Les tarifs des complémentaires santé augmentent chaque année, mais en 2024, la progression surprend par son ampleur : +10% en moyenne ! Les assurés paient plus cher leur mutuelle depuis le 1er janvier, surtout les retraités pour qui l’augmentation peut aller jusqu’à 30%. Les raisons de cette forte inflation sont multiples et la parade pour limiter son impact est de faire jouer la concurrence.
Un bond des tarifs de mutuelle jusqu’à 30%
Fin décembre, la Mutualité Française avait annoncé la couleur : les tarifs des mutuelles santé augmenteront en moyenne de 8,1% en 2024, après une progression moyenne déjà très élevée en 2023 de +7,1%. Quelques semaines plus tard, l’UFC-Que Choisir indique que la hausse sera finalement plus forte, à +10%, car son étude tient également compte des augmentations annuelles liées à l’âge (de 2 à 3 points). Alors que l’inflation reste élevée sur les matières premières et l’alimentation, cette hausse extrême plombe davantage le budget des ménages.
Ce sont les seniors qui paient le plus lourd tribut à cette inflation sur les tarifs des complémentaires santé. L’UFC-Que Choisir enregistre des pics allant jusqu’à 25%, voire 30% pour les mutuelles destinées aux seniors. Pour un retraité qui paie autour de 120€ par mois, le surcoût annuel peut être supérieur à 400€. Depuis 2018, les primes se sont envolées de +40%, un bond bien au-delà de l’indice des prix à la consommation (+17%).
Transferts de charges aux complémentaires santé
Cette hausse radicale des tarifs de mutuelles s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs :
- l’augmentation annuelle des dépenses de santé
- la mise en œuvre de la réforme du 100% Santé qui supprime les restes à charge en optique, prothèses dentaires et aides auditives
- la revalorisation des tarifs des consultations depuis l’automne 2023
- le taux de prise en charge des soins dentaires par la Sécu abaissé à 60% au lieu de 70% depuis novembre 2023
- les taxes sur les organismes : contribution à 7% couplée à la taxe de solidarité additionnelle à 13,7%, désormais entièrement affectée au financement de la Sécu
“Les organismes n’ont pas d’autre choix que d’augmenter le niveau des primes pour continuer à couvrir les dépenses de santé de leurs adhérents face au désengagement du régime général, tout en garantissant le reste à charge le plus faible d’Europe. La probable revalorisation de la consultation chez le médecin généraliste courant 2024 contribuera sans nul doute à une nouvelle majoration des tarifs en 2025.” explique Werner Le Bon, Directeur du développement de la mutuelle santé du groupe Magnolia.fr.
Faire jouer le concurrence
La principale solution à la portée des assurés pour minimiser la hausse des tarifs est d’aller voir ailleurs. Depuis décembre 2020, chacun peut en effet résilier son contrat de complémentaire santé à tout moment après une année de souscription. En comparant les offres via les outils en ligne, les assurés peuvent économiser jusqu’à 300€ par an par rapport à leur ancien contrat. La fidélité en assurance ne paie pas, les promotions étant toujours réservées aux nouveaux clients. Afin d’être au plus près de ses besoins en termes de garanties et donc payer le prix juste, l’usage d’un comparateur en offres de mutuelle santé est fortement recommandé. Les offres sur-mesure permettent une totale adéquation entre les besoins de l’assuré et les garanties souscrites et assurent de meilleures remboursement.
Magnolia.fr conseille également de sélectionner et d’opter pour les formules modulables qui permettent de renforcer les garanties les plus essentielles pour réduire au mieux les restes à charge.
”Le choix d’une mutuelle est une question d’arbitrage difficile, entre le budget à consacrer chaque mois pour sa couverture santé et ses capacités financières à assumer des restes à charge plus ou moins élevés.” conclut Astrid Cousin, porte-parole du groupe Magnolia.