Les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont légèrement reculé en avril. Malgré des conditions d'emprunt toujours exceptionnelles, la demande tourne au ralenti. En cause, la hausse des prix des logements qui érode la solvabilité des emprunteurs, en particulier les plus modestes.
Taux toujours très bas
Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux moyen toutes durées confondues s'est établi à 1,47% (hors assurance) en avril dernier, diminuant de deux points de base le chiffre atteint le mois précédent (1,49%). Ce taux est calculé sur la base des crédits à l'habitat octroyés par les banques un mois donné. Le mouvement est minime et témoigne d'une grande stabilité des valeurs : cela fait deux années que le taux moyen se situe sous la barre de 1,50%.
Les taux d'intérêt sont corrélés aux fluctuations de l'emprunt d'Etat sur 10 ans : celui-ci titre entre 0,70% et 0,80% actuellement après avoir frôlé 1% le 15 février dernier. Les banques bénéficient par ailleurs de conditions de refinancement à 0% par la Banque Centrale Européenne. Ces deux facteurs influencent directement le loyer de l'argent pour les particuliers. Depuis 2016, emprunter pour acquérir un logement n'a jamais été aussi favorable.
Hausse des prix immobiliers en 2017
C'est sans compter avec les prix immobiliers. 2017 fut une année de tous les records, avec un pic de transactions à près de 1 million et une hausse des prix de 4% pour l'ensemble du territoire métropolitain. Certaines grandes agglomérations ont connu une inflation nettement plus marquée, comme Bordeaux (+16%) et Nantes (+8%). Paris n'est pas en reste avec un prix du mètre carré au-delà de 9 000€, un nouveau plafond, soit un bond de près de 9%. Pour l'ensemble de la région parisienne, la hausse a atteint 5,6%.
Allongement de la durée d’emprunt
Le fort rebond sur les prix entraîne un ralentissement de la demande depuis l'automne dernier. L'hiver n'a pas permis un redressement malgré des conditions de financement inégalées. Les taux bougent peu depuis deux ans, à l’inverse des prix. Les taux bas n’arrivent plus à compenser l’augmentation des prix des logements. Résultat, des emprunteurs désolvabilisés, qui doivent en plus subir la dégradation des soutiens publics à l'accession intervenue en début d'année. Les premiers à en souffrir sont les primo-accédants, le plus souvent des ménages modestes avec peu ou pas d'apport personnel, qui sont obligés de s'endetter sur de très longues durées. Un allongement des maturités est observé avec un retour marqué des prêts sur 30 ans. La durée des prêts bancaires s’est allongée de 2 mois depuis le début de l’année 2018 (en moyenne 219 mois), après avoir gagné 5 mois entre 2016 et 2017. Le marché s’est désormais déplacé vers des clientèles plus aisées.
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