Budget 2025 : PTZ, frais de notaire, LMNP,... ce qui change pour l’immobilier

budget-2025-changements-immobilier

Mercredi 5 février, le projet de loi de finances 2025 (PLF 2025) a enfin été adopté. Le texte contient différentes mesures concernant l’immobilier, des bonnes comme des mauvaises pour les ménages qui souhaitent concrétiser l’achat d’un logement. Voici tout ce qu’il faut savoir sur le nouveau PTZ, l'augmentation des droits de mutation et les modifications relatives à la fiscalité.

Version 2025 du Prêt à Taux Zéro

Commençons par une bonne nouvelle. La version universelle du PTZ (Prêt à Taux Zéro) est validée dans le budget 2025. Le projet faisait partie du budget envisagé par le gouvernement Barnier à l’automne dernier, avant que la motion de censure ne gèle la procédure. 

Pour rappel, le PTZ est un prêt gratuit pour l’emprunteur primo-accédant de sa résidence principale

  • Il vient toujours en complément d’un crédit immobilier classique.
  • Il doit être garanti par une assurance emprunteur.
  • Il peut financer jusqu’à 50% de l’opération. 

La version antérieure du PTZ se limitait à : 

  • l’achat d’un appartement neuf en zone tendue (A, A bis et B1)
  • l’achat d’un appartement ancien en zones rurales (B2 et C) sous condition de travaux de rénovation d’un montant au moins équivalent à 25% de l’opération.

Seul l’immobilier collectif était éligible, la maison individuelle ayant été exclue du dispositif en janvier 2021. 

Extension à toute la France

Le gouvernement Bayrou a retenu les dispositions initiales qui prévoient l’extension du PZT à tout le territoire français et pas seulement aux zones tendues. L’objectif est de relancer l’acquisition immobilière dans un contexte de forte tension locative. 

L'achat d'un logement ancien via le PTZ reste toutefois conditionné à la condition de travaux de rénovation.

La maison individuelle de nouveau éligible 

La maison individuelle fait son grand retour, au grand soulagement des promoteurs et professionnels de l’immobilier qui considèrent le PTZ comme un “levier essentiel pour relancer la production de logements”. Les ménages français sont également heureux de ce revirement : selon une récente étude, 8 personnes sur 10 préfèrent vivre dans une maison plutôt qu’en appartement.

L’habitat pavillonnaire avait été stigmatisé en 2021 par la ministre du Logement de l’époque, Emmanuelle Wargon, qui jugeait la maison individuelle comme “un modèle d’urbanisation qui dépend de la voiture”, étant de surcroît “un non-sens écologique, économique et social”. La loi Climat et Résilience d’août 2021 contient l'objectif ZAN (Zéro Artificialisation Nette des sols) à l’horizon 2050. L'élargissement du PTZ à la maison neuve va donc à l'encontre de cette loi.

La nouvelle version du PTZ pourrait générer la construction de quelque 15 000 logements en 2025. En 2024, 45 000 PTZ ont été distribués, contre 40 000 escomptés. Ces chiffres montrent bien l'utilité de ce levier pour soutenir l'accession à la propriété.

L'extension du PTZ entrera en vigueur 2 mois après la promulgation de la loi de finances 2025, c'est-à-dire pas avant début ou fin avril. Les quotités, à savoir la part maximale de l'opération finançable par le PTZ selon la composition du foyer, les revenus et la zone géographique, seront fixées par décret.

Augmentation des frais de notaire

Abusivement appelés “frais de notaire”, les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) vont bel et bien augmenter à compter du 1er mars 2025. Les départements pourront rehausser de 0,5 point le taux de DMTO, actuellement à 4,5% du prix d’achat d’un bien immobilier ancien. S’y ajoutent les taxes perçues par les communes et l’État. Cela équivaut à 500€ supplémentaires par tranche de 100 000€.

Au final, les DMTO représenteront en 2025 entre 7,5% et 8,5% du prix d’un logement ancien et entre 2,5% et 3,5% pour un bien neuf, les notaires ne percevant qu’un faible pourcentage (entre 3,87% et 0,799% selon la tranche de prix de vente).

