Jusqu'où descendront-ils ? Avec cette nouvelle chute de taux d'intérêts des crédits immobiliers courant septembre, la question demeure entière. Elle se pose d'ailleurs depuis des mois, tant le mouvement surprend par sa constance. Pas de retournement en vue, les courtiers tiennent à rassurer : il n'y a aucune raison de craindre une éventuelle remontée des taux avant des mois. Les primo-accédants seraient toutefois bien inspirés de concrétiser maintenant leur projet immobilier, car la suppression du PTZ en zones B2 et C est proche.
Plongeon vers les abysses
Les records à la baisse s'enchaînent de mois en mois. Début octobre, une quinzaine d'établissements bancaires ont de nouveau réduit la voilure en accordant des réductions entre 0,10% et 0,30% selon le courtier Vousfinancer. La moyenne se situe désormais autour de 1,30% sur 20 ans et de 1,50% sur 25 ans, les maturités les plus usitées. Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, 73% des crédits courent sur une durée supérieure ou égale à 20 ans, amenant la part des durées longues au niveau le plus élevé.
Même écho chez Meilleurtaux qui affiche des performances quasi identiques. Il y a un mois les professionnels annonçaient avec tapage qu'un taux moyen de 1% sera la nouvelle norme. Aujourd'hui, on nous prédit que les dossiers passant sous la barre de 1% vont se généraliser. Les meilleurs profils obtiennent même des décotes improbables : de jeunes emprunteurs à forts revenus ont pu décrocher 0,58% sur 20 ans, le niveau le plus faible jamais observé sur cette durée. Avec une inflation autour de 1% sur un an en septembre 2019, ces emprunteurs ne s'endettent pas, ils s'enrichissent, même en ajoutant l'assurance de prêt.
Une situation inédite
Le niveau exceptionnellement bas des taux est le résultat d'un contexte financier sans précédent. La Banque Centrale Européenne mène une politique monétaire en faveur de l'investissement et du crédit (taux directeur à zéro, rachat massif de dettes souveraines sur les marchés, taux de dépôt à -0,50%), et reporte à 2020 une éventuelle remontée de taux d'intérêt. En parallèle, la France bénéficie de taux d'intérêts négatifs quand elle emprunte sur des durées allant jusqu'à 15 ans, une situation inédite qui a une incidence sur les taux des crédits immobiliers accordés aux particuliers. Depuis fin juin, l'emprunt d’État à 10 ans (OAT 10 ans), indice utilisé par les établissements bancaires pour déterminer leurs barèmes de taux de crédit, évolue en territoire négatif, chutant à -0,40% début septembre pour "remonter" dernièrement à -0,20%. Une aubaine pour les emprunteurs qui ont accès à des conditions de financement inégalées, mais un manque à gagner pour les banques qui doivent faire face aux demandes de renégociations et essaient de compenser sur d'autres produits comme l'assurance emprunteur. Si la délégation d'assurance de prêt devait se justifier une nouvelle fois, voilà bien un contexte approprié.
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Attention à la disparition du PTZ
Il est un autre évènement que vous devez intégrer : la suppression du PTZ pour les acquisitions dans le neuf en zones B2 et C à compter de janvier 2020. Mais pour en profiter d'ici là, mieux vaut boucler très rapidement votre demande de financement, car les banques suspendent le traitement des dossiers comportant un PTZ à partir de mi-novembre, voire mi-octobre pour les plus prévoyantes. Leur refus de gérer ce type de financement au-delà de cette date est dû à la complexité des formalités administratives nécessaires à la mise en place du PTZ, et à l’échéance proche du bilan annuel.