Profitez du confinement pour revoir votre assurance emprunteur

renegociation assurance emprunteur confinement

Contraint de rester à la maison, vous avez sans doute du temps pour vous pencher sur des questions jusqu'à présent repoussées aux calendes grecques. Et si vous mettiez à profiter cette disponibilité pour changer d'assurance emprunteur. Ne procrastinez plus ! En optant pour un contrat réellement adapté à votre profil, vous pouvez faire de confortables économies. Voici comment résilier le contrat en cours et souscrire une nouvelle formule sur-mesure à un prix bien maîtrisé.

La loi encadre le libre choix de l'assurance de prêt

On ne le martèlera jamais assez, la réglementation permet à chaque emprunteur de choisir l'assurance qui va couvrir son prêt immobilier. Que ce soit en amont du crédit, ou en cours d'emprunt, vous pouvez opter pour une formule individuelle concurrente du contrat groupe proposé par votre banque. La réglementation a été plutôt chaotique, avançant à tâtons au fur et à mesure des remontées du terrain qui témoignaient des lacunes de la loi, offrant toute latitude aux banques pour imposer leur contrat. Aujourd'hui l'arsenal législatif, quoique toujours perfectible, facilite le libre choix de l'assurance emprunteur dans un cadre défini.

Pierre d'achoppement, la loi Lagarde de septembre 2010 qui instaure la délégation d'assurance. Plus de liaison possible entre la demande de prêt immobilier et l'assurance : le prêteur ne peut obliger son client emprunteur à souscrire la formule bancaire. Cette mesure sera renforcée en juillet 2014 par la loi Hamon qui autorise à dénoncer le contrat groupe durant la première année pour le substituer par une offre alternative à garanties au moins équivalentes. Pas suffisant pour le législateur qui veut s’affranchir des limites temporelles en introduisant en janvier 2018 la substitution annuelle de l'assurance (amendement Bourquin) : à chaque échéance, vous pouvez changer de formule en respectant toujours le principe d'équivalence des garanties. Le dispositif devrait prochainement être amélioré, toujours sous l’impulsion du sénateur Bourquin. De nouvelles contraintes doivent être imposées aux banques : elles portent sur la date unique de résiliation (date de signature de l’offre de prêt ou toute autre date stipulée au contrat) et sur l’information diffusée aux clients quant à leur droit annuel de résiliation. Assorti d’amende administrative pour les banques qui ne respecteraient pas leurs obligations, le projet de loi a été adopté à l’unanimité par le Sénat début mars ; il faudra atteindre la reprise des travaux parlementaires pour une adoption définitive par le Parlement.

Pourquoi résilier le contrat bancaire et préférer une formule individuelle ?

À garanties équivalentes, une assurance individuelle sera nettement moins chère que le contrat interne de la banque. Les établissements de crédit réalisent des marges indécentes (entre 50% et 70%) sur ce produit qui, bien que non obligatoire d'un point de vue légal, reste contraint pour obtenir un financement dans le cadre d'un achat immobilier. Selon le profil de l'assuré, les économies se chiffrent en centaines voire milliers d'euros sur la durée totale d'un emprunt immobilier. Au-delà de l'aspect financier, les formules déléguées sont adaptées à chacun, tenant compte de toutes les caractéristiques de l'assuré et de sa demande de financement, quand les contrats bancaires reposent sur le principe de mutualisation pour s'adapter à une communauté d'assurés. Ce lissage des garanties est pénalisant pour de nombreux emprunteurs qui ne peuvent être protégés de manière optimale et pour d’autres qui paient plus cher qu’ils ne le devraient. Voici concrètement comment procéder pour résilier votre contrat d'assurance bancaire et le remplacer par une offre plus protectrice à tarification ajustée.

Comparez les offres en ligne

Chez Magnolia.fr, notre outil de comparaison sélectionne pour vous plus d'une dizaine de contrats qui correspondent à vos besoins, et notamment des formules exclusives conçues avec nos partenaires assureurs. Une fois rempli le questionnaire sur la nature de votre crédit et votre profil, vous recevez des devis détaillés des meilleures offres du marché. Tranquillement, vous pouvez les comparer de garantie à garantie, et surtout les évaluer par rapport au contrat en cours. Votre obligation est de respecter l'équivalence de niveau de garanties, un préalable pour que votre banque accepte l'offre alternative. Le contrat de votre banque doit toujours rester la référence, car il présente le niveau de couverture exigé. Le ou les contrats délégués que vous sélectionnez doivent afficher a minima les mêmes garanties que le contrat à résilier.

