Les OPCVM dans un PER : informations et conseils

Les titulaires d’un plan d’épargne retraite peuvent alimenter leur épargne en investissant dans des OPCVM. Ces organismes de placement collectif offrent une diversification efficace de votre épargne en mutualisant les risques sur différents actifs financiers. Quels sont les atouts des OPCVM dans un PER ? Comment fonctionnent-ils, et, sur quels critères les choisir ? Magnolia.fr vous apporte toutes les clés pour comprendre et optimiser votre stratégie d’investissement.

Pourquoi intégrer des OPCVM à votre PER ?

Les OPCVM ou Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières permettent d’investir dans des actions cotées et non cotées, des obligations et des marchés monétaires internationaux. Ces actifs financiers variés, souvent inaccessibles aux investisseurs individuels, regroupent les capitaux de plusieurs souscripteurs pour élargir les opportunités d’investissement.

Chaque investisseur bénéficie d’une gestion experte, assurée par une société de gestion agréée. Cette gestion implique des frais, mais elle garantit une sélection rigoureuse des placements et une répartition efficace du capital. Chaque fonds suit une stratégie définie, précisée dans un prospectus réglementé validé par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF).

Les OPCVM font partie des unités de compte accessibles dans une assurance et dans un plan d’épargne retraite. En les intégrant à votre PER, vous constituez une épargne afin de préparer votre départ à la retraite.

Comment fonctionnent les OPCVM dans un PER ?

Les OPCVM reposent sur un principe de mutualisation des capitaux. Les fonds collectés auprès des souscripteurs sont versés dans des portefeuilles diversifiés. Le fonctionnement de ce placement se base sur 2 formes juridiques :

SICAV (Société d’Investissement à Capital Variable) : ces fonds fonctionnent sous la forme d’une société anonyme, où chaque épargnant devient actionnaire et détient des parts ou actions. Avec un capital minimum de 7,5 millions d’euros, les SICAV offrent une grande flexibilité en matière de placement. De plus, elles disposent d’un conseil d’administration et accordent aux actionnaires un droit de vote lors des décisions stratégiques.
FCP (Fonds Commun de Placement) : à la différence des SICAV, les FCP fonctionnent sous un régime de copropriété des valeurs mobilières. Avec un capital minimum de 400 000 euros, ils émettent des parts, et leur gestion est entièrement confiée à une société de gestion qui répartit les actifs financiers selon une stratégie définie.

Quels sont les types d’OPCVM et leur impact sur votre plan d’épargne retraite ?

Dans un plan d’épargne retraite, les OPCVM offrent des opportunités de rendement adaptées à un long horizon de placement. Ils permettent donc de maîtriser le risque de perte et se déclinent en 6 catégories :

Les OPCVM actions investissent majoritairement en titres financiers cotés, avec un minimum de 60 % d’actions. Bien qu’ils possèdent un fort potentiel de performance, leur volatilité exige un profil d’investisseur capable de supporter les fluctuations de marché sur le long terme.
Les OPCVM obligataires privilégient les obligations émises par des États ou entreprises. Ils offrent une rentabilité modérée et une moindre exposition aux variations boursières, bien que leur valeur liquidative dépende des taux d’intérêt.
Les OPCVM monétaires se concentrent sur des titres de créance négociables à court terme, comme les bons du Trésor. Leur stabilité les rend attractifs pour sécuriser une partie de l’épargne dans un PER, mais leur rendement reste limité.
Les OPCVM alternatifs, ou fonds de multigestion alternative, misent sur des stratégies de diversification non corrélées aux marchés traditionnels. Utilisant des instruments dérivés comme les options sur actions, ils affichent un risque élevé, mais peuvent renforcer la performance du portefeuille.
Les OPCVM à formule déterminent leur rendement selon un indice de référence ou un modèle mathématique. Ils garantissent parfois le capital initial à l’échéance, mais leur rentabilité dépend des conditions de marché.
Les OPCVM diversifiés combinent plusieurs classes d’actifs (actions, obligations, monétaires) pour équilibrer le rendement et la volatilité. Leur gestion flexible permet d’adapter l’allocation en fonction des marchés financiers.

