Santé : plus de 50% des médecins spécialistes en dépassements d’honoraires

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Une enquête de l’association UFC-Que Choisir dénonce l’ampleur des dépassements d’honoraires pratiqués par les médecins spécialistes. Elle met également en lumière les fortes disparités régionales. Magnolia.fr vous détaille les chiffres marquants de cette enquête et vous rappelle la réglementation en matière de remboursement des dépassements d’honoraires par les mutuelles santé.

Honoraires de spécialistes : jusqu’à 2,5 fois plus élevés d’un département à l’autre

Il y a quelques jours, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir a rendu publics les chiffres effarants de la pratique des dépassements d’honoraires pour 8 spécialités libérales de médecine. Sur la base des données collectées auprès de la Sécurité Sociale, l’association est en mesure de dresser l’ampleur des dépassements tarifaires par spécialité et leurs disparités d’un département à l’autre.

Premier enseignement de cette enquête, les dépassements d’honoraires sur les consultations de spécialistes varient grandement d’un département à l’autre : une consultation est jusqu’à 2,5 fois plus chère d’une zone à l’autre. Alors que la base de remboursement des tarifs des consultations est la même sur tout le territoire et que le taux de cotisations sociales est identique d’un assuré à l’autre, les assurés sont confrontés à une inégalité d’accès à la médecine qui entraîne, pour bon nombre d’entre eux, un renoncement aux soins inacceptable.

Un patient qui doit subir une intervention chirurgicale va payer sa consultation d’anesthésiste près de 60€ à Paris, contre 30€ dans le Finistère ou dans la Manche. On pourrait décliner la comparaison sur chaque spécialité observée.

 

Spécialité

Tarif moyen

Dépassement moyen en France

Tarif moyen (département le plus cher)

Tarif moyen (département le moins cher)

Anesthésistes

40,9 €

10,9 €

59,2 €

29,2 €

Cardiologues

55,9 €

4,9 €

77,8 €

26,8 €

Dermatologues

41,7 €

11,7 €

70,3 €

40,3 €

Gastro-entérologues

37,5 €

7,5 €

67,9 €

37,9 €

Gynécologues

50,6 €

20,6 €

80,5 €

50,5 €

Ophtalmologues

43,8 €

13,8 €

65,5 €

35,5 €

Pédiatres

46,2 €

9,2 €

66,7 €

29,7 €

Psychiatres

63,9 €

13,7 €

83,6 €

33,4 €

Source UFC-Que Choisir – données 2022

Inégalités d’accès à la santé

Pour les 8 spécialités, au moins un département pratique un tarif moyen identique au tarif conventionné, c’est-à-dire sans dépassement. Il s’agit essentiellement des zones rurales peu dotées en médecins. À l’autre bout du spectre, l’Île-de-France, en particulier Paris et les Hauts-de-Seine, mais aussi les départements du littoral Sud. On peut y ajouter les départements avec de grandes métropoles où les tarifs sont élevés.

L’UFC-Que Choisir observe une fracture sanitaire depuis 2012 qui divise le pays entre déserts géographiques où l’accès aux médecins est compliqué et déserts financiers où les praticiens sont plus nombreux mais appliquent des tarifs très élevés. L’association incrimine la politique de santé qui a favorisé une croissance rapide de la part de médecins autorisés à facturer des dépassements.

Second enseignement de cette enquête, le nombre de spécialistes qui facturent au-delà du tarif de convention augmente au fil des ans. Ils étaient 52,2% à appliquer des dépassements d’honoraires en 2021, contre 45,8% en 2016. Les plus gourmands sont les gynécologues qui sont 71,4% à ne pas facturer le tarif conventionné : le dépassement moyen est de 20,6€ pour une consultation de base fixée alors à 30€, le tarif moyen dans le département le plus cher étant de 80,5€. Suivent les ophtalmologues (66,7%) et les anesthésistes (58,8%).

L’Assurance Maladie et les syndicats de médecins libéraux ont repris leurs négociations pour finaliser la nouvelle convention. Si la revalorisation des tarifs opposables des consultations aboutit, l’UFC indique qu’il n’existe aucun mécanisme empêchant les praticiens de profiter de cette hausse des tarifs de base pour augmenter leurs honoraires.

L’urgence est donc de réduire les écarts entre les tarifs de base et les tarifs pratiqués pour éviter une médecine à deux vitesses, qui permet aux plus aisés de se soigner décemment et oblige les plus modestes à reporter des soins voire à y renoncer.

