Le sujet revient sur le devant de la scène chaque début d'année : la hausse des cotisations des mutuelles. Elle serait de 3,4% en moyenne pour 2022 selon l'enquête menée par La Mutualité Française, soit une hausse moins marquée que celle des dépenses de l'Assurance Maladie. Pour limiter l'impact de cette nouvelle augmentation, les assurés peuvent faire jouer la concurrence et changer de contrat en toute simplicité grâce aux courtiers et comparateurs en ligne.
Une hausse moyenne de 3,4%
D'après l'étude annuelle réalisée par la Mutualité Française auprès de 32 organismes complémentaires, ce qui concerne quelque 17 millions d'assurés, les cotisations progressent de 3,4% en moyenne pour l'année 2022. L'évolution varie d'un contrat à l'autre : les contrats individuels augmentent moins (3,2%) que les contrats collectifs obligatoires (3,8%). La moitié des mutuelles répondantes affichent un taux moyen inférieur à 2,4% et 3,6 millions de personnes auront la chance de ne pas subir d'augmentation. En revanche, pour 2% des assurés, les cotisations vont grimper de plus de 6%.
Hors coût de la crise sanitaire, cette augmentation moyenne de 3,4% est inférieure à la progression de 3,8% prévue pour les dépenses d'Assurance Maladie dans le budget Sécu 2022. C'est la réponse du berger à la bergère.
Il y a quelques mois, le gouvernement avait vivement tancé les organismes complémentaires qui menaçaient d'une répercussion sévère sur les tarifs face à la hausse des prestations versées en 2021. Certains annonçaient une inflation entre 7% et 10%. Le ministre de la Santé Olivier Véran était monté au créneau, demandant avec fermeté de modérer la hausse des cotisations, quand son collègue des comptes publics Olivier Dussopt jugeait que "la stabilité des cotisations serait une meilleure politique".
Progression des dépenses de santé
Dans son communiqué de presse, la Mutualité Française indique que les organismes veillent à ce que les cotisations augmentent le moins possible et ce, en rapport avec l'évolution des dépenses de santé de l'Assurance Maladie obligatoire. En 20 ans, les cotisations des mutuelles ont augmenté en moyenne de 3,3%, légèrement moins que les dépenses de santé sur la même période (+3,4%).
L'année 2021 aura été atypique et caractérisée par une augmentation inédite des dépenses de santé consécutive au rattrapage des soins annulés en 2020, et à la mise en œuvre de la réforme du 100% Santé, totalement opérationnelle depuis le 1er janvier 2021.
Ce dispositif oblige les mutuelles à rembourser intégralement les dépenses d'optique, de dentaire et d'audiologie comprises dans le panier de soins 100%. L'assuré couvert par un contrat dit solidaire et responsable, soit 95% des contrats complémentaires, n'a plus un centime de reste à charge, une fois remboursé par la Sécu et sa mutuelle. En 2021, les mutuelles ont versé 6% de prestations supplémentaires par rapport à 2019, ce qui porte le montant des remboursements à 16 milliards d'euros.
Un autre facteur vient expliquer la hausse des tarifs des mutuelles. Entre 2000 et 2019, le taux de taxation des contrats complémentaires est passé de 1,8% à 13,3%. En incluant la contribution Covid, les organismes ont dû acquitter à l'État 3,2 milliards d'euros de taxes en 2020.
Pour quoi cotise-t-on ?
Bien décidée à faire valoir son engagement auprès des assurés, la Mutualité Française a décortiqué le montant d'une cotisation. Sur 100€ hors taxe :
- les remboursements des soins représentent 79€
- les services rendus (prestations d'assistance, prévention, réseaux de soins, actions sociales) 5€
- les frais de gestion 11,5€
- les impôts et cotisations sociales 3,3€
- la réserve prudentielle 1€
- la publicité 0,20€.
À cette cotisation HT, s'ajoutent 13,3€ de taxe destinée au financement de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS) et de la Sécu.
Changer de mutuelle pour économiser
L'étude de la Mutualité Française porte sur 32 organismes couvrant 17 millions de personnes. Elle est donc partielle et mérite d'être complétée par les chiffres que ne manquera pas de publier prochainement UFC-Que Choisir. L'association passe au peigne fin plus d'une centaine de mutuelles et assurances santé complémentaires, soit plus de 600 contrats, ce qui permet d'affiner le propos.
Le risque est donc de constater une augmentation bien plus lourde que celle avancée par la Mutualité. Pour l'affronter, profitez de la réglementation. Depuis décembre 2020, vous pouvez résilier le contrat en cours à tout moment au-delà de la première échéance, sans frais et sans motif. Plus besoin d'attendre la date butoir et de respecter le délai de préavis pour changer de formule.
Faites jouer la concurrence grâce aux comparateurs spécialisés comme Magnolia.fr. Plus de 300 contrats sont passés au crible, vous permettant de visualiser gratuitement et sans engagement les offres les plus compétitives. Vous pouvez économiser plus de 300€ par an par rapport à votre contrat actuel, à garanties équivalentes. Et pour résilier, rien de plus simple : le nouvel organisme s'occupe de toutes les démarches, afin d'éviter une rupture de couverture entre les deux contrats.
source La Mutualité Française