Hausse temporaire

Pour certains ménages modestes, ce relèvement des frais d’acquisition peut compromettre leur projet d’achat si leur taux d’endettement atteint déjà le maximum autorisé (35% des revenus nets, avant impôt, assurance emprunteur incluse).

Selon le budget 2025, la hausse de 0,5 point des DMTO est applicable annuellement durant 3 ans, jusqu’en 2028, soit une augmentation de 10% sur la durée.

Notons que cette augmentation n’est pas une obligation ; les départements sont libres de l’appliquer ou de laisser le taux inchangé. Vu le nouvel effort budgétaire demandé aux collectivités locales, rares sont les acquéreurs qui y échapperont.

 La primo-accession exemptée

Le texte de loi donne la possibilité aux collectivités locales d'exonérer de cette hausse des droits de mutation les ménages qui acquièrent un logement pour la première fois. Cette exonération vise à renforcer la présence des primo-accédants sur le marché et se justifie par la crise que traverse le secteur du bâtiment depuis 2 ans, marquée par un chute annuelle de 10% des permis de construire.

Nouvelle fiscalité pour le statut LMNP

Le statut de LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel) ne sera plus aussi avantageux en 2025. Adopté en commission mixte paritaire, l’article 24 du PLF 2025 prévoit la réintégration des amortissements lors du calcul des plus-values à la revente du logement. Jusqu’à présent, l’impact des amortissements de certaines dépenses (travaux, mobilier, assurance, intérêts d’emprunt, etc.) n’était pas pris en compte en cas de bénéfice à la revente.

Si vous réalisez une plus-value immobilière, vous serez donc imposé plus lourdement.

Cette réforme de la fiscalité du régime LMNP ne concerne pas les résidences étudiantes ou pour seniors, ni les EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes).

Coupe dans le budget MaPrimRénov

Le budget du dispositif phare d’aide à la rénovation énergétique est raboté de 700 millions d’euros, portant les crédits alloués à 1,6 milliards d’euros pour 2025. Il s'agit de l’enveloppe la plus basse depuis le lancement de MaPrimRénov.

Cette décision est en contraduction avec les objectifs de l’État visant à rendre l’habitat résidentiel plus vert. La rénovation énergétique ne devrait pas être une variable d'ajustement des finances de l’État, mais considérée comme un investissement sur le long terme. Ce manque de continuité et de cohérence pourrait dissuader les ménages d’engager des travaux pour améliorer l’étiquette énergie de leur logement.

Rappelons que les logements classés G sur le diagnostic de performance énergétique (passoires thermiques) sont interdits de location depuis le 1er janvier 2025. Le propriétaire doit obligatoirement délivrer à son locataire un logement décent selon les nouvelles normes, ce que ne remplit pas l’étiquette G. 

Exonération exceptionnelle pour les dons familiaux

Terminons par une mesure qui devrait faciliter la transmission du patrimoine. Le PLF 2025 exonère de droits de mutation à titre gratuit les dons aux enfants, aux petits-enfants et aux arrière-petits-enfants, à défaut à un neveu ou à une nièce, dans la double limite de 100 000€ par donateur et de 300 000€ par donataire.

Cette exonération concerne les dons d’argent destinés uniquement à financer :

  • l'achat ou la construction d’une résidence principale
  • les éventuels travaux de rénovation énergétique associés.
Le donataire devra conserver la propriété du bien à titre de résidence principale pendant au moins 5 ans. L'exonération ne s’appliquera pas aux dépenses ayant bénéficié d’une aide comme MaPrimRénov. Elle sera valable jusqu'à fin 2026.

 

Dernières publications

taux-crédit-immobilier-baisse-2925

Crédit immobilier : les taux d’emprunt peuvent-ils encore baisser en 2025 ?