Les garanties décès et PTIA (Perte Totale et Irréversible d'Autonomie) sont la chef de voûte de tout contrat d'assurance de prêt. Aucune autre garantie ne peut être souscrite sans cette couverture minimale et essentielle, qui suffit parfois si vous êtes investisseur locatif. Elles sont le plus souvent complétées par les garanties invalidité et incapacité qui entrent en jeu en cas de maladie ou d'accident vous privant momentanément ou définitivement de revenus professionnels. Nous ne détaillerons pas ici les caractéristiques de ces garanties, vous pouvez vous reporter à nos précédents articles sur le sujet. Pour affiner la couverture au plus juste de votre profil, certaines formules proposent des options destinées à racheter des exclusions de garanties, en général pour les maladies non-objectivables (affections du dos et du rachis, maladies psychiques et psychiatriques) et pour les risques spécifiques (professions médicales, métiers à risques, pratiques sportives à risques). Magnolia.fr accompagne votre choix final par les conseils avisés de nos experts. Cet exercice comparatif est primordial pour trouver la couverture qui présente des garanties protectrices en toute circonstance au prix le plus juste.

La procédure selon l’ancienneté de votre contrat de prêt

Deux cas de figure existent pour changer de contrat d'assurance en cours de prêt : durant la première année et ensuite, à chaque échéance sur la durée totale de remboursement. Dans un cas comme dans l'autre, votre banque doit vous répondre dans les 10 jours ouvrés, et motiver tout refus par écrit, ce qui vous permet de comprendre pourquoi votre demande a échoué. Si vous avez respecté les délais, la seule raison qui peut faire achopper votre demande portera nécessairement sur le respect de l'équivalence de garanties. En sollicitant les services de nos courtiers, vous mettez toutes les chances de votre côté pour obtenir l'accord de la banque et dans le cas où vous essuyez un refus de la banque, Magnolia.fr peut vous faire une autre proposition pour coller aux exigences du prêteur.

  • Vous avez souscrit votre crédit il y a moins d'un an

Vous tombez sous la réglementation de la loi Hamon. Au plus tard 15 jours avant la date butoir (date d'anniversaire de la signature de l'offre de prêt), vous pouvez dénoncer le contrat bancaire et le substituer par une offre déléguée à garanties au moins équivalentes. Envoyez votre demande de résiliation par lettre recommandée avec AR, accompagnée du nouveau contrat et des conditions générales.

Exemple : vous avez contracté un prêt immobilier le 19 juin 2019. Vous disposez d'un préavis de 15 jours avant la date limite, soit le 4 juin 2020 pour faire votre demande de changement.

Cas concret :
Un jeune cadre non-fumeur né en 1990 emprunte 150 000€ en janvier 2020 pour acquérir sa résidence secondaire. Il a souscrit la proposition d’assurance de sa banque et pratique le snowboard, un sport considéré à risque par les assureurs. En changeant pour une formule déléguée, il peut réduire le coût de l’assurance, sans pour autant supprimer l’exclusion de garantie pour activités sportives à risques. La plupart des assureurs frappent d’exclusion les sports dangereux, certains permettent le rachat d’exclusion. L’étude se fait au cas par cas. 

 

 

Date d’émission

Taux assurance 

Mensualité moyenne assurance

Coût total assurance

Crédit initial

Janvier 2020

taux ass banque 0,36%

45€

10 800€

Capital au changement

Avril 2020

taux ass externe

0,09%

11€

2 596€

Notre emprunteur réduit de 34€ par mois sa prime d’assurance, et réalise une économie totale sur la durée de son prêt de :

10 710 – 2 596 = 8 114€

  • Vous avez souscrit votre crédit il y a plus d'un an

Au-delà des 12 premiers mois de votre crédit, c'est l'amendement Bourquin qui s'applique. La date de référence retenue pour dénoncer le contrat en cours est la date d'anniversaire de la signature de l'offre de prêt. Envoyez votre demande de changement (courrier recommandé avec AR + nouveau contrat et conditions générales) au plus tard deux mois avant cette date limite.

Exemple : vous détenez un prêt immobilier depuis le 9 juillet 2016. Faites votre changement au plus tard le 9 mai 2020. Ils sont chacun assurés à une quotité de 100% et souhaitent changer d’assurance en avril 2020.

