C'est désormais un lieu commun de qualifier l'année 2019 d'exceptionnelle pour le secteur de l'immobilier. Plus d'un million de transactions, un volume sans précédent porté par des taux au plancher, un recours massif à l'emprunt et des prix qui grimpent compte tenu d'une demande soutenue. Certaines villes échappent pourtant à l'envolée des prix de l'immobilier en 2019.
Immobilier français : ça flambe en Île-de-France !
En attendant les données définitives des Notaires de France, le site SeLoger dresse déjà un bilan de l'année 2019. Dans son baromètre, il met en avant les chiffres marquants du millésime qui vient tout juste de s'achever :
- plus d'un million de transactions sur le marché de l'immobilier ancien ;
- une hausse moyenne de 4,7% des prix par rapport à 2018 ;
- plus de 10 000€ le mètre carré à Paris;
- le prix moyen d'un logement ancien à 251 000€ ;
- 708% d'écart de prix entre Saint-Étienne (1 396€/m2) et Neuilly-sur-Seine (11 291€/m2).
Cette dernière valeur témoigne de l'hétérogénéité de l'immobilier hexagonal. La moyenne nationale s'établit à 3 367€/m2 et cache donc de très fortes disparités. Les 10 villes les plus chères du pays se situent en Île-de-France : Neuilly et Paris tiennent la corde, suivies, dans l'ordre, de Levallois-Perret (8 770€/m2), Boulogne-Billancourt (8 509€/m2), Issy-les-Moulineaux (7 606€/m2), Versaillses (7 031€/m2), Courbevoie (6 803€/m2), Asnières (6 038€/m2), Montreuil (6 018€/m2) et Rueil-Malmaison (5 808€/m2). Remarquons que l'Ouest parisien concentre 8 de ces villes où l'immobilier s'emballe.
En régions, certaines métropoles ont vu elles aussi leurs prix s'envoler en 2019, à l'instar de Villeurbanne où la hausse culmine à 12,7% (3 450€/m2). Brest, Angers et Rennes affichent également une progression de plus de 10%, tandis que Metz, Lyon, Le Mans, Tours, Toulouse, et Nantes enregistrent une hausse entre 7,5% et 9,5%. D'autres, en revanche, accusent un recul notable, comme Poitiers qui enregistre la chute la plus spectaculaire (-12,5% ; 1 644€/m2).
Ces villes moyennes touchées par la baisse des prix de l'immobilier
Le dernier baromètre LPI-SeLoger s'attarde sur ces villes de plus de 60 000 habitants affectées par une chute de prix des logements. Elles sont une petite dizaine, comme Poitiers, à avoir subi une contraction sur douze mois : Nîmes, Tourcoing, Limoges, Toulon, Cherbourg, La Seyne-sur-mer, Pau ou encore Orléans. À Nîmes, les valeurs dégringolent d'un peu plus de 8% sur un an (1 989€/m2), et à Tourcoing de 6,5% (1 437€/m2). Les autres perdantes de la liste concèdent moins de 5% sur un an, c'est même minime à Cherbourg (-0,6% ; 1 908€/m2) et à Pau (-0,3% ; 1 772€/m2). D'après SeLoger, la baisse des prix à Nîmes et Poitiers est le fait d'un ajustement après des années d'inflation.
La bonne nouvelle est que les habitants de ces villes peuvent acquérir leur logement à des prix nettement raisonnables, plus en phase avec les réalités économiques. Autre ville à surveiller de près si l’on souhaite devenir propriétaire ou acheter pour louer, Marseille, qui affiche un prix moyen de 3 276€/m2, en-dessous de la moyenne hexagonale (3 367€/m2). Surprenant pour la deuxième ville de France derrière Paris ? Économiquement plus faible que les autres communes de taille quasi équivalente, la cité phocéenne est la première ville du pays en termes de dépendance aux allocations, et est trop souvent victime de faits de violence, de grèves des transports et de ramassage des ordures, autant de facteurs peu incitatifs pour l'acquisition ou l'investissement dans l'immobilier.
Source Baromètre LPI-SeLoger