La baisse des taux de crédit immobilier amorcée il y a un an se poursuit, mais à un rythme moins soutenu. Cette tendance favorable pour les emprunteurs s'accompagne toutefois d'une vigilance maintenue des établissements bancaires dans l'octroi des prêts. Peut-on escompter de nouvelles décotes sur les taux en 2025 ? Un recul significatif des taux sur un an En l'espace de 12 mois, les taux d’intérêts ont diminué d'environ 1%. Selon les courtiers en crédit immobilier, cette baisse représente 10% de capacité d'emprunt supplémentaire pour les candidats à l'acquisition. Un avantage considérable dans le contexte actuel du marché immobilier. Fin 2023, on s’endettait en moyenne 4,50% sur 20 ans (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). En mars 2025, les taux bruts moyens observés restent relativement stables : Autour de 2,95% sur 15 ans Autour de 3,20% sur 20 ans Autour de 3,25% sur 25 ans Actuellement, les meilleurs profils peuvent emprunter sous les 3% sur 20 ans, ce qui n’est pas arrivé depuis février 2023. Pour 2025, certains courtiers anticipent une poursuite de cette tendance baissière, mais avec une ampleur moindre, estimée à environ 0,5%, soit un taux sur 20 ans autour de 2,70% d’ici la fin de l’année. Des facteurs économiques favorables Cette évolution s'explique principalement par 2 phénomènes complémentaires : La baisse continue des taux directeurs décidée par la Banque Centrale Européenne, qui se répercute favorablement sur les barèmes proposés par les banques : le jeudi 6 mars, la BCE a de nouveau réduit son principal taux directeur de 0,25 point sur fond de ralentissement très net de l'inflation. Le niveau de l'emprunt d'État français (OAT à 10 ans), référence importante pour les établissements financiers : il est au-dessus de 3% depuis la mi-décembre 2024, et frôle désormais les 3,50%. Malgré la note défavorable de la France par les agences de notation en raison de l’endettement excessif du pays, les marchés accordent toujours leur confiance. Les banques ajustent régulièrement leurs offres pour s'adapter aux conditions monétaires du marché. Tous les 15 jours, les établissements font un point, et, si besoin, ajustent leurs barèmes d’emprunt. Une reprise de la distribution de crédits Après une période difficile marquée par la réticence des banques à accorder des prêts, la situation s'améliore nettement. Les établissements ont assoupli leurs critères, rendant les financements accessibles à un plus large éventail de profils d'emprunteurs. L’apport personnel est encore nécessaire en 2025, mais les banques sont moins exigeantes en la matière, car la baisse des taux donne de nouveaux gages de solvabilité. Elles ont à cœur de faire oublier les années noires 2023/2024, marquées par des difficultés d’accès au crédit immobilier pour les particuliers en raison d’un niveau toujours élevé des taux et du contexte politique chaotique (dissolution, élections législatives anticipées, chute du gouvernement Barnier). La baisse des taux enclenchée début 2024 n’a réellement boosté la demande qu’à partir de septembre dernier. Comment optimiser son financement immobilier en 2025 ? Pour obtenir les meilleures conditions, plusieurs stratégies s'avèrent pertinentes : Faire jouer la concurrence entre les établissements bancaires Rechercher des prêts complémentaires avantageux, comme le Prêt à Taux Zéro (PTZ) dont la version 2025 sera en place à compter du 1er avril prochain Comparer les assurances emprunteur, un poste de dépense significatif L’assurance de prêt pèse en moyenne un tiers du coût total d’un crédit immobilier, exprimé par le TAEG (Taux Annuel Effectif Global), parfois plus en cas de risques aggravés (santé, âge, profession, pratique sportive à risques). En mettant les offres en concurrence, vous pouvez réduire la prime de 60% par rapport à une assurance bancaire. Consultez notre baromètre du pouvoir d’achat de février 2025 pour constater l’intérêt de souscrire une assurance alternative à la formule de groupe proposée par le prêteur. Des critères d'octroi toujours exigeants Malgré l'assouplissement général, les banques maintiennent certaines exigences : Une attention particulière au taux d'endettement : au plus 35% des revenus nets, assurance de prêt comprise La vérification du niveau d'épargne de précaution, disponible après la mise en place du crédit Une prise en compte du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) du bien à financer L'impact du DPE sur les conditions de financement La qualité énergétique du logement influence désormais directement les décisions des banques : Certains établissements refusent catégoriquement de financer des habitations classées G D'autres conditionnent leur accord à la réalisation de travaux de rénovation énergétique dans les 3 ans, intégrés dès l'achat dans le plan de financement La banque limite ainsi la perte indéniable de valeur du bien immobilier au bout de quelques années si aucune rénovation majeure n’est entreprise. Généralement, le taux accordé pour les travaux s'aligne sur celui du crédit principal ou est bonifié selon la politique commerciale de l’enseigne. Pour les bons DPE (classes A à C), certaines banques sont prêtes à appliquer des décotes de 0,20 à 0,30%. En conclusion, bien que les conditions d'emprunt s'améliorent progressivement en 2025, les candidats à l'acquisition immobilière doivent rester vigilants et bien préparer leur dossier pour bénéficier des meilleures conditions possibles, tout en tenant compte des nouvelles exigences liées à la performance énergétique des biens.  Si vous avez un projet sérieux bien engagé, ou si vous avez trouvé le logement de vos rêves, inutile d’attendre que les taux baissent : lancez-vous et bénéficiez de l’expertise d’un courtier pour vous aider dans toutes les démarches, de la recherche du meilleur taux à la souscription d’une assurance emprunteur compétitive.  