Cas concret :
Un couple de salariés cadre et non-cadre, nés en 1985 et sans problème de santé, emprunte en janvier 2013 la somme de 220 000€ sur 25 ans pour faire construire sa maison.

 

 

Date d’émission

Taux assurance banque

Mensualité moyenne assurance

Coût total assurance

Crédit initial

Janvier 2013

taux ass banque 0,36%

132€

39 600€

Capital au changement

Avril 2020

taux ass externe

0,086%

29€

6 177€

Notre couple réduit de 103€ par mois sa prime d’assurance, ce qui lui permet d’économiser sur la durée restante de son crédit immobilier :

28 116 – 6 177 = 21 939€

On pourrait suggérer à notre couple de renégocier également son taux de crédit pour bénéficier des conditions très avantageuses qui prévalent depuis de nombreux mois (autour de 1,25% sur 20 ans hors assurance).

"Le temps est infidèle pour qui en abuse" dit un proverbe provençal. Avec cette débauche de temps disponible pour cause de confinement chez soi, n'ayez pas peur d'être infidèle à votre banque : en préférant une offre concurrente à garanties mieux adaptées au meilleur prix, vous préservez votre pouvoir d'achat et gagnez en protection.

Dernières publications

nouveaux-tarifs-consultations-médicales-2025

Santé : les nouveaux tarifs des consultations médicales pour 2025

Les tarifs des consultations chez les médecins généralistes et spécialistes avaient déjà augmenté en novembre 2023. Ils progressent de nouveau à partir du 22 décembre 2024 et s'appliquent pour les 5 années à venir. Voici un récapitulatif des nouveaux prix des consultations et leur remboursement par les complémentaires santé. Consultations plus chères à partir du 22 décembre 2024 Conformément à la nouvelle convention signée entre l’Assurance maladie et les médecins libéraux, les tarifs des consultations chez les généralistes et les praticiens spécialistes augmentent à compter du 22 décembre prochain et vont être appliqués pour une durée de 5 ans. La consultation chez le médecin généraliste passe ainsi de 26,50€ à 30€, après avoir été rehaussée de 1,50€ sur décision arbitrale en novembre 2023. Les tarifs des spécialistes avaient subi la même augmentation. Certains tarifs se verront appliquer une seconde revalorisation à partir de juillet 2025. Voici le tableau des nouveaux tarifs des consultations médicales pour 2025 : Spécialité Tarif actuel Nouveau tarif à partir 22/12/2024 Nouveau tarif à partir juillet 2025 Médecin généraliste 26,50 € 30 € - Médecin traitant pour consultation longue patient de plus de 80 ans - 60 € - Pédiatre enfant de 0 à 2 ans 38,50 € 39 € 40 € Pédiatre enfant de 2 à 6 ans 33,50 € 35 € - Pédiatre enfant à partir de 6 ans 29,50 € 31,50 € - Psychiatre, neuropsychiatre ou neurologue 51,70 € 55 € 57 € Gynécologue 33,50 € 37 € 40 € Gériatre 31,50 € 37 € 40 € Dermatologue (dépistage mélanome) 47,50 € 54 € 60 € En contrepartie de cette revalorisation des tarifs, l’Assurance maladie enjoint les praticiens à diminuer leurs prescriptions de médicaments, d’examens et d’arrêts de travail. En parallèle de cette hausse générale des tarifs des consultations dès la fin de l’année 2024, le gouvernement réduit la prise en charge de ces actes par la Sécurité Sociale : le taux de remboursement va passer de 70% à 65% l’an prochain. Il faut compter également sur une baisse du remboursement des médicaments en 2025. Quel remboursement des consultations médicales par la mutuelle santé en 2025 ? Si l’on reprend les tarifs cités plus haut, votre mutuelle santé vous remboursera les montants suivants à partir du 22 décembre 2024 :   Spécialité Nouveau tarif Prise en charge de la Sécu Prise en charge de la mutuelle Médecin généraliste 30 € 17,50 €* 10,50 € Médecin traitant pour consultation longue patient de plus de 80 ans 60 € 37 € 21 €  Pédiatre enfant de 0 à 2 ans 39 € 25,35 € 13,65 € Pédiatre enfant de 2 à 6 ans 35 € 22,75 € 12,25 € Pédiatre enfant à partir de 6 ans 31,50 € 20,48 € 11,02 € Psychiatre, neuropsychiatre ou neurologue 55 € 33,75 €* 19,25 € Gynécologue 37 € 22,05 €* 12,95 € Gériatre 37 € 22,05 €* 12,95 € Dermatologue (dépistage mélanome) 54 € 33,10 €* 18,90 € *déduction faite de la participation forfaitaire de 2€ (ne s’applique pas sur les consultations pour les patients de moins de 18 ans) La hausse du ticket modérateur, c’est-à-dire la part du tarif conventionné qui reste à votre charge après intervention de la Sécu, aura inévitablement une incidence sur les prix des mutuelles santé. Le budget Santé 2025 promet une facture salée pour les mutuelles, qui sera répercutée sur les cotisations payées par les assurés. Selon les récentes annonces des organismes de complémentaire santé et les projections des cabinets d’actuariat, l’augmentation des tarifs pourra aller jusqu’à 10% en 2025. Pour éviter de subir de plein fouet l’inflation sur les tarifs de mutuelle, comparez les offres. Le marché de la complémentaire santé est vaste et très concurrentiel. Grâce à un comparateur en ligne de mutuelle santé, vous pouvez mettre en parallèle les meilleurs contrats et sélectionner la formule la plus compétitive qui répond à vos besoins et à votre budget. Vous avez le droit de résilier votre mutuelle à tout moment après une année de souscription. Pensez à questionner votre contrat chaque année pour vérifier le niveau de protection et les tarifs avec la concurrence. À couverture équivalente, vous pouvez économiser plus de 300€ par an.