Le choix de l’OPCVM dans un PER dépend de votre profil d’investisseur et de votre tolérance au risque. Chaque catégorie présente des avantages selon votre stratégie et de votre objectif de retraite.

Quel est l’avantage d’investir en OPCVM dans un PER ?

L’investissement dans un OPCVM via un PER présente plusieurs atouts :

Vous pouvez acheter et vendre des valeurs mobilières rapidement.
Des experts en gestion d’actifs, rattachés à des sociétés spécialisées, sélectionnent rigoureusement vos supports financiers pour optimiser votre capital.
Un OPCVM vous permet d’étaler les risques en accédant à des fonds diversifiés, composés d’actions, d'obligations, et d’autres instruments financiers.
Vous pouvez investir de petits montants et les augmenter progressivement grâce à des versements libres.
Les sommes versées dans votre PER peuvent donner lieu à une déduction fiscale afin de diminuer votre imposition.
La gestion collective permet de réduire le poids des frais de gestion, par rapport à une gestion individuelle.
Vous avez la possibilité de choisir des fonds géographiques correspondant à vos préférences d’investissement.

Investir dans un OPCVM via un PER vous permet de faire fructifier votre capital tout en préparant votre retraite.

Comment procéder pour investir dans un PER avec un OPCVM ?

Vous êtes titulaire d’un plan d’épargne retraite et souhaitez investir dans un OPCVM ? Voici les étapes à entreprendre :

Prenez rendez-vous avec un conseiller en gestion de patrimoine ou votre gestionnaire bancaire.
Informez le professionnel de votre projet d’investissement en précisant la durée de placement que vous envisagez et le budget dont vous disposez.
La société de gestion présentera plusieurs options, en indiquant la valeur liquidative des titres financiers, leurs perspectives de rendement, les frais associés et les risques rattachés.
Une fois le fonds choisi, vous pourrez commencer à émettre des ordres d’achat par l’intermédiaire de votre gestionnaire de compte.

Quels sont les points à considérer avant d’investir dans un OPCVM ?

Avant de se lancer dans des placements, l’investisseur doit être bien conscient que tout investissement financier peut comporter des risques. Il doit donc prendre certaines précautions :

La consultation du DICI (Document d’information clé pour l’investisseur)

Ce document informatif est obligatoirement remis aux souscripteurs qui souhaitent investir leur PER dans un fonds d’investissement. Il expose de manière claire et détaillée :

Les objectifs du support financier qui doivent mentionner si le capital est garanti ou non ;
L’historique des performances du fonds d’investissement ;
Le niveau de risque et le rendement apporté par chaque type de fonds ;
La durée de placement conseillée ;
Les types de produits auxquels l’épargnant a accès (part de fonds, obligation, etc.) ;
Les frais et les commissions exprimés en pourcentage ;
Les techniques d’arbitrage, le cas échéant.

La vérification de certaines informations pratiques

D’autres points méritent votre attention :

L’autorisation de commercialisation de l’OPCVM : le fonds d’investissement doit être agréé par l’AMF (Autorité des marchés financiers). Cette information peut être consultée sur le site de l’AMF.
La durée de placement : elle doit correspondre à vos objectifs et à votre tolérance au risque de perte. Un horizon de placement trop long peut limiter la liquidité, tandis qu’un rachat anticipé peut générer des coûts non négligeables.
Les conditions de rachat ou de cessions de parts par anticipation.

Comment se passe la fiscalité des OPCVM ?

Les organismes de placement collectif en valeurs mobilières produisent 2 types de revenus soumis à des régimes fiscaux distincts. Il s’agit des revenus issus des parts ou actions d’OPCVM, et des plus-values obtenues lors de la cession de ces actifs financiers.

Quelle fiscalité s’applique aux revenus des parts ou actions d’OPCVM ?

