Face aux difficultés d’accès au crédit immobilier depuis un an et demi, nombreux sont les emprunteurs à solliciter l’aide d’un professionnel. Selon une étude de l’Apic, 43% des ménages emprunteurs sont accompagnées par un courtier, pas uniquement pour décrocher le taux d'intérêts le plus compétitif, mais aussi pour les conseiller tout au long de leur parcours d’achat.
Les conditions compliquées d’accès au crédit immobilier en 2023
Dans un contexte marqué par un retournement du marché immobilier et le resserrement des conditions d’accès au crédit depuis la remontée de l’inflation début 2022, l’Apic (Association professionnelle des intermédiaires en crédit) a interrogé les Français sur leur parcours d’achat immobilier*.
Premier enseignement, les Français restent attachés à la pierre. L’acquisition de la résidence principale est le projet prioritaire, loin devant l’investissement locatif et l’achat d’une résidence secondaire. Malgré une situation économique peu engageante, 43% des moins de 34 ans disent maintenir leur projet d’achat à court terme, ce qui laisse entrevoir qu’une grande partie des ménages préfèrent attendre des jours meilleurs pour réaliser leur rêve d’accession.
Les sondés sont au fait des conditions actuelles d’accès au crédit immobilier, qui ne cessent de se dégrader depuis de longs mois, en lien avec la remontée brutale des taux d’intérêts. Ils sont nombreux (72%) à incriminer les règles d’octroi du HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière), juridiquement imposées aux banques depuis janvier 2022. Pour mémoire, la norme limite le taux d’endettement à 35% des revenus nets, assurance de prêt immobilier incluse, et la durée de remboursement à 25 ans (jusqu’à 27 ans pour un achat dans le neuf).
Ces règles freinent l’accès au crédit, car elles n'associent pas la limite du taux d'endettement à la notion de reste à vivre, notamment pour les investisseurs, par ailleurs pénalisés par la méthode de calcul du taux d’effort qui intègre les revenus locatifs aux autres revenus du foyer plutôt que de les considérer comme affectés au remboursement du prêt.
La capacité d’emprunt a reculé en moyenne de 20% depuis 18 mois, et cette perte n’est pas compensée par la baisse des prix de l’immobilier, bien timide et tout juste amorcée, et qui ne concerne pas les biens affichant une bonne ou très bonne étiquette énergie (de A à D).
Le courtier, un allié nécessaire pour obtenir son prêt immobilier
Au regard de cette situation, le courtier est l’allié pour décrocher son prêt immobilier en 2023. Les ménages se tournent vers un professionnel pour accéder plus facilement au prêt bancaire. 84% des personnes interrogées pour le compte de l’Apic identifient parfaitement le courtage en crédit, davantage chez ceux qui envisagent un achat immobilier (91%).
La première raison pour laquelle les ménages emprunteurs sollicitent un courtier est en toute logique la recherche d’un taux d’intérêts compétitif, mais ils attendent aussi de bénéficier d’une expertise (14%), de gagner du temps (18%) ou d'une aide pour sortir de l’ornière quand le dossier présente des difficultés ou que le projet est mal engagé (10%).
Ce sondage met en lumière l’importance du courtier en crédit dont le rôle ne se limite pas à négocier le meilleur taux nominal. Une importance qui se trouve renforcée dans le contexte actuel d’inflation conjugué au durcissement des conditions d’accès à l’emprunt bancaire.
Rappelons que le courtier est aussi précieux pour trouver la meilleure assurance emprunteur. Véritable levier pour faire baisser le coût global de votre crédit immobilier, l’assurance se négocie en amont comme en aval du financement. Vous avez la possibilité de payer jusqu’à 70% moins cher votre assurance emprunteur en souscrivant un contrat externe concurrent de celui de la banque, dès lors qu’il présente une équivalence de garanties. Cette opportunité vous est également offerte en cours de prêt grâce à la loi Lemoine qui permet de changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment et sans frais, sous réserve de respecter les exigences de la banque.
*Sondage réalisé par l’institut Ifop pour le compte de l’association Apic, auprès d’un échantillon représentatif de 1302 personnes âgées de 25 à 65 ans, entre le 13 et le 20 juin 2023