frais-notaire-fin-Pinel-PTZ-changements-immobilier-2025

Frais notaire, PTZ, Pinel, plus-values…ce qui change pour l’immobilier en 2025

En quête d’économies et de rentrées fiscales, le gouvernement s’attaque à l’immobilier et prévoit plusieurs mesures qui auront inévitablement un impact sur les acheteurs et les vendeurs. Les frais de notaire vont augmenter, et il est question de toucher à la fiscalité des plus-values et au régime du LMNP. En parallèle, le PTZ va devenir plus accessible, alors que le Pinel disparaît définitivement. Hausse des frais de notaire en 2025 Déjà lourdement touché par les taxes en tous genres, l’immobilier va de nouveau subir les foudres de l’administration fiscale. Pour compenser les pertes drastiques de recettes auxquelles sont confrontés les départements depuis la chute des transactions immobilières, le gouvernement prévoit de rehausser les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), communément appelés frais de notaire, de 0,5 point. Ces frais sont les plus élevés d’Europe et représentent entre 7% et 8% du prix de vente d’un bien immobilier ancien, soit environ 4 fois plus qu’au Royaume-Uni ou aux Pays Bas. Le relèvement de 0,5 point va augmenter les DMTO de 500€ à 1000€ pour l’achat d’un bien d’une valeur de 200 000€ en fonction de la localisation. Alors que les taux d’intérêts des crédits immobiliers reculent régulièrement depuis le début de l’année, l’annonce d’un alourdissement des frais de notaire risque de compromettre la timide reprise du marché. Il existe des astuces pour diminuer les frais de notaire : Acheter dans le neuf car le taux est réduit (entre 2% et 3% du prix du bien). Négocier la partie émolument : le notaire peut vous accorder une ristourne jusqu’à 20%. Payer les frais d’agence à part : il est possible d’exclure les frais d’agence du prix de vente ; pour cela, il faut signer un mandat avec frais d’agence à la charge de l’acquéreur. Retirer le montant des équipements du prix de vente : vous avez le droit de demander la dissociation du prix de vente et des biens mobiliers (cuisine, salle de bain, électroménager, etc.), dans la limite de 5% de la valeur du bien. Important : les primo-accédants et les personnes qui achètent un bien neuf, qu'elles soient primo ou secundo-accédantes, seront exemptés de la hausse des frais de notaire en 2025. Modification de la taxation des plus-values immobilières Plus-values sur la résidence principale Jusqu’à présent, la plus-value éventuelle sur la vente de la résidence principale est totalement exonérée d’impôt. Un amendement au Projet de Loi de Finances 2025 (PLF 2025) prévoit de conditionner cette exonération à une durée minimale de détention de 5 ans. L’objectif est de faire obstacle aux spéculateurs qui achètent un bien, puis le revendent rapidement, bénéficiant ainsi de l’avantage fiscal. Les propriétaires confrontés à des changements de vie imprévus pourront toutefois bénéficier de l’exonération s'ils revendent avant un délai de 5 ans d’occupation du bien : Mutation professionnelle Décès ou séparation Hospitalisation de longue durée ou installation dans un EHPAD.  