rend l'option irréalisable.

Les parlementaires prennent eux aussi le sujet au sérieux. Dans une inteview sur BFM TV, Emmanuel Provost, directeur général d'Afi Esca Patrimoine, révèle qu'un amendement au projet de loi de finances 2023 aurait été déposé la semaine dernière, prévoyant de sortir l'assurance emprunteur du calcul de l'usure. Il serait équitable de ne pas tenir compte de l'assurance dans le TAEG, puisqu'il s'agit d'une donnée dépendant du profil de l'emprunteur et non du système.

On n'a pas fini d'entendre parler de l'usure et de son incapacité à réguler décemment l'accès au crédit immobilier. La France a les taux d'usure en matière de prêt à l'habitat les plus bas du monde et sans doute les plus bêtes du monde.

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Baromètre du pouvoir d'achat immobilier avril 2025 : gagnez des mètres carrés en changeant d'assurance emprunteur

Pour garantir votre prêt immobilier, vous devez souscrire une assurance emprunteur. La réglementation vous autorise à choisir librement le contrat et à en changer à tout moment. Magnolia.fr calcule chaque mois le nombre de mètres carrés supplémentaires que vous pouvez acquérir dans les 20 plus grandes métropoles françaises en changeant d’assurance de prêt. La délégation d’assurance emprunteur reste le seul levier d’économies pour faire baisser significativement son taux annuel effectif global (TAEG) et rester sous l’usure. Assurance bancaire contre assurance déléguée Nous proposons 3 profils d’emprunteurs, et calculons pour chacun le nombre de mètres carrés additionnels qu’il est possible d'acquérir en substituant l’assurance bancaire par une assurance individuelle concurrente. Profil 1 : vous êtes primo-accédant, âgé entre 25 et 35 ans ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 avril 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), soit un coût de 13 600€ ; chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,08%, soit le taux moyen observé pour les dossiers de mêmes profils traités jusqu'en mars 2025. Le coût de l’assurance est de 3 200€. Vous réalisez une économie de 10 400€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 2 : vous avez entre 25 et 35 ans et empruntez à 2 en tant que primo-accédants ; vous empruntez 200 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 avril 2025) ;  l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen) sur chaque tête, soit un coût de 27 200€ ; votre Taux Annuel Effectif Global ou TAEG s’affiche à 4,33% (hors frais de dossier et frais de garantie). chez le comparateur en assurance de prêt immobilier Magnolia.fr, l’assurance affiche le taux de 0,05% sur chaque tête, soit le taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en mars 2025. Le coût de l’assurance est de 4 000€. Votre TAEG tombe à 3,37% hors frais de garantie et autres dépenses annexes. Vous réalisez une économie de 23 200€ en optant pour une assurance déléguée. Profil 3 : vous avez entre 35 et 45 ans. vous empruntez à deux la somme de 400 000€ sur 20 ans au taux nominal de 3,15% (taux pour un bon dossier au 5 avril 2025) ; l’assurance de la banque est proposée au taux de 0,34% (taux bancaire moyen), avec quotité assurance de prêt à 100% sur chaque tête, soit un coût total de 54 400€ ; votre TAEG s’affiche à 4,33%, hors frais de garantie (hypothèque ou caution). Notons que le taux d'usure au deuxième trimestre 2025 est de 5,31% pour les durées de 20 ans et plus. chez le comparateur Magnolia.fr, l’assurance est proposée au taux de 0,16% (taux moyen observé pour les dossiers de même profil traités jusqu'en mars 2025). Chacun est assuré à hauteur de 100% du montant emprunté, le coût total de l’assurance est de 25 600€. Si on applique une quotité d’assurance à 50% sur chaque tête, le coût de l’assurance descend à 12 800€. Vous économisez 28 800€ avec une quotité à 100% sur chaque tête ou 41 600€ avec une quotité à 50/50. Le TAEG tombe respectivement à 3,73% ou 3,47%, vous laissant un espace plus que suffisant pour intégrer les frais annexes. Combien de mètres carrés supplémentaires ces trois profils peuvent