Depuis janvier 2016, les salariés du secteur privé sont obligatoirement couverts par la mutuelle collective financée à 50% par leur employeur. Ce sera au tour des agents publics de l’État à partir de janvier 2025. Voici ce qu’il faut savoir sur les dispositions de cette nouvelle complémentaire santé pour les fonctionnaires.
Réforme de la protection sociale des fonctionnaires
Un nouveau régime de protection sociale entre en vigueur au 1er janvier 2025 dans la fonction publique de l’État. Il concerne la couverture des frais de santé et des risques de prévoyance (incapacité, invalidité et décès). Les 2,5 millions d’agents publics de l’État devront progressivement adhérer au contrat collectif de complémentaire santé proposé par l’employeur, qui prendra à sa charge 50% de la cotisation.
Les agents de l’État auront par ailleurs la possibilité de renforcer leur protection en souscrivant de manière facultative un contrat collectif de prévoyance pour couvrir les situations suivantes :
- Congé de longue maladie pour les fonctionnaires
- Congé de grave maladie pour les contractuels
- Invalidité d’origine non professionnelle
- Décès.
Ce contrat de prévoyance sera souscrit pour une durée de 6 ans, l’employeur prenant en charge une partie des cotisations dont le montant doit être fixé par arrêté ministériel. Aucune condition d’âge ou de santé n’est imposée si la souscription intervient dans les 6 mois qui suivent la date de prise d’effet du contrat ou la date d’embauche (si postérieure à la date du contrat de prévoyance). Passé le délai de 6 mois, l’adhésion pourra être soumise à un questionnaire de santé.
Mutuelle santé obligatoire pour les agents publics
Actuellement, l’employeur public accorde un forfait de 15€ par mois aux fonctionnaires pour financer leur mutuelle santé. Cette réforme aligne les droits des fonctionnaires sur ceux des salariés du privé qui bénéficient d’une mutuelle entreprise depuis janvier 2016.
Les agents concernés
La mutuelle à adhésion obligatoire concerne les agents publics en activité, à savoir les fonctionnaires et les contractuels. Le site Service-public.fr indique que les anciens agents retraités et les ayants droit des agents en activité (conjoint, enfants et petits-enfants) auront la possibilité de profiter du contrat collectif à des conditions particulières.
Des dispenses d’adhésion sont admises pour :
- les agents en CDD couverts par une mutuelle individuelle
- les assurés déjà couverts par un contrat collectif en tant qu’ayant droit
- les agents couverts par une mutuelle individuelle à la date d’entrée en vigueur du premier contrat collectif ou à la date de leur recrutement, si elle est postérieure
- les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (CSS).
Les garanties de la mutuelle collective fonctionnaires
La mutuelle collective proposée par les employeurs publics répond obligatoirement au cahier des charges de la mutuelle responsable. Elle couvrira au minimum les dépenses suivantes :
- l’intégralité du ticket modérateur sur les consultations médicales, les actes et les prestations remboursés par l’Assurance maladie. Le ticket modérateur est la différence entre le tarif de convention et la somme remboursée par la Sécu.
- la totalité du forfait journalier hospitalier de 20€ ;
- les frais dentaires à hauteur de 125% du tarif opposable (prothèses et orthodontie) ;
- les frais d’optique sur la base d’un forfait tous les deux ans (un an pour les enfants) : 100€ pour une correction simple, 150 à 200 € pour une correction complexe.
Le contrat collectif de complémentaire santé destiné aux agents publics respecte également la réforme 100% Santé qui supprime le reste à charge sur les dépenses d’optique, dentaires (prothèse) et les aides auditives pour les appareillages sélectionnés dans le premier panier de prestations. Il est par ailleurs souscrit par l’employeur pour une durée maximale de 6 ans.