Plus-values hors résidence principale Le PLF 2025 envisage par ailleurs de modifier le calcul des plus-values hors vente de la résidence principale. Aujourd’hui, la plus-value imposable est calculée sur la base de la différence entre le prix de vente et le prix d’achat, diminuée des éventuels abattements pour durée de détention. Au bout de 22 ans, la plus-value est exonérée d’impôt, mais elle est soumise aux prélèvements sociaux, et au bout de 30 ans, elle échappe à l’impôt et aux prélèvements sociaux.  Après déduction de l’abattement, la plus-value est imposée au taux de 19%, auquel s’ajoutent les prélèvements sociaux au taux de 17,2%, soit une taxe totale de 36,2%. Un amendement prévoit de supprimer les abattements pour durée de détention et d’appliquer un abattement calculé à partir du prix d’achat actualisé en fonction de l’inflation. La plus-value serait alors taxée à 30%, identique à la flat tax appliquée sur les produits de placement. Si la réforme est votée, elle se mettra en place à partir de janvier 2026 pour les terrains à bâtir et de janvier 2027 pour les biens construits. Changement du régime fiscal sur les locations meublées Les propriétaires sous statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) ne pourront plus profiter de la déduction d’une partie des charges de leurs revenus locatifs en cas de vente. Le PLF 2025 supprime l’avantage fiscal lié à l’amortissement lors de la revente du bien : la somme des amortissements déduits sera en effet réintégrée dans le calcul de la plus-value. Cette mesure vise à corriger une particularité du régime fiscal LMNP qui contribue aux tensions sur le marché locatif, notamment dans les zones touristiques où pullulent les locations meublées de courte durée, alimentant la pénurie de logements pour les résidents permanents. Fin du Pinel en 2025  Trop cher pour les finances publiques pour un résultat mitigé, le dispositif de défiscalisation immobilière Pinel disparaît en 2025. Mesure de soutien à la construction de logements à loyers intermédiaires, le Pinel bénéficie toutefois d’un court sursis, puisque la date butoir a été reportée au 31 mars 2025. Pour profiter de l’avantage fiscal lié au Pinel, vous devez avoir signé l’acte notarié au plus tard le 31 décembre 2024. Aucun autre dispositif visant à inciter les investisseurs à acheter dans le neuf ne vient remplacer le Pinel. L’État préfère favoriser la rénovation des logements anciens par le biais de MaPrimRénov et du Prêt à Taux Zéro (PTZ). PTZ 2025 : une version universelle Le PTZ justement. Réservé aux primo-accédants qui acquièrent leur résidence principale, le PTZ va bénéficier d’une extension partout en France et être élargi à la maison individuelle. En clair, il sera possible de financer une partie de l’achat grâce au PTZ sans considération de zone géographique ni de type de bien (neuf ou ancien, appartement, maison). Le PTZ a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2027. On ignore si les conditions d’éligibilité vont être modifiées.