gagner en avril 2025 grâce à la délégation d’assurance de prêt immobilier ? Villes Prix moyen m2 appartement*   Nb de m2 supplémentaires avec 10 400€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 1   Nb de m2    supplémentaires avec 23 200€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 2   Nb de m2  supplémentaires avec 41 600€ d’économie sur l’assurance emprunteur Profil 3   Saint-Étienne   1 118 € 9,30 m2 20,75 m2 37,20 m2 Le Havre 1 964 € 5,29 m2 11,81 m2 21,18 m2 Nîmes 2 122 € 4,90 m2 10,93 m2 19,60 m2 Dijon 2 499 € 4,16 m2 9,28 m2 16,82 m2 Reims 2 431 € 4,27 m2 9,54 m2 17,11 m2 Grenoble 2 528 € 4,11 m2 9,17 m2 16,45 m2 Toulon 3 075 € 3,38 m2 7,54 m2 13,52 m2 Angers 3 118 € 3,33 m2 7,44 m2 13,34 m2 Lille 3 267 € 3,18 m2 7,10 m2 12,73 m2 Montpellier 3 387 € 3,07 m2 6,85 m2 12,28 m2 Toulouse 3 514 € 2,95 m2 6,60 m2 11,83 m2 Marseille 3 592 € 2,89 m2 6,45 m2 11,58 m2 Nantes 3 257 € 3,19 m2 7,12 m2 12,77 m2 Villeurbanne 3 418 € 3,04 m2 6,78 m2 12,17 m2 Strasbourg 3 763 € 2,76 m2 6,16 m2 11,05 m2 Rennes 3 772 € 2,75 m2 6,15 m2 11,02 m2 Bordeaux 4 344 € 2,39 m2 5,34 m2 9,57 m2 Nice 5 130 € 2,02 m2 4,52 m2 8,11 m2 Lyon 4 443 € 2,34 m2 5,22 m2 9,36 m2 Paris 9 418 € 1,10 m2 2,46 m2 4,41 m2 *Prix estimés MeilleursAgents au 1er avril 2025 (prix en net vendeur) Les économies calculées sont les économies maximales potentielles si le changement d’assurance intervient dans le mois de la signature de l’offre de prêt. Obtenez votre prêt et gagnez des mètres carrés grâce à la délégation d'assurance L’état du marché immobilier ancien en avril 2025 Les prix sont légèrement orientés à la baisse comparativement au mois précédent, sauf à Paris et en Île-de-France où ils repartent à la hausse, une première depuis 4 ans. Sur un mois, ils progressent également à Lyon, Toulouse, Strasbourg, Reims et Dijon. Depuis le début de l'année 2025, la tendance est plutôt à la hausse partout en France, ce qui indique une reprise de l'activité après les 2 années de marasme en 2023 et 2024. Le marché continue de s'autoréguler après les fortes progressions post-Covid. Conditions d'emprunt en avril 2025 Les conditions sont toujours performantes, mais on sent poindre le début de la fin de la baisse des taux en avril 2025. Selon les banques prêteuses, les taux bruts moyens oscillent entre 3,07% et 3,25% sur la durée classique de 20 ans. Les profils premium peuvent bénéficier de décotes substantielles qui font tomber les valeurs sous la barre des 3%. L’évolution de l’OAT 10 ans (emprunt de l’État français sur les marchés obligataires) est à suivre de près. À un niveau élevé depuis plusieurs mois (autour de 3,50%), il pourrait continuer de fluctuer à la hausse en raison de l’endettement excessif de la France, et de facto, faire remonter les taux des crédits aux particuliers. Vous êtes primo-accédant ? Vous pouvez bénéficier du nouveau PTZ depuis le 1er avril 2025. Cette version a été élargie à tout le territoire et à la maison individuelle pour l’immobilier neuf. Le dispositif est toujours accessible dans l’ancien sous conditions de travaux de rénovation en zones B2 et C. Le PTZ permet de financer jusqu’à 50% (appartement) ou 30% (maison) du montant de l’opération. Voici toutes les infos pour emprunter en avril 2025. Combien de mètres carrés en plus en changeant d’assurance en avril 2025 ? Le levier d'économies dont vous disposez pour réduire efficacement le coût de votre prêt immobilier est l’assurance emprunteur. Elle représente en moyenne un tiers du coût de votre emprunt et peut aller jusqu'à 1% du capital emprunté en cas de risques aggravés (santé, profession, âge). Entrée en vigueur en septembre 2010, la loi Lagarde vous autorise à choisir librement otre contrat d'assurance. Ce produit exigéepar la banque vous protège en cas d'aléas de la vie (décès, invalidité et incapacité de travail) vous privant de moyens financiers de rembourser le prêt. Comparez les offres grâce aux outils en ligne, rapides, gratuits et sans engagement. Vous constatez que les assurances déléguées sont  jusqu’à 4 fois moins chères que les contrats bancaires. En sélectionnant