Les sommes générées par les parts ou les actions d’OPCVM sont soumises au prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %, incluant 12,80 % d’impôt sur le revenu et 17,20 % de prélèvements sociaux. Toutefois, si vous estimez que le barème progressif de l’impôt sur le revenu est plus avantageux, vous pouvez en faire la demande lors de votre déclaration fiscale. Dans ce cas, un abattement de 40 % s’applique aux dividendes perçus.

Comment sont imposées les plus-values issues de la cession d’OPCVM ?

Les plus-values obtenues lors de la cession d’actions de SICAV sont également soumises au PFU (12,80 % d’impôt sur le revenu et 17,20 % de prélèvements sociaux). Ici encore, vous avez la possibilité d’opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu, si cette option révèle un avantage fiscal.

Quels sont les frais associés aux OPCVM ?

L’investissement dans un OPCVM engendre différents frais que vous devez anticiper afin d’évaluer la rentabilité de votre placement financier.

Frais prélevés à l’entrée et à la sortie du PER

Frais d’entrée : ces commissions sont prélevées au moment d’investir dans des parts ou des actions.
Frais de sortie : ces prélèvements correspondent aux commissions de rachat appliquées lors du retrait de votre investissement.

Les commissions d’entrée ou de sortie sont déterminées par l’organisme chargé de la gestion du portefeuille. Les montants des commissions peuvent être calculés de manière proportionnelle par rapport à la valeur des rachats. Ils peuvent également être forfaitaires.

Frais de gestion et autres coûts

Frais de gestion : prélevés tout au long de la détention des parts ou actions, ils couvrent la rémunération de la société de gestion chargée d’administrer le portefeuille.
Coûts de transaction : certains fonds prévoient des frais additionnels pour l’achat et la vente d’actifs financiers dans le cadre de la gestion collective.
Frais d’arbitrage : applicables, si vous transférez votre épargne vers un autre type de fonds.

Tous ces frais figurent dans le document d’information clé pour l’investisseur (DICI), qui détaille également le niveau de risque et la stratégie d’investissement du fonds.

Comment choisir son OPCVM ?

Avant d’opter pour un fonds particulier, l’adhérent doit :

Identifier son niveau de risque maximum afin de choisir l’OPCVM adéquat ;
Définir son projet d’épargne ;
Se renseigner sur le rendement du fonds et les types de titres qu’il propose ;
Vérifier l’expertise et la méthodologie de la société de gestion. Certains spécialistes adoptent une approche discrétionnaire, tandis que d’autres appliquent des modèles d’allocations préétablis.
S’informer sur les frais de gestion : frais d’entrée, de sortie, commissions diverses…
Lire attentivement le prospectus, le document d’information clé pour l’investisseur (DICI) et toute autre documentation sur la gestion du fonds avant de signer.
Se rapprocher de son conseiller bancaire ou d’un gestionnaire de patrimoine pour toute question sur les supports de placement envisageables.

FAQ

Quel est l’intérêt de diversifier les placements en OPCVM ?

La diversification réduit le risque de perte en capital en répartissant l’épargne sur plusieurs classes d’actifs. En combinant des titres financiers variés (actions, obligations, produits monétaires), vous protégez votre portefeuille contre la volatilité des marchés boursiers et des fluctuations économiques.

Comment mesurer les performances d’un OPCVM ?

Le rendement d’un OPCVM dépend de plusieurs facteurs : le type de gestion, la catégorie du fonds, les frais appliqués, entre autres points.

Quel est le rôle du gestionnaire des OPCVM en PER ?

Le gestionnaire d’OPCVM agit comme un intermédiaire entre les sociétés d’investissement émettrices de titres financiers et les souscripteurs du PER. Son activité est encadrée par l’Autorité des marchés financiers (AMF).

Quel est l’avantage du principe de collectivité des OPCVM ?

Le principe de collectivité facilite l’accès de certains placements boursiers aux investisseurs individuels. En outre, lorsque l’épargne est mise en commun, cela permet de diversifier les types d’investissements.