Les banques continuent de traiter les demandes de prêt immobilier durant le confinement contrairement au premier épisode du printemps. Les particuliers qui ont un projet immobilier peuvent aller de l'avant car les banques comme les courtiers se sont adaptés pour continuer la distribution des financements. Les emprunteurs en difficulté peuvent solliciter un report ou une modulation de leurs mensualités.
Le traitement des dossiers de prêt continue
Confinement, deuxième vague ! Le marché immobilier doit de nouveau faire face aux restrictions de déplacement de la population mais les leçons ont été tirées de la première phase. Si les agences immobilières n'ont plus le droit d'organiser des visites physiques de logements depuis le vendredi 30 octobre, il n'est plus question pour les banques de différer les demandes de financement. Au printemps dernier, les établissements de crédit avaient concentré leurs efforts sur le soutien aux entreprises, délaissant les demandes de prêt des particuliers. Certains dossiers en cours avaient pu être traités, avec des délais allongés.
Cette fois-ci, les banques se sont organisées pour affronter ce deuxième confinement qui risque malheureusement de s'étirer au-delà du 1er décembre. Contactée par le média Capital, la Fédération Bancaire Française (FBF) confirme que les établissements financiers "continueront, grâce à la mobilisation des conseillers bancaires et de tout leur personnel, à accompagner leurs clients dans leurs démarches".
Le personnel bancaire opère désormais en télétravail et peut gérer à distance les dossiers de prêt grâce aux logiciels déployés par les enseignes. Il est toutefois permis de craindre un allongement mesuré des délais de traitement des demandes de financement. Si vous avez signé un compromis de vente, il est recommandé de porter le délai de la condition suspensive d'obtention du crédit à 60 jours minimum.
Les courtiers toujours opérationnels
Et pour décrocher au plus vite un financement, mieux vaut passer par un expert. En temps normal, la plupart des dossiers de prêt gérés par les intermédiaires en crédit se traitent à distance. Ce nouveau confinement va néanmoins obliger les parties prenantes, intermédiaires, banques et clients, à se donner rendez-vous par visioconférence pour négocier les conditions d'emprunt. Contrairement aux agences immobilières, les agences des courtiers en assurance et en crédit ont le droit de rester ouvertes. Les particuliers qui préfèrent rencontrer leur intermédiaire de visu peuvent donc se rendre en agence dans le respect des normes sanitaires.
Si vous êtes bloqué par l'interdiction de visites physiques des biens immobiliers, profitez de la période pour peaufiner votre demande de prêt avec un courtier. Vous avez également le temps d'effectuer en toute sérénité vos démarches de délégation d'assurance emprunteur. Les courtiers spécialisés comme Magnolia.fr ont dématérialisé les procédures pour vous permettre de souscrire à distance le contrat d'assurance adapté à votre projet et conforme aux exigences de la banque.
Dans un processus de changement d’assurance dans le cadre de la loi Hamon ou de l'amendement Bourquin, vous pouvez également compter sur les comparateurs en ligne pour sélectionner la formule individuelle la plus compétitive et procéder ensuite, dans de nombreux cas de figure, à une souscription 100% digitale.
Allégez le montant de votre mensualité de crédit
Le premier confinement avait plongé bon nombre d'emprunteurs dans des difficultés de remboursement, ce deuxième épisode aura sans doute les mêmes effets néfastes quand bien même il ne durerait qu'un mois. Actuellement, les salariés au chômage partiel perçoivent 70% de leur rémunération brute (100% pour les employés au Smic). À compter du 1er janvier 2021, l'indemnisation tombera à 60% de la rémunération brute (toujours 100% pour ceux qui sont payés au Smic), conformément aux décrets publiés au Journal Officiel le 31 octobre.
De nombreux salariés vont donc voir leur revenus baisser, ce qui aura une incidence sur leur capacité d'endettement. Si vous êtes dans ce cas ou anticipez de futures difficultés financières, contactez votre conseiller bancaire pour envisager un aménagement de vos mensualités de crédit. Même si votre contrat ne prévoit pas de report des échéances, votre banque peut accepter cette manœuvre pour éviter le défaut de paiement. Vous pourrez suspendre le remboursement durant 1 à 12 mois. Selon les banques, vous pouvez faire jouer cette clause au bout du 12ème ou du 24ème mois du prêt.
Une autre solution consiste à demander la modulation des mensualités, une option généralement incluse dans les contrats. Elle permet de diminuer la mensualité jusqu'à 30% sur une période qui peut aller de 2 à 5 ans. Quel que soit la souplesse envisagée (report ou modulation), elle s'accompagne d'un allongement de la durée de remboursement qui va mécaniquement augmenter le coût final du crédit. C'est la contrepartie d'un gain de pouvoir d'achat immédiat qui peut vous éviter la déchéance du terme de votre emprunt immobilier.