une assurance externe, vous pouvez réaliser des économies colossales qui se chiffrent en milliers d'euros sur la durée de remboursement. Pour un crédit de 250 000€, le gain moyen est estimé entre 5 000€ et 15 000€. Le gain envisageable à Paris est minime étant donné la cherté de l’immobilier. Ailleurs, où le coût du mètre carré est entre 2 et 8 fois moins cher, la délégation d’assurance de prêt vous permet de financer des mètres carrés supplémentaires : Profil 1 : entre  2,34 m2 (Nice) et 9,30 m2 (Saint-Étienne) Profil 2 : entre 2,46 m2 (Paris) et 20,75 m2 (Saint-Étienne) Profil 3 : entre 4,41 m2 (Paris) et 37,20 m2 (Saint-Étienne) Pour rappel, la taille moyenne d'une salle de bain est d'environ 8 ou 9m2, et celle d'un studio entre 15 et 21m2. Vive la loi Lemoine ! La loi Lemoine a révolutionné le marché de l'assurance de prêt immobilier en autorisant tout emprunteur à changer d’assurance de prêt à tout moment, sans attendre la date d’échéance. Cette opportunité est particulièrement gagnante pour les emprunteurs jeunes et bonne santé, mais tous les profils peuvent faire des économies en substituant le contrat groupe bancaire par un contrat individuel à garanties au moins équivalentes. Elle a également renforcé l'accès à l’assurance de prêt pour les personnes touchées par la maladie ou ayant été gravement malades. Quel que soit votre état de santé, vous pouvez désormais souscrire une assurance emprunteur sans questionnaire médical dès lors que la part assurée n'excède pas 200 000€, avec un terme avant votre 60ème anniversaire. Faites-vous accompagner par un expert pour bénéficier d'une expertise et d'une intermédiation efficace auprès des établissements de crédit. Le rôle d'un courtier en assurance emprunteur est de vous accompagner dans la sélection d'un contrat compétitif, en adéquation avec votre situation et les exigences de la banque en matière devcouverture minimale.

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Crédit immobilier : toutes les infos pour emprunter en avril 2025

Les conditions d’emprunt évoluent en ce début avril. Des hausses de taux sont constatées, mais les banques restent agressives pour attirer le chaland. Le PTZ nouvelle version est entré en vigueur et l’usure a été modifiée comme à chaque nouveau trimestre. La préoccupation des emprunteurs est de décrocher le financement de leur projet immobilier. Une des dépenses importantes liées au crédit est l’assurance. En délégant le contrat, vous pouvez compenser la dégradation des taux et même faire de grosses économies. Des taux toujours performants mais orientés à la hausse Serait-ce déjà la fin de la baisse des taux de crédit immobilier ? Après plus d'un an de baisse continue, les taux d’intérêts semblent amorcer un changement de tendance en ce début avril. Selon les courtiers, plus de la moitié des établissements bancaires ont communiqué des barèmes en hausse, tandis que les autres maintiennent leurs taux stables. Ces augmentations, observées tant chez les banques nationales que régionales, varient entre 0,10 et 0,50 point. Selon les courtiers, les taux moyens s'établissent désormais à (hors assurance emprunteur et coût des sûretés) : entre 2,97% et 3,25% pour les prêts sur 15 ans entre 3,09% et 3,35% pour les prêts sur 20 ans entre 3,20% et 3,45% pour les prêts sur 25 ans. Rappelons que 25 ans est la durée d’emprunt maximum autorisée, conformément aux règles du HCSF édictées en 2021. Les banques attentives à l’évolution monétaire Un événement notable marque également ce tournant : SG (ex-Société Générale) a mis fin à son offre promotionnelle particulièrement attractive de février et mars qui proposait un taux unique de 2,99% pour toutes les durées. Ses taux pour les crédits sur 20 ans remontent entre 3,20% et 3,50%. Cette évolution s'explique principalement par les conditions macroéconomiques. De nombreuses banques répercutent la hausse du taux d'emprunt d'État à 10 ans (OAT 10 ans), qui a atteint 3,50% en mars dans un contexte d'incertitudes géopolitiques et économiques. Les établissements bancaires, qui se financent partiellement sur les