pourquoi-assurance-pret-prix-en-baisse

PRESSE / Pourquoi l’assurance de prêt est le seul produit d’assurance dont les prix ne cessent de baisser

Communiqué de Presse Le 6 MARS 2025 Alors que les produits d’assurance ont connu des hausses significatives ces 10 dernières années, avec +16 % pour l’auto, +35 % pour l’habitation et +50 % pour la santé, l’assurance de prêt fait figure d’exception en voyant ses tarifs baisser. Grâce à une série de réformes et à l’ouverture du marché à la concurrence de l’Assurance de Prêt (amendement Bourquin en 2018 puis Loi Lemoine en 2022), les emprunteurs bénéficient désormais de tarifs en baisse et de meilleures conditions de couverture. Non seulement l’écart entre les offres bancaires et alternatives (offres externes à la banque) se creusent, mais les offres externes elles aussi sont de plus en plus ciblées et voient leur tarif en baisse année après année. Pourquoi l’assurance est-elle devenue le seul produit d’assurance qui voit ses tarifs baisser alors que tous les autres sont à la hausse ?  Quand l'assurance pèse de plus en plus dans les finances du quotidien  Focalisons-nous sur trois assurances essentielles, indispensables au quotidien : l’assurance auto, l’assurance habitation et la mutuelle santé. Impossible de s’en passer pour se loger, conduire ou se soigner, ces protections sont devenues un poste de dépense de plus en plus lourd.  En 10 ans, les tarifs ont grimpé de 16 % pour l’auto, 35 % pour l’habitation et 50 % pour la santé, sous l’effet de l’augmentation des coûts de réparation, des catastrophes naturelles et des dépenses médicales. Ces augmentations se sont intensifiées particulièrement ces dernières années du fait d’un certain nombre de facteurs :  Assurance auto : Les tarifs ont augmenté de 7,3 % entre 2022 et 2024, passant de 630 € à 676 € en moyenne annuelle.  Assurance habitation : Les primes ont augmenté de 5,4% en 2024 Mutuelles santé : Les cotisations ont connu une hausse de 8% en 2024 Ces augmentations contrastent avec la tendance observée sur l'assurance de prêt, dont les tarifs ont diminué ces dernières années grâce à l'ouverture du marché à la concurrence et aux réformes législatives. L’essor des contrats alternatifs en Assurance de Prêt L’assurance emprunteur, a longtemps été un marché verrouillé par les banques. Elles détiennent encore à à ce jour 85% du marché tout en pratiquant des tarifs 2 à 3 fois supérieurs à la concurrence. Mais depuis plusieurs années, la législation a évolué en faveur des consommateurs : la loi Lagarde (2010), la loi Hamon (2014), l’amendement Bourquin (2018) et, plus récemment, la loi Lemoine (2022) ont facilité la délégation et la résiliation des contrats. Résultat : Entre 2020 et 2025, les assureurs alternatifs (donc externes à la banque) ont dynamisé la concurrence, entraînant chez Magnolia.fr une baisse des prix en moyenne de 27%* (étude réalisée parmi les 28 offres disponibles sur le comparateur). Pour les profils “seniors”, soit les emprunteurs de + de 45 ans, les tarifs sont en forte baisse : -35% en moyenne. Ces profils qui étaient jusqu’alors massivement chez les banques ont profité des différentes lois démocratisant le changement d’Assurance pour faire jouer la concurrence. Résultat, les assureurs se sont adaptés à ces profils d’emprunteur en proposant des offres sur-mesure, moins chères, et aux garanties plus ciblées. Également, les profils dits “à risque” (avec problèmes de santé) sont toujours mieux maîtrisés au fur et à mesure du temps et aujourd’hui 90% des pathologies sont assurables et souvent avec peu voire sans surprime. Chez les plus jeunes (25- 40 ans), les tarifs ont baissé de 20% en moyenne. L’écart de tarif entre banques et assurances pour ces profils d’emprunteurs ayant été toujours très important, les assureurs alternatifs ont tout de même continué à proposer des offres de plus en plus concurrentielles. L’écart de tarifs entre les assurances groupe bancaires et les offres alternatives s’intensifie, et ce malgré le réveil des banques suite aux différentes lois qui tentent de proposer des tarifs moins chers à certains de leurs clients (les “bons profils”). Pour autant, les prix ont peu baissé de leur côté. La concurrence va elle beaucoup plus vite et chaque année, les tarifs baissent pour tous les profils d’emprunteurs, ne laissant personne sur le bas côté. Un seul conseil : COMPAREZ ! Avec l’intensification de la concurrence et l’amélioration des outils de comparaison en ligne, jusqu'où l'assurance emprunteur pourrait poursuivre cette tendance baissière ? Source : magnolia.fr - benchmark des tarifs entre 2020 et 2025 sur les mêmes profils d’emprunteurs parmi 28 contrats d’assurance de prêt disponibles sur le comparateur Magnolia.fr. Contacts Presse :Astrid Cousinastrid.cousin@magnolia.fr0677995305  

