Acheter dans l’immobilier neuf présente de nombreux atouts, malgré des conditions d’emprunt qui se sont nettement dégradées depuis près de deux ans. Dans un contexte de crise immobilière, il y a des opportunités à saisir, car les promoteurs multiplient les opérations commerciales pour écouler leurs stocks de logements qui ne cessent de grossir. Sans compter que vous pouvez bénéficier des avantages spécifiques à l’immobilier neuf.
Résidence principale neuve : logement performant sous garantie
Le premier atout du neuf est sa performance énergétique. Les permis de construire délivrés à compter de janvier 2022 doivent respecter la réglementation environnementale RE 2020. Cette norme repose sur une transformation des techniques de construction et des solutions énergétiques visant à réduire l’impact du bâti sur l’environnement :
- le gaz est désormais aboli dans les constructions de maisons neuves afin de favoriser davantage le chauffage par granulés bois : le plafond de gaz à effet de serre (GES) est fixé à 4 kg CO2eq/m²/an.
- Il est plus élevé pour les logements collectifs à 75% chauffés au gaz : 12 kgCO2eq/m²/an en 2022, descendu progressivement à 6 kg CO2eq/m²/an dès 2024.
La RE 2020 met en avant les matériaux biosourcés comme le bois pour la structure, le liège, le chanvre ou la cellulose pour les isolants. Et face au changement climatique, une importance est accordée au confort en été, et des espaces extérieurs sont prévus (terrasse, balcon). Les logements construits à partir de janvier 2022 doivent par ailleurs répondre aux standards du BEPOS : la production d’énergie du logement est au moins supérieure à la dépense énergétique (panneaux solaires pour produire sa propre électricité).
Un logement neuf, c’est aussi l’assurance de bénéficier des garanties applicables à la construction :
- la garantie de parfait achèvement qui couvre les désordres et malfaçons relevés dans le procès-verbal de réception des travaux ou qui apparaissent au cours de la première année ;
- la garantie dommage-ouvrage qui couvre les malfaçons pendant 10 ans après la fin des travaux ;
- la garantie biennale qui couvre les équipements dissociables et démontables du logement pendant 2 ans ;
- la garantie décennale qui couvre les dommages importants compromettant la solidité de l’ouvrage (fissure, étanchéité, système de chauffage) pendant 10 ans.
À noter : selon la réglementation, un logement est considéré comme neuf lorsqu’il a moins de 5 ans ; il peut s’agir d’une construction nouvelle comme d’un immeuble ancien ayant fait l’objet de travaux d’envergure le rendant à l’état neuf.
Immobilier neuf : économisez sur les frais de notaire
Acheter dans le neuf permet de réduire les frais d’acquisition, communément appelés « frais de notaire ». La taxe de publicité foncière n’est que de 0,71% pour un bien neuf ou en VEFA (Vente en l’État Futur d’Achèvement), contre 5,81% pour un bien ancien. S’ajoutent la contribution de sécurité immobilière au taux de 0,1% et les émoluments du notaire, dégressifs plus le montant de l’opération augmente. Au-delà de 60 000€, s’applique un taux de 0,799%. Le notaire peut offrir une remise maximale de 20% sur la part des émoluments, calculée sur les tranches d’assiettes supérieures ou égales à 100 000€.
Au total, les frais d’acquisition d’un logement neuf s’élèvent à 2% à 3% du prix du bien, contre 7% à 8% dans l’ancien.
Autre avantage de l’achat d’une résidence principale neuve : une TVA à taux réduit de 5,5% si le logement se situe dans une zone d’aménagement et de rénovation urbaine (ANRU) ou dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV).
Négocier un achat dans le neuf
En pleine crise de l’immobilier, il y a des opportunités à saisir. Au troisième trimestre 2023, les ventes de logements neufs ont chuté de près de 40% sur un an selon les données du ministère de la Transition écologique publiées mercredi 15 novembre. Prise en étau entre la hausse des coûts de construction et la baisse du pouvoir d’achat des ménages, confrontés aux difficultés d’accès au crédit, la construction neuve est en plein marasme. Les mises en vente par les promoteurs subissent la même peine (-35% sur un an). Résultat, l’encours de logements à la vente n’a jamais été aussi élevé, à plus de 131 000 logements disponibles.
Les rabais pleuvent : frais de notaire offerts, cuisine équipée gratuite, baisse de plusieurs milliers d’euros sur le prix de vente… c’est le moment de faire la chasse aux promos et de négocier, les promoteurs ayant besoin de liquider leurs stocks au plus vite.
Optimiser son apport avec le PTZ
Si vous êtes primo-accédant, vous êtes peut-être éligible au PTZ pour acquérir votre résidence principale. Ce prêt sans intérêts pour l’emprunteur permet de financer jusqu’à 40% du montant de l’opération et doit toujours être contracté en complément d’un prêt immobilier classique. Certaines banques considèrent le PTZ comme un apport personnel.
Attention : le PTZ version 2024 ne permettra pas de financer la maison individuelle, il est en effet recentré sur les logements collectifs en zone tendue.
Taux d’emprunt préférentiel
En attendant le prêt bonifié qui n’est pour l’instant qu’un effet d’annonce du gouvernement, vous pouvez peut-être profiter des aides pour financer votre premier logement. On a parlé plus haut du PTZ, mais vous pouvez aussi activer d’autres prêts aidés :
- PEL : si vous avez ouvert un plan épargne logement après août 2016, vous pouvez solliciter un prêt épargne logement au taux préférentiel de 2,20% (hors assurance de prêt immobilier obligatoire), bien inférieur au taux du marché (4,35% en moyenne sur 20 ans en novembre 2023).
- prêt d’Action Logement : pour l’achat dans la résidence principale dans le neuf, les salariés du privé peuvent demander un prêt accession au taux préférentiel de 0,5% pour un montant maximum de 40 000€.
- prêt conventionné (PC) : prêt sans apport personnel accordé par une banque ayant signé une convention avec l’État.
- prêt d’accession sociale (PAS) : réservé aux ménages à revenus modestes et comme le PC, il est distribué uniquement par les établissements ayant signé une convention avec l’État.
Vous pouvez aussi interroger votre commune pour savoir si elle a mis en place des aides à l’accession, ou cliquer sur l’annuaire en ligne de l’Adil pour tout connaître des coups de pouces financiers offerts par la collectivité locale.