marchés financiers, ajustent leurs taux de crédit immobilier en fonction de l'évolution des taux obligataires pour préserver leurs marges. Malgré cette tendance haussière, le courtier Cafpi relativise en rappelant que ces taux demeurent "relativement bas" comparés aux années précédentes. Pour mémoire, ils avaient quadruplé entre début 2022 et l'automne 2023, dépassant alors les 4%. Les établissements bancaires continuent de prêter et conservent une certaine flexibilité : ils peuvent ajuster leurs taux à la baisse selon les profils des emprunteurs qu'ils souhaitent attirer, notamment les hauts revenus qui peuvent s’endetter sous les 3%, les clients disposant d'une épargne importante et les primo-accédants. PTZ 2025 : version universelle accessible à la maison individuelle Depuis le 1er avril 2025, ces derniers bénéficient d'ailleurs de l'élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à l'ensemble du territoire et aux maisons individuelles neuves, qui avaient été exclues en 2021. Cette initiative gouvernementale est soutenue par plusieurs banques, dont la Banque Populaire et le Crédit Agricole, qui ont développé des offres complémentaires pour accompagner les nouveaux acquéreurs. Vous pouvez désormais co-financer un achat dans le neuf avec le PTZ partout en France, sans condition de localisation comme dans les versions précédentes. En revanche, une opération dans l’ancien est possible uniquement en zones B2 et C et sous conditions de travaux de rénovation d’un montant équivalent à 25% du projet global. Cette réforme du PTZ permet de financer jusqu’à 30% de l’achat d’une maison individuelle et jusqu’à 50% pour un appartement neuf. Nouveaux taux d’usure en avril 2025 La distribution des crédits immobiliers est subordonnée au respect des taux maximum légaux. Voici les nouveaux taux d’usure que les banques ne doivent pas dépasser à compter du 1er avril, et jusqu’à la fin du deuxième trimestre 2025 : Crédit immobilier TAEG moyen pratiqué au T1 2025 Taux d’usure applicable au 1er avril 2025 Prêts à taux fixe d’une durée inférieure à 10 ans 3,38 % 4,51 % Prêts à taux fixe d’une durée comprise entre 10 et 20 ans 4,09 % 5,45 % Prêts à taux fixe d’une durée de 20 ans et plus 3,98 % 5,31 % Prêts à taux variable 4,23 % 5,64 % Prêts relais 4,79 % 6,39 % Rappelons que le taux d’usure exprime le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) maximum autorisé. Ce dernier comprend tous les frais imposés par la banque pour l’octroi du prêt, à savoir : les intérêts d’emprunt les frais de dossier la garantie (hypothèque ou caution) les primes d’assurance emprunteur tous autres frais annexes qui conditionnent l’obtention du crédit. Les taux d’usure sont en baisse pour toutes les maturités par rapport au trimestre précédent. Sur la durée classique de 20 ans, le taux maximum légal est descendu de 5,67% à 5,31%, ce qui témoigne de la baisse constante des taux d’emprunt ces derniers mois. Déléguez l’assurance pour économiser sur votre prêt immobilier L’assurance emprunteur est un élément constitutif de tout crédit immobilier. Elle garantit la bonne fin du prêt en cas d’aléas de la vie (décès, invalidité et incapacité de travail, voire perte d’emploi). La banque l’exige et propose inévitablement son contrat groupe interne. La réglementation vous permet de refuser cette offre et de souscrire une formule alternative à garanties au moins équivalentes. La comparaison des assurances de prêt permet de constater la compétitivité des offres en délégation, jusqu’à 4 fois moins chères que les contrats bancaires. Utilisez un comparateur d’assurance de prêt immobilier pour sélectionner l’offre qui correspond à vos besoins réels tout en respectant l’exigence de couverture minimale formulée par la banque prêteuse.  Appuyez-vous sur la fiche standardisée d’information pour vous conformer à cette obligation et faites-vous accompagner par un expert : le rôle d’un courtier en assurance emprunteur est de vous aider à bien appréhender l’étendue des garanties des contrats mis en concurrence et à choisir celui qui répond à votre profil au meilleur prix.  

