Les tarifs bancaires sont en hausse chaque année, une situation régulièrement dénoncée par l'association CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie). Certains frais sont inévitables mais peuvent toujours être négociés, d’autres peuvent être supprimés. Et quand on rembourse un crédit immobilier, il est une dépense qu’on peut diminuer sans mal en s'appuyant sur la réglementation : l’assurance emprunteur.
Frais bancaires : refusez l’offre packagée
Henri Ford disait : « Si la population comprenait le système bancaire, je crois qu'il y aurait une révolution avant demain matin. » Et s’agissant des frais bancaires, l’impéritie des consommateurs n’a d’égale que la nébulosité de ces frais. Entre les frais d’ouverture et de tenue de compte, la mise à disposition d’une carte bancaire, la réalisation d’un virement ou d’un prélèvement, l’envoi d’un chéquier, la gestion des incidents de paiement, les abonnements à des services à distance et bien d’autres dépenses annexes (frais de dossier d’un crédit, frais de succession, frais de recherche de documents, etc.), qui ne s’y perdrait pas ?
Chaque établissement bancaire détermine sa politique tarifaire, certains frais sont toutefois plafonnés par la réglementation. Les tarifs des banques sont obligatoirement portés à la connaissance du public et des clients, disponibles sur leur site internet et dans leurs agences sur les supports commerciaux ; ils sont également fournis lors de l’ouverture d’un compte de dépôt.
La plupart des banques proposent un bouquet de services bancaires, une offre packagée qui regroupe la majorité des services pour un prix forfaitaire. Si ce prix est inférieur à l’addition de tous les services, vous n’utilisez sans doute qu’une partie des outils. Faites le calcul : peut-être est-il judicieux de souscrire séparément aux services dont vous avez réellement besoin.
N'hésitez pas à comparer les tarifs bancaires via le comparateur public du CCSF (Comité Consultatif du Secteur Financier) par exemple. Le site permet de mettre en parallèle une quinzaine de frais courants. Si vous décidez de changer d’établissement, sachez que le mandat de mobilité bancaire impose à la banque choisie d’effectuer toutes les démarches de changement gratuitement.
Retraits d’argent : évitez hors du réseau
Les retraits d’espèces dits déplacés, c’est-à-dire effectués sur les distributeurs automatiques d’un réseau bancaire concurrent, sont payants. La facturation est variable d’un établissement à l’autre, le plus souvent 1€ par retrait, avec ou sans franchise de quelques retraits gratuits.
Le mieux est donc d’éviter les frais hors réseau et à défaut, d’utiliser les retraits déplacés gratuits pour retirer des sommes plus importantes.
Demandez un découvert autorisé
C’est la hantise de nombreux foyers : être à découvert sur son compte bancaire. La banque rejette les opérations se présentant sur votre compte ou vous fait payer tout solde négatif ou débiteur. Selon l’INC (Institut Nationale de la Consommation), les agios et autres frais d’incidents de paiement rapporteraient plus de 6 milliards d’euros par an aux banques. Les agios pour découvert non autorisé ne peuvent excéder le taux d’usure, fixé à 22,07% en novembre 2023 si le montant est inférieur ou égal à 3 000€. À cela, il faut ajouter les frais annexes : lettre d’information pour compte débiteur non autorisé, commission d’intervention.
La commission d’intervention pour chaque prélèvement alors que la provision est insuffisante vous coûte au maximum 8€ par opération dans la limite de 80€ par mois passé en découvert (article R312-4-1 du Code monétaire et financier). Ces plafonds sont réduits à 4€ par opération et 20€ mensuels pour les clients en situation financière fragile.
Optez pour un découvert autorisé. Attention, cette facilité de caisse n’est pas gratuite, mais les agios sont moins élevés qu’en cas de découvert non autorisé. Si vous dépassez le découvert autorisé, vous êtes soumis aux plafonds d’intervention cités plus haut.
Préservez votre pouvoir d’achat en changeant votre assurance emprunteur
Si vous remboursez un crédit immobilier, vous êtes sans doute couvert par l’assurance emprunteur de votre banque. Savez-vous combien vous coûte cette assurance, indispensable pour vous protéger en cas d’accidents de la vie vous empêchant d’assumer votre dette (décès, invalidité et incapacité de travail) ? En moyenne un tiers du coût global de votre prêt et bien plus si vous présentez des risques aggravés (âge, santé, profession). Pour un crédit à l’habitat de 200 000€ à rembourser sur 20 ans, l’assurance bancaire coûte entre 63€ et plus de 170€ par mois selon votre profil.
Savez-vous que vous pouvez maîtriser cette dépense incontournable en changeant de formule ? Les offres proposées par la concurrence sont jusqu’à 60% moins chères que les assurances groupe bancaires. Profitez-en sans tarder ! Grâce à la loi Lemoine, depuis le 1er septembre 2022, tout emprunteur peut changer d’assurance de prêt immobilier à tout moment pour la substituer par une offre alternative plus compétitive à garanties au moins équivalentes.
Mettez les contrats en concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier. Cet outil rapide et gratuit vous donne accès à une vingtaine de devis détaillés parmi les meilleurs du marché. En optant pour une assurance déléguée, vous pouvez économiser en moyenne 50€ par mois, et sur la durée restante de votre crédit, le gain se chiffre en milliers d’euros.
Consultez notre baromètre du pouvoir d’achat immobilier de novembre 2023 pour mesurer l’intérêt financier de changer d’assurance emprunteur en cours de prêt.