crédit-immobilier-sans-apport-personnel-2025

Crédit immobilier et baisse des taux en 2025 : l’apport personnel est-il encore nécessaire ?

Les taux du crédit immobilier sont toujours orientés à la baisse en ce début d’année et les banques se livrent une vive concurrence pour attirer le chaland et oublier la crise de 2023 et 2024. C’est le bon moment pour concrétiser un projet immobilier. Vous rêvez de devenir propriétaire mais ne disposez pas d'épargne suffisante ? Découvrez si l'achat immobilier sans apport est envisageable cette année et quelles conditions remplir pour convaincre votre banque. L'apport personnel : recommandé mais pas obligatoire Contrairement aux idées reçues, aucune loi n'impose un apport personnel pour obtenir un crédit immobilier. Théoriquement, emprunter sans apport reste donc possible. Cependant, les banques ont généralement tendance à exiger un apport minimum représentant environ 10% du montant de l'acquisition. Cette somme sert principalement à couvrir les frais annexes liés à l'achat : Frais de notaire (7-8% pour un bien ancien, 2-3% pour un bien neuf) Frais d'agence immobilière Frais de garantie du prêt (hypothèque ou caution) Un apport standard se situe généralement entre 10% et 20% du prix du bien convoité, selon les recommandations des experts du secteur. À noter : les départements augmentent les frais de notaire en 2025 de 0,5 point, qui sont ainsi rehaussés à 7,5% ou 8,5%. Pourquoi les banques insistent-elles sur l'apport personnel? Les établissements bancaires accordent une importance particulière à l'apport personnel pour plusieurs raisons : Respect des normes réglementaires Les banques doivent se conformer aux règles du HCSF (Haut Conseil de stabilité financière) qui limitent la durée maximale des crédits à 25 ans et le taux d'endettement à 35% (assurance emprunteur comprise). Évaluation du risque Un apport conséquent démontre votre capacité d'épargne et réduit le risque pour la banque, car il limite le montant à emprunter. Couverture des frais annexes L'apport permet de financer les différents frais associés à l'acquisition sans augmenter le montant emprunté. Évolution encourageante du marché immobilier en 2025 Bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs : après plusieurs années de restrictions, les conditions d'octroi des crédits commencent à s'assouplir. Non seulement les taux d’intérêts sont en baisse, mais l'apport personnel exigé par les banques diminue lui aussi progressivement depuis fin 2023. Selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA, le taux d'apport personnel demandé a baissé significativement : Dans le neuf : de 18,1% à 16,6% (baisse de 1,5 point) Dans l'ancien : de 22,7% à 20,7% (baisse de 2 points) Cette tendance s'explique par la diminution des taux d'intérêt. Après avoir culminé à 4,5% en décembre 2023, les taux moyens pour un crédit sur 20 ans oscillent désormais entre 3,20% et 3,35% (hors assurance