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Choisir sa mutuelle santé senior : les 5 erreurs à éviter en 2025

L'allongement de l'espérance de vie bouleverse les stratégies de couverture santé pour les seniors. Avec des dépenses médicales qui augmentent et un pouvoir d'achat qui se resserre, choisir la bonne mutuelle devient un enjeu crucial. Plus que jamais en 2025, une couverture santé adaptée représente un bouclier financier et un accès optimal aux soins. Mutuelle santé : un produit très cher pour les seniors Selon les dernières études, le prix moyen d'une mutuelle santé pour les 55-75 ans atteint désormais 1 500 € par an. En 2025, les tarifs ont progressé en moyenne de +5,3%, tous profils confondus pour les contrats individuels, un moindre mal après le bond de +10% en 2024, si les hausses n'étaient pas annuelles.  Cette inflation récurrente et colossale souligne l'importance de faire le bon choix. Les mutuelles ont développé des offres de plus en plus personnalisées, mais attention aux pièges ! Les 5 erreurs capitales à éviter absolument Erreur n°1 : Privilégier uniquement le prix le moins cher Choisir la mutuelle la moins chère est la première erreur à ne pas commettre. Une couverture low-cost cache souvent des garanties minimalistes, qui peuvent suffire à un étudiant ou jeune actif en bonne santé, mais qui sont rarement en phase avec les besoins de santé des seniors. Les économies immédiates peuvent se transformer en surcoûts importants lors de frais médicaux non remboursés. Conseil Pro : Calculez le reste à charge réel, pas seulement le montant de la cotisation. Erreur n°2 : Ne pas personnaliser sa couverture Chaque senior a des besoins de santé uniques. Une mutuelle doit s'adapter à votre profil : Vos problématiques médicales spécifiques Vos dépenses habituelles (optique, dentaire, spécialistes) Votre budget disponible Bon à savoir : la souscription à une mutuelle responsable se fait sans remplir de questionnaire de santé. C’est à vous d’évaluer le niveau de chaque garantie essentielle en fonction de vos besoins. Conseil Pro : sélectionnez une mutuelle à garanties modulables qui s’adapte poste par poste à vos besoins de santé. Erreur n°3 : Ignorer les garanties complémentaires Au-delà du remboursement basique, certaines mutuelles offrent des services essentiels : Assistance à domicile (portage de médicaments, des repas, aide-ménagère, etc.) Téléconsultation Programmes de prévention santé Aide à la recherche d’un établissement de santé Tiers payant Garantie viagère sans limite d'âge Ces services peuvent faire la différence dans votre qualité de vie. Erreur n°4 : Négliger de lire les conditions générales Les détails cachés peuvent vous coûter cher : Délais de carence, notamment sur les garanties hospitalisation (sauf accident), optique et dentaire Exclusions de garantie (dépassements d’honoraires, thalassothérapie, chirurgie réfractive de l’œil, etc.) Conditions de résiliation Augmentations progressives des cotisations Astuce : Prenez le temps de lire attentivement avant de signer. Le diable est dans les détails. Bon à savoir : depuis décembre 2020, vous avez le droit de résilier votre mutuelle santé à tout moment et sans frais après un an d’engagement. Erreur n°5 : Attendre trop longtemps pour souscrire L'âge a une incidence directe sur le coût de votre mutuelle. Plus vous attendez, plus les cotisations seront élevées. L'idéal ? Anticiper dès l'approche de la retraite. Si vous êtes un ex-salarié, vous avez le droit de conserver votre mutuelle entreprise en vertu de la loi Evin. Cette option est rarement gagnante, puisque vous assumez désormais l’intégralité de la cotisation et l’assureur peut augmenter le tarif de 25% dès la deuxième année. Sans compter que les garanties ne peuvent être modifiées. Comment bien choisir sa mutuelle en 2025 ? Étape 1 : Réaliser un audit de ses besoins Listez précisément vos dépenses de santé : Consultations médicales Médicaments Soins optiques Soins dentaires Hospitalisations potentielles Étape 2 : Comparer méthodiquement Utilisez des comparateurs de mutuelle santé, consultez plusieurs organismes, demandez des devis détaillés. N'hésitez pas à négocier et surtout à solliciter les services d’un courtier en mutuelle santé qui vous accompagnera tout au long du processus, du choix du contrat adapté jusqu’à la souscription, sans oublier la résiliation de l’ancien contrat. Étape 3 : Vérifier la réputation et les services Lisez les avis des adhérents Évaluez la qualité du service client Vérifiez les remboursements réels Choisir sa mutuelle senior n'est pas une corvée, c'est un investissement pour votre bien-être. Prenez le temps, comparez, et n'ayez pas peur de poser des questions aux professionnels.