Dans moins d’un an, Paris et d’autres grandes villes de France accueilleront les Jeux Olympiques. Une aubaine pour les métropoles, les régions, le pays tout entier et à une moindre échelle pour les locaux qui pourront louer leur logement à prix fort. L’évènement aura-t-il par la suite des conséquences sur le prix du mètre carré ? Anticipons ce qui pourrait se passer à Paris, les JO mettant un gros coup de projecteur sur la ville-hôte.
Louer son bien pendant les JO de Paris
Les touristes et amateurs de sport qui viendront à Paris et dans les autres grandes villes durant les JO de Paris 2024 pourront se loger dans les hôtels, mais également chez les particuliers. De nombreux propriétaires ont déjà mis leur bien sur le marché de la location pour cette période qui s’étalera du 24 juillet au 11 août (du 28 août au 8 septembre pour les Paralympiques).
À Paris, et dans les autres métropoles qui accueilleront des épreuves, les propriétaires ont le droit de louer leur résidence principale un maximum de 120 jours par an sans avoir besoin d’une autorisation de changement d’usage. Et chaque séjour ne peut dépasser 90 jours pour un même locataire. La réglementation interdit de dépasser cette limite des 120 jours sous peine d’une amende pouvant aller jusqu’à 10 000€. Les chambres louées seules chez l’habitant ne sont pas concernées par cette limite.
Même si la location est inférieure à 120 jours, le propriétaire est soumis à une obligation de déclaration préalable en mairie. Tout contrevenant est passible d’une amende de 450€. La procédure peut se faire en ligne sur le site de la mairie et donne lieu à la délivrance d’un numéro d'enregistrement que le propriétaire est obligé de faire figurer sur les annonces de location. Quant aux prix, aucune règle : chacun est libre de fixer son prix, ce qui peut donner lieu à des abus en cette période du plus grand évènement mondial.
Attention toutefois à la fiscalité. Les revenus locatifs sont soumis à l’impôt selon le régime choisi (micro-BIC ou régime réel), et au-delà de 23 000€, il faudra s’affilier à la Sécurité Sociale des indépendants et payer les cotisations sociales correspondantes.
Ajoutons en aparté que les locataires peuvent aussi être tentés de sous-louer, auquel cas ils devront obtenir l’accord écrit du propriétaire, y compris sur le montant du loyer. À noter que la location saisonnière d’un logement HLM est interdite.
Impact des JO de Paris 2024 sur les prix immobiliers
Les prix de location explosent sur les plateformes et certains sont prêts à dépenser des sommes astronomiques pour assister à cette grande fête du sport. Selon une étude Ifop réalisée en mai dernier pour le cabinet Deloitte, les tarifs ont bondi de 85%. Un T1 peut se louer plus de 2 000€ la semaine, de quoi susciter des vocations. Un Francilien sur cinq envisagerait de louer son logement pour la première fois durant l’événement.
Certains propriétaires parisiens et franciliens désireux de vendre leur logement attendront sûrement l’issue des JO pour mettre en œuvre leur projet. L'événement leur donne l’opportunité d’engranger des revenus additionnels qui pourront sans mal booster leur apport personnel. Idem pour ceux qui remboursent un prêt immobilier sur le logement qu’ils occupent : la manne issue des loyers pourra leur permettre de solder le crédit plus tôt.
Pour ceux qui comptent vendre, il y aura certainement un effet JO sur les prix. Il a été clairement observé durant les éditions précédentes. Le prix du mètre carré a gagné 22% aux derniers JO à Tokyo en 2021, 24% à Londres en 2012 et 14% à Athènes en 2004. Alors que le prix du mètre carré parisien a perdu en moyenne 4,5% sur un an et est redescendu sous la barre des 10 000€, les JO pourraient être une aubaine pour redynamiser le marché. Encore faudra-t-il que les candidats à l’achat puissent accéder au crédit immobilier.
N'hésitez pas à consulter notre article si vous vous demandez s'il vaut mieux vendre avant d'acheter ou le contraire.
Les conditions d’emprunt en 2024 devraient rester compliquées, surtout en début d’année, car le coût du crédit ne baissera pas dans les prochains mois.