L’annonce immobilière est l’outil incontournable pour trouver le logement de ses rêves. Si la loi oblige les annonceurs à mentionner certaines informations, le style rédactionnel peut parfois induire en erreur et cacher une réalité beaucoup plus triviale.
Quelles sont les mentions obligatoires dans les annonces immobilières ?
Depuis 2014, la loi ALUR a clarifié la rédaction des annonces immobilières dans les agences, et ce, quel que soit le support utilisé, en vitrine, en ligne ou sur papier. L'annonce d'un logement à vendre doit comporter les informations suivantes :
- caractéristiques du logement : type de bien (maison, appartement, parking,...), nombre de pièces, bien soumis à la copropriété, et le cas échéant nombre de lots et montant annuel des charges courantes
- prix TTC : un décret du 1er avril 2017 oblige les professionnels à afficher de manière lisible leurs honoraires sur tous les supports. Les annonces de vente doivent préciser qui, du vendeur ou de l'acquéreur, doit s'acquitter du paiement des honoraires. S'ils sont à la charge du vendeur, il n'est pas obligatoire d'en préciser le montant.
- résultats du DPE (Diagnostic de Performance Energétique) : les autres diagnostics obligatoires seront présentés au plus tard au moment de la signature du compromis de vente.
- informations relatives au professionnel : numéro de SIREN.
Depuis le 1er janvier 2017, tout immeuble de plus de 10 ans mis en copropriété fait l'objet d'un diagnostic technique global qui comprend notamment une analyse de l'état des parties communes et des équipements communs, ainsi que l'état du syndic au regard des obligations légales et réglementaires.
La diffusion de photos du logement n'est pas obligatoire. On peut cependant extrapoler qu'une annonce dépourvue de visuel sacrifie ses chances d'attirer les acheteurs.
Décoder les expressions immobilières
Au-delà de ces mentions obligatoires destinées à renseigner le futur acheteur de manière claire, lisible et standardisée, pour bien déchiffrer une annonce immobilière, il faut apprendre à parler "immobilier". Evacuons d'abord le sujet des abréviations et sigles habituels :
- T1, T2, T3, F1, F2, F3 : T pour Type et F pour Fonction, indique le nombre de pièces hors salle de bain et cuisine
- Sdb : salle de bain avec baignoire
- Sde : salle d'eau avec lavabo et parfois avec douche
- Asc : ascenseur
- Rdc : rez-de-chaussée
- Pp : plain-pied
- Hsp : hauteur sous plafond
- Pdt : pierre de taille et non présidentiel
- Rgt : rangement, indique la présence de placards
- Tbe : très bon état
- Dbl vtr : double vitrage.
Cette liste est loin d’être exhaustive.
Viennent se glisser des astuces rédactionnelles pour attirer le chaland, souvent utilisées par les annonceurs particuliers. Derrière des expressions fleuries ou en apparence très factuelles, se cache une réalité qui fait beaucoup moins fantasmer. En voici quelques unes :
- appartement de charme : expression subjective qui définit souvent un logement de petite surface convenant à une personne seule
- bien à fort potentiel : nécessite de gros travaux
- quartier animé : zone bruyante, pas nécessairement pourvu de commerces et de services
- logement de caractère, avec un cachet : bien ancien, parfois difficilement aménageable, qui n’est pas aux normes
- appartement ou maison d'architecte : attention aux volumes étranges, pas toujours fonctionnels
- cuisine équipée ou cuisine aménagée : la nuance est de taille entre une cuisine disposant des appareils électroménagers et une autre qui n'est dotée que du mobilier.
Bien décrypter une annonce immobilière vous évitera une visite inutile. Questionnez l'agent immobilier sur les détails de l'annonce. S'il n'est pas tenu à une obligation de résultats, il est en revanche soumis à un devoir de conseil vis-à-vis de l'acheteur : il doit vérifier l'exactitude des informations fournies par le vendeur et informer le client potentiel des vices apparents qui affectent le logement proposé à la vente.