L’UFC demande que soit fermé l’accès au secteur 2 (honoraires libres) pour les nouveaux praticiens, sauf s’ils adhèrent à l’OPTAM (Option Pratique Tarifaire Maîtrisée), dispositif qui encadre les dépassements d’honoraires et permet un meilleur remboursement pour le patient par la Sécu et par sa mutuelle. 

Remboursement des dépassements d’honoraires par les mutuelles

Chacun sait que l’Assurance Maladie ne rembourse pas les dépassements d’honoraires. La visite chez un praticien adhérent à l’OPTAM permet toutefois de bénéficier une meilleure prise en charge de la part du régime général. Le médecin signataire de ce dispositif s’engage à ne pas dépasser un taux moyen de 100% de dépassement tarifaire sur la base des tarifs conventionnés obligatoirement appliqués par les médecins de secteur 1. La base de remboursement est inférieure si la consultation est faite chez un spécialiste de secteur 2 non adhérent à l’OPTAM.

Le montant du reste à charge pour le patient dépend donc du contexte et de sa couverture complémentaire. Les mutuelles dites responsables et solidaires sont soumises à un cahier des charges qui encadre les dépassements d’honoraires :

  • La mutuelle peut rembourser jusqu’à 200% sur la base du tarif opposable la consultation d’un médecin adhérent à l’OPTAM.
  • Le remboursement par la mutuelle d’une consultation d’un médecin non signataire de l’OPTAM est limité à 100% de la base de remboursement de la Sécu.
  • Si le contrat prévoit le remboursement des tarifs de médecins non adhérents à l’OPTAM, il doit aussi prévoir une meilleure prise en charge des consultations dans le cadre de l’OPTAM, soit un écart d’au moins 20% par rapport aux tarifs de base de la prestation.

Pour optimiser vos remboursements par la Sécu et votre mutuelle, et limiter vos restes à charge, il est conseillé de consulter des médecins de secteur 1 ou de secteur 2 adhérents à l’OPTAM. Et si votre mutuelle ne propose pas un bon niveau de remboursement des dépassements d'honoraires, changez-en ! Depuis décembre 2020, vous avez le droit de résilier votre complémentaire santé à tout moment après une année de souscription. À garanties équivalentes, vous pouvez économiser jusqu'à 300€ par an.

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Santé dentaire : vers un remboursement des implants en 2025