Santé dentaire : vers un remboursement des implants en 2025

Jusqu’à présent, les implants dentaires ne bénéficient d’aucun remboursement de la part de l’Assurance maladie. Les mutuelles peuvent proposer une prise en charge qui reste partielle et ne couvre jamais la lourde dépense engagée. Cela pourrait changer à l’avenir. La Haute Autorité de Santé (HAS) se dit favorable au remboursement des implants, comme cela se fait déjà pour les prothèses dentaires. Remboursement implant dentaire : avis favorable de la HAS Pour améliorer l’accès aux soins dentaires, la HAS s’est prononcée, mercredi 6 novembre, en faveur du remboursement des actes implanto-prothétiques par l’Assurance maladie. En cas de dent(s) manquante(s), l’autorité de santé recommande que soit garantie la prise en charge financière des implants dentaires selon des modalités qui reste à définir. Actuellement, la seule option remboursée pour un patient édenté est la pose d’un bridge via le dispositif 100% Santé : après intervention de la Sécurité Sociale et de la mutuelle santé, le remboursement est intégral si l’équipement est sélectionné dans le panier sans reste à charge, ou partiel sur la base de tarifs encadrés ou libres. Le défaut du bridge est de détériorer les dents voisines car il s’appuie sur elles.  En revanche, l’implant dentaire s’avère non seulement la solution prothétique la plus esthétique, mais il évite surtout d’endommager les dents situées à gauche et à droite de la dent manquante. La HAS étudie la pertinence de la prise en charge financière des implants pour 2 types d’édentement : Édentement complet par prothèse amovible complète implanto-retenue (PACIR) : cette solution améliore la stabilité des dentiers. Édentement unitaire (une ou deux dents) prothèse fixée unitaire supra-implantaire (PFUSI) : ce dispositif permet de conserver les dents saines adjacentes contrairement au bridge traditionnel. En France, comme partout ailleurs dans le monde, le nombre de personnes édentées ne cesse d’augmenter en raison de l’allongement de l’espérance de vie. D’ici 2030, environ 30% de la population mondiale serait touchée par un édentement total. Perdre une ou plusieurs dents, voire se retrouver complètement édenté, constitue un triple handicap (fonctionnel, esthétique et social) qui a des conséquences sur la santé en général, comme la dénutrition. Malgré l’absence de prise en charge par le régime général, un million d’implants dentaires ont été réalisés en France en 2023. Implants : La solution pour une bonne santé bucco-dentaire Restaurer sourire et fonction Les implants dentaires représentent aujourd'hui la solution médicale la plus performante pour remplacer une dent manquante. Au-delà de l'aspect esthétique, ils garantissent une reconstruction complète et durable de l'appareil dentaire. Bénéfices essentiels :  Préservation de la structure osseuse : L'implant stimule naturellement l'os maxillaire, prévenant sa fonte progressive. Restauration complète de la mastication : Efficacité identique à une dent naturelle. Protection des dents adjacentes : Évite la migration et le déséquilibre dentaire. Technique moderne Réalisés en titane biocompatible, les implants s'intègrent parfaitement à la mâchoire. La pose, réalisée par des professionnels experts, garantit une intervention minimaliste et un résultat optimal. Santé globale Un implant dentaire ne répond pas simplement à un problème local. Il contribue significativement au bien-être général : meilleure alimentation, confiance restaurée et prévention des complications à long terme. Choisir un implant, c'est préserver durablement sa qualité de vie, mais son coût peut être un frein. Quel est le prix moyen d’un implant dentaire ? Le coût d'un implant dentaire varie significativement selon plusieurs facteurs essentiels. En moyenne, les patients peuvent s'attendre à investir entre 1 500 € et 3 500 € par implant. Cette fourchette de prix dépend de plusieurs paramètres : Complexité de l'intervention chirurgicale : Les cas nécessitant une greffe osseuse ou un traitement préalable augmentent naturellement le coût total. Expertise du praticien : Un chirurgien-dentiste spécialisé et expérimenté proposera généralement des tarifs plus élevés. Qualité des matériaux utilisés : L'implant peut être réalisé en titane ou en zircone, avec des prix variant selon la technologie. Localisation géographique : Les tarifs diffèrent sensiblement entre les grandes métropoles et les zones rurales. Comment sont remboursés les implants dentaires par les mutuelles ? Remboursement Sécurité Sociale La Sécurité sociale ne prend malheureusement pas en charge l’implantologie dentaire, la considérant comme un acte de convenance. Les patients doivent donc supporter l'intégralité du coût. Remboursement par la mutuelle Les mutuelles proposent différentes approches de remboursement : 1 - Niveau de garantie Les contrats les plus complets peuvent rembourser entre 30% et 70% du coût de l'implant. Certaines mutuelles appliquent des plafonds annuels spécifiques qui peuvent aller au-delà de 1000€. 2 - Options de remboursement Certaines mutuelles proposent des forfaits prothèses et implants dentaires. D'autres incluent une partie des implants dans leurs garanties "soins dentaires". Comment optimiser le remboursement d’un implant dentaire  Vérifiez précisément votre contrat mutuelle Demandez des devis détaillés auprès des chirurgiens-dentistes Comparez plusieurs mutuelles avant souscription La surcomplémentaire dentaire peut s’avérer une alternative pertinente pour diminuer voire supprimer le reste à charge sur les implants dentaires. Il convient d’arbitrer entre le surcoût représenté par ce 3ème niveau de couverture et le reste à charge que vous êtes prêt à assumer avec votre mutuelle actuelle. Un implant dentaire représente un investissement dans votre santé et votre bien-être. Malgré son coût élevé, c'est une solution durable et esthétique pour remplacer une ou plusieurs dents manquantes. Un grand pas vient d’être fait en faveur du remboursement de cet acte prothétique onéreux. Reste à savoir quand la mesure sera mise en œuvre et quel sera le niveau de ce remboursement.