de prêt et coût des sûretés). Qui peut espérer emprunter sans apport en 2025 ? Certaines banques proposent des "prêts à 110%", permettant de financer l'intégralité du bien ainsi que les frais annexes. Toutefois, ces offres sont réservées aux profils d'emprunteurs jugés très fiables. Pour compenser l'absence d'apport, les banques seront particulièrement attentives à : La stabilité professionnelle (CDI de préférence, voire obligatoire pour au moins 1 des emprunteurs en cas d’achat en couple) Les perspectives d'évolution de carrière Des revenus réguliers et sécurisés L'absence d'incidents bancaires Le reste à vivre confortable après remboursement Un taux d'endettement inférieur à 35% Une épargne de précaution, même modeste Avec la baisse des taux et l'assouplissement des conditions de crédit, emprunter avec peu ou pas d'apport redevient envisageable en 2025, mais uniquement pour certains profils privilégiés : Profils exemptés d'apport Les jeunes actifs en début de carrière, n'ayant pas eu le temps d'épargner mais présentant de solides perspectives professionnelles. Les emprunteurs disposant d'une épargne conséquente mais préférant la conserver (assurance-vie, placements boursiers, etc.). Les emprunteurs aux revenus stables et élevés avec un excellent dossier bancaire. Stratégies pour optimiser ses chances d'emprunter sans apport Pour augmenter vos chances d'obtenir un prêt immobilier sans apport, plusieurs options s'offrent à vous : Faire jouer la concurrence : N'hésitez pas à consulter plusieurs établissements ou à passer par un courtier spécialisé. Négocier le prix du bien : Une baisse du prix d'achat réduit mécaniquement le montant à emprunter. Contracter un prêt à taux zéro (PTZ) : Ce dispositif d'aide à l'accession peut compléter votre financement principal sous certaines conditions (achat de la résidence principale uniquement, peut financer jusqu’à 50% de l’opération selon ressources et localisation). Envisager un prêt Action Logement si vous êtes salarié d'une entreprise privée de plus de 10 employés. Consolider votre dossier : Démontrez votre stabilité professionnelle et présentez un historique bancaire irréprochable. Conclusion : un marché plus accessible mais toujours sélectif Si environ 57% des ménages français aspirent à devenir propriétaires, tous ne pourront pas accéder au crédit sans apport personnel. Néanmoins, la tendance actuelle à l'assouplissement des conditions d'octroi ouvre de nouvelles perspectives pour les candidats à l'acquisition. En 2025, les banques se montrent moins frileuses, mais restent sélectives. Les profils les plus solides financièrement seront favorisés, tandis que les autres devront patienter ou constituer un minimum d'apport pour concrétiser leur projet immobilier. L'essentiel est de préparer soigneusement votre dossier et de vous renseigner sur les différentes options de financement adaptées à votre situation personnelle et professionnelle.