Le mal de dos a déjà touché neuf Français sur dix, et un sur quatre en souffre de manière chronique. La sédentarité et le travail assis devant les écrans d'ordinateur ont favorisé ce mal du siècle. Cette pathologie a aussi des incidences quand on souscrit une assurance destinée à couvrir un emprunt immobilier.
Le mal de dos : première cause d'arrêt de travail
Fin 2018, la Caisse nationale d'assurance maladie (Cnam) avait lancé une campagne de prévention contre le mal de dos, ou plutôt les maux de dos. Derrière l'objectif d'améliorer la qualité de vie au travail, cette campagne visait une réduction du nombre et de la durée des arrêts maladie pour cause de mal de dos. Ces pathologies, en particulier la lombalgie, représentent 30% des arrêts de travail de plus de six mois. En 2017, 12,2 millions de journée de travail ont été perdues, soit l'équivalent de 57 000 emplois à temps plein et un coût pour les entreprises d'un milliard d'euros.
Selon les chiffres de l'Institut National de Recherche et de Sécurité, près de quatre personnes sur cinq souffrent un jour de lombalgie. Elle est la première cause de handicap au travail avant 45 ans et ses répercussions sur la vie, professionnelle comme sociale, peuvent être très lourdes. Une sciatique ou une hernie discale entraîne généralement des arrêts de travail répétés, voire un reclassement professionnel quand la personne ne peut plus assumer son poste. Ces données, les assureurs les connaissent bien, car l'indemnisation dans le cadre d'une assurance de prêt est en jeu.
Le mal de dos : une maladie non objectivable
Lors de la souscription à une assurance emprunteur pour couvrir un crédit immobilier, vous devez remplir un questionnaire de santé. Les affections dorsales (hernie discale, lumbago, lombalgie, sciatique, cervicalgie, etc.) sont considérées comme des maladies non objectivables (MNO), au même titre que les affections psychiques, la fatigue chronique et les états dépressifs, c'est-à-dire que la souffrance, dite subjective mais bien réelle, ne peut être mesurée objectivement par un médecin. Les symptômes variant d'une personne à l'autre, les praticiens ne peuvent quantifier de manière objective la souffrance du patient.
Inutile de mentir par omission : vous devez déclarer dans le questionnaire de santé si vous souffrez d'un mal de dos, quel qu’il soit. Si votre mauvaise fois est prouvée, l'assureur pourra décider la résiliation du contrat d'assurance et votre prêt peut être remis en cause.
L'impact du mal de dos sur l'assurance de prêt
Les MNO provoquent des arrêts de travail plus ou moins longs et/ou à répétition qui se traduisent par une baisse de salaire, avec des conséquences évidentes sur les dettes à rembourser. Le problème des MNO est qu'elles sont très souvent exclues des garanties de l'assurance emprunteur. Les assureurs sont en effet plutôt réticents à l'idée de couvrir un risque difficilement évalué par la médecine dans un contrat d'assurance de prêt immobilier.
Si vous souffrez ou avez déjà souffert d'une affection dorsale, vous êtes considéré comme un profil à risques aggravés, ce qui a des répercussions sur la mise en jeu de la garantie ITT (Incapacité Temporaire de Travail), garantie qui intervient en cas d'arrêt maladie. En cas d’affection chronique grave engendrant une incapacité ou une invalidité, ce sont les garanties IPT (Invalidité Permanente Totale) et IPP (Invalidité Permanente Partielle) qui seraient concernées. Si vous déclarez un mal de dos après la souscription de votre assurance emprunteur, le contrat ne couvrira pas le risque dès lors qu’est insérée une clause d’exclusion des affections dorso-vertébrales dans les garanties incapacité/invalidité.
L'assureur peut aussi proposer une surprime pour couvrir ce risque, ce qui va entraîner un surcoût non négligeable du crédit. Pour minimiser cet impact du rachat d’exclusion de garantie, faites jouer la délégation d'assurance. Comparez les offres pour trouver la meilleure couverture au meilleur prix. Un courtier spécialisé comme Magnolia.fr vous aide dans vos recherches et vous permet, par ses conseils avisés, de souscrire les garanties les plus protectrices au tarif le plus compétitif, qu’il s’agisse d’une première souscription ou d’un changement d’assurance en cours de prêt.