Jusqu’à présent, les implants dentaires ne bénéficient d’aucun remboursement de la part de l’Assurance maladie. Les mutuelles peuvent proposer une prise en charge qui reste partielle et ne couvre jamais la lourde dépense engagée. Cela pourrait changer à l’avenir. La Haute Autorité de Santé (HAS) se dit favorable au remboursement des implants, comme cela se fait déjà pour les prothèses dentaires. Remboursement implant dentaire : avis favorable de la HAS Pour améliorer l’accès aux soins dentaires, la HAS s’est prononcée, mercredi 6 novembre, en faveur du remboursement des actes implanto-prothétiques par l’Assurance maladie. En cas de dent(s) manquante(s), l’autorité de santé recommande que soit garantie la prise en charge financière des implants dentaires selon des modalités qui reste à définir. Actuellement, la seule option remboursée pour un patient édenté est la pose d’un bridge via le dispositif 100% Santé : après intervention de la Sécurité Sociale et de la mutuelle santé, le remboursement est intégral si l’équipement est sélectionné dans le panier sans reste à charge, ou partiel sur la base de tarifs encadrés ou libres. Le défaut du bridge est de détériorer les dents voisines car il s’appuie sur elles.  En revanche, l’implant dentaire s’avère non seulement la solution prothétique la plus esthétique, mais il évite surtout d’endommager les dents situées à gauche et à droite de la dent manquante. La HAS étudie la pertinence de la prise en charge financière des implants pour 2 types d’édentement : Édentement complet par prothèse amovible complète implanto-retenue (PACIR) : cette solution améliore la stabilité des dentiers. Édentement unitaire (une ou deux dents) prothèse fixée unitaire supra-implantaire (PFUSI) : ce dispositif permet de conserver les dents saines adjacentes contrairement au bridge traditionnel. En France, comme partout ailleurs dans le monde, le nombre de personnes édentées ne cesse d’augmenter en raison de l’allongement de l’espérance de vie. D’ici 2030, environ 30% de la population mondiale serait touchée par un édentement total. Perdre une ou plusieurs dents, voire se retrouver complètement édenté, constitue un triple handicap (fonctionnel, esthétique et social) qui a des conséquences sur la santé en général, comme la dénutrition. Malgré l’absence de prise en charge par le régime général, un million d’implants dentaires ont été réalisés en France en 2023. Implants : La solution pour une bonne santé bucco-dentaire Restaurer sourire et fonction Les implants dentaires représentent aujourd'hui la solution médicale la plus performante pour remplacer une dent manquante. Au-delà de l'aspect esthétique, ils garantissent une reconstruction complète et durable de l'appareil dentaire. Bénéfices essentiels :  Préservation de la structure osseuse : L'implant stimule naturellement l'os maxillaire, prévenant sa fonte progressive. Restauration complète de la mastication : Efficacité identique à une dent naturelle. Protection des dents adjacentes : Évite la migration et le déséquilibre dentaire. Technique moderne Réalisés en titane biocompatible, les implants s'intègrent parfaitement à la mâchoire. La pose, réalisée par des professionnels experts, garantit une intervention minimaliste et un résultat optimal. Santé globale Un implant dentaire ne répond pas simplement à un problème local. Il contribue significativement au bien-être général : meilleure alimentation, confiance restaurée et prévention des complications à long terme. Choisir un implant, c'est préserver durablement sa qualité de vie, mais son coût peut être un frein. Quel est le prix moyen d’un implant dentaire ? Le coût d'un implant dentaire varie significativement selon plusieurs facteurs essentiels. En moyenne, les patients peuvent s'attendre à investir entre 1 500 € et 3 500 € par implant. Cette fourchette de prix dépend de plusieurs paramètres : Complexité de l'intervention chirurgicale : Les cas nécessitant une greffe osseuse ou un traitement préalable augmentent naturellement le coût total. Expertise du praticien : Un chirurgien-dentiste spécialisé et expérimenté proposera généralement des tarifs plus élevés. Qualité des matériaux utilisés : L'implant peut être réalisé en titane ou en zircone, avec des prix variant selon la technologie. Localisation géographique : Les tarifs diffèrent sensiblement entre les grandes métropoles et les zones rurales. Comment sont remboursés les implants dentaires par les mutuelles ? Remboursement Sécurité Sociale La Sécurité sociale ne prend malheureusement pas en charge l’implantologie dentaire, la considérant comme un acte de convenance. Les patients doivent donc supporter l'intégralité du coût. Remboursement par la mutuelle Les mutuelles proposent différentes approches de remboursement : 1 - Niveau de garantie Les contrats les plus complets peuvent rembourser entre 30% et 70% du coût de l'implant. Certaines mutuelles appliquent des plafonds annuels spécifiques qui peuvent aller au-delà de 1000€. 2 - Options de remboursement Certaines mutuelles proposent des forfaits prothèses et implants dentaires. D'autres incluent une partie des implants dans leurs garanties "soins dentaires". Comment optimiser le remboursement d’un implant dentaire  Vérifiez précisément votre contrat mutuelle Demandez des devis détaillés auprès des chirurgiens-dentistes Comparez plusieurs mutuelles avant souscription La surcomplémentaire dentaire peut s’avérer une alternative pertinente pour diminuer voire supprimer le reste à charge sur les implants dentaires. Il convient d’arbitrer entre le surcoût représenté par ce 3ème niveau de couverture et le reste à charge que vous êtes prêt à assumer avec votre mutuelle actuelle. Un implant dentaire représente un investissement dans votre santé et votre bien-être. Malgré son coût élevé, c'est une solution durable et esthétique pour remplacer une ou plusieurs dents manquantes. Un grand pas vient d’être fait en faveur du remboursement de cet acte prothétique onéreux. Reste à savoir quand la mesure sera mise en œuvre et quel sera le niveau de ce remboursement.

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Changement d'assurance prêt immobilier : -60% sur vos cotisations

