Le taux moyen d'emprunt n'a jamais été aussi bas. En contrepartie, on s'endette sur des durées plus longues, toujours dans la limite des consignes du régulateur. La période est donc favorable aux projets immobiliers, mais les délais de traitement par les banques s'allongent avec l'entrée en vigueur du troisième confinement et le changement du calendrier des vacances de printemps. Attention aux délais des conditions suspensives indiqués dans l'avant-contrat.
Les conditions d'emprunt en avril
Selon l'Observatoire Crédit Logement, le taux moyen du premier trimestre 2021 s'affiche à 1,13% (hors assurance et coût des sûretés) contre 1,19% au cours du dernier trimestre 2020. En mars, le taux est tombé à 1,11%, minimum qui n'avait pas été vu depuis fin 2019. Cette tendance baissière perdure, puisque le mois d’avril enregistre à ce jour un taux moyen de 1,07% (1,17% en avril 2020), soit le nouveau record historique !
Depuis début 2021, les banques ont abaissé leurs barèmes de taux des crédits immobiliers aux particuliers sur toutes les maturités. Sur 15, 20 et 25 ans, les taux ont reculé de 8 à 9 points de base, mais le déplacement de la production vers les durées les plus longues a minimisé l'impact de ces baisses sur le taux moyen qui perd 5 points de base depuis décembre 2020.
La durée moyenne des nouveaux crédits immobiliers était de 236 mois en mars 2021, soit la plus longue durée jamais observée. Elle permet de compenser en partie l'effet de la hausse des prix des logements. La moyenne du premier trimestre 2021 était de 231 mois. En avril, elle descend légèrement à 230 mois.
Compte tenu du contexte monétaire, il est peu probable que des tensions apparaissent sur les taux des crédits immobiliers au cours des prochains mois. La Banque Centrale Européenne garde inchangé son principal taux directeur et la dette souveraine sur 10 ans de l'État français (OAT 10 ans) va continuer d’osciller autour de 0%. Les conditions d’emprunt vont donc rester propices aux projets immobiliers malgré les restrictions imposées aux banques par le régulateur depuis janvier 2020 (taux d’endettement limité à 35% et durée d’emprunt à 25 ou 27 ans selon le projet).
Les banques tardent à traiter les demandes de prêt immobilier
Le mois de mars est marqué par la mise en place d'un troisième confinement national pour endiguer la propagation du virus Covid-19. Une décision suivie d'une autre : les vacances de printemps ont débuté pour tous les élèves le 10 avril pour se terminer le 26 avril, et ne sont donc pas échelonnées pour les trois zones. Conséquence de ce changement de dates couplé au nouveau confinement, les banques doivent s'adapter et placer une partie de leur personnel en télétravail, ce qui entraîne des retards dans le traitement des dossiers de prêts. Ces contraintes tombent mal alors que la demande de crédit immobilier est dynamique.
Entre le délai pour obtenir un accord de principe et celui pour décrocher une offre de prêt ferme, il faut désormais compter au bas mot entre 4 et 6 semaines. Le courtier Vousfinancer recommande de fixer un délai de conditions suspensives d'obtention du financement de 60 jours et non plus de 45 jours comme cela se pratique habituellement. Il est impératif de déposer son dossier dès la signature du compromis de vente pour tenir compte de cet allongement des délais de réponse des établissements bancaires. Il est toujours possible de proroger le délai des conditions suspensives si vous avez déjà obtenu un accord préalable de la banque et que vous attendez l'émission de l'offre de prêt.
Avant d'entamer toute recherche d'un financement auprès des banques, il est judicieux de faire appel à un courtier en crédit qui saura valider vos capacités d'emprunt, un plus dans vos démarches auprès des vendeurs. Cet expert peut vous délivrer une attestation de finançabilité qui prouve votre capacité à être financé par une banque jusqu'à un certain montant, et vous permettra de gagner du temps dans le montage financier de votre dossier.