L'assurance emprunteur représente une part significative du coût total de votre crédit immobilier. Grâce à la loi Lemoine entrée en vigueur en 2022, vous pouvez désormais réaliser jusqu'à 60% d'économies sur vos cotisations d'assurance de prêt en changeant de formule. Découvrez comment optimiser votre contrat et réduire significativement vos mensualités. Pourquoi changer d'assurance de prêt immobilier ? L'assurance emprunteur est imposée par la banque lors de la souscription d'un crédit immobilier. Elle protège à la fois l'emprunteur et le prêteur en cas d'invalidité, décès ou d’incapacité temporaire de travail. Cependant, les contrats proposés par les banques sont très souvent plus chers que ceux des assureurs spécialisés. Des économies considérables à la clé Économie moyenne entre 5 000€ et 15 000€ sur la durée totale du prêt Réduction pouvant atteindre 60% des cotisations mensuelles Obligation de respecter l’équivalence de niveau de garanties entre les 2 contrats La loi Lemoine : un tournant majeur pour les emprunteurs Cette réforme historique a bouleversé le marché de l'assurance emprunteur en introduisant trois changements majeurs : Résiliation à tout moment de votre contrat, sans attendre la date d’échéance ni engagement minimum de souscription Suppression du questionnaire médical pour les prêts n’excédant pas 200 000€ et remboursés avant le 60ème anniversaire de l’emprunteur Réduction du délai du droit à l'oubli pour les personnes ayant eu un cancer de 10 à 5 ans ; droit également applicable à l’hépatite C. Le processus de résiliation simplifié La résiliation de votre contrat actuel peut s'effectuer en quelques étapes simples : Demander une délégation d'assurance auprès d'un nouvel assureur Obtenir une proposition avec des garanties au moins équivalentes Envoyer votre demande de résiliation à votre assureur actuel Attendre la validation de votre banque : la réglementation lui impose de formuler sa réponse dans les 10 jours ouvrés. Comment obtenir la meilleure offre d'assurance emprunteur ? Pour maximiser vos économies, plusieurs facteurs sont à prendre en compte : Comparer les offres du marché Utiliser des comparateurs en ligne spécialisés Solliciter plusieurs devis personnalisés Analyser attentivement les garanties proposées Critères à prendre en compte Taux de couverture proposé : l'indicateur du coût de l'assurance est le TAEA ou Taux Annuel Effectif Assurance, obligatoirement mentionné dans tous les supports et contrats (en pourcentage du capital emprunté) Étendue des garanties (décès, invalidité, incapacité de travail, voire perte d'emploi) Exclusions de garantie et possibilité de rachat d’exclusions des maladies non objectivables Délais de carence éventuels Les garanties essentielles à maintenir Pour que votre nouvelle assurance soit acceptée par la banque, certaines garanties sont incontournables : Décès et Perte Totale et Irréversible d'Autonomie (PTIA) : couverture socle de tout contrat d'assurance emprunteur Incapacité Temporaire Totale de travail (ITT) Invalidité Permanente Totale ou Partielle (IPT/IPP) Le niveau minimum de couverture est défini par la banque et vous est communiqué via la fiche standardisée d’information remise lors de votre demande de prêt, et la fiche personnalisée qui détaille les garanties spécifiques à votre profil et votre projet immobilier. Focus sur les niveaux de couverture Le pourcentage de couverture doit être adapté à votre situation : Quotité assurance de prêt à 100% recommandée pour l'emprunteur principal (si emprunt à 2), celui qui touche les revenus les plus élevés Possibilité de moduler la couverture pour le co-emprunteur Adaptation selon les risques incarnés par chaque emprunteur Profils éligibles aux meilleures réductions Certains profils peuvent bénéficier de tarifs particulièrement avantageux : Jeunes emprunteurs en bonne santé Cadres avec une profession stable Non-fumeurs Personnes pratiquant une activité sportive régulière Cas pratique : exemple d'économies réalisées Pour un prêt de 250 000€ sur 20 ans (emprunteur âgé entre 25 et 35 ans) : Assurance bancaire au taux moyen de 0,34% : 57€/mois Assurance alternative au taux de 0,09% (taux moyen chez Magnolia.fr pour ce profil) : 15€/mois Économie réalisée : 42€/mois, soit 10 000€ sur la durée du prêt Comment procéder au changement d'assurance ? Pour changer d'assurance de prêt, suivez ces étapes : Rassemblez les documents nécessaires Tableau d'amortissement Conditions générales de votre assurance actuelle Notice d'information (conditions générales) Comparez les offres du marché Utilisez plusieurs comparateurs Contactez des courtiers spécialisés Demandez des devis personnalisés Vérifiez l'équivalence des garanties Analysez les exclusions Comparez les définitions de garanties Vérifiez les délais de franchise Changer d’assurance de prêt, une démarche rentable à long terme La renégociation de votre assurance de prêt immobilier représente une opportunité significative d'économies. Avec des réductions pouvant atteindre 60% de vos cotisations actuelles, cette démarche mérite d'être entreprise, d'autant plus que la loi Lemoine a considérablement simplifié le processus. N'hésitez pas à vous faire accompagner par un courtier spécialisé pour optimiser vos chances d'obtenir la meilleure offre possible tout en conservant des garanties optimales pour votre prêt immobilier.