Après un repos forcé de deux mois, le marché immobilier sort de sa léthargie. Et avec quelle vigueur ! Le réseau d'agences immobilières Century 21 constate un engouement sans précédent pour les biens à la campagne et les appartements avec accès extérieur. Le confinement a non seulement renforcé l'appétit des Français pour la pierre, mais il les a aussi obligés à porter un regard neuf sur leur logement. Les nouvelles conditions de financement pourraient malheureusement freiner leurs ardeurs.
La campagne fait de nouveau rêver
Le chiffre témoigne du redémarrage dynamique du marché immobilier. Entre le 11 mai, jour du déconfinement et le 25 mai, Century 21, premier réseau immobilier de France, a comptabilisé près de 1 000 ventes, une performance saluée par les professionnels. Mis en pause depuis la mi-mars, l'activité est repartie sans transition. Si les Français ont toujours plébiscité la pierre, la période exceptionnelle due à la crise sanitaire a quelque peu modifié leur regard sur l'immobilier, orientant les envies davantage sur les biens à la campagne et les logements urbains avec terrasse ou balcon. Le charme de la ruralité se révèle aux citadins enfermés durant deux mois dans des logements parfois exigus, sans accès extérieur. Les agences de ce réseau situées dans les villes moyennes à moins de 2h de Paris comme Senlis, Fontainebleau, Compiègne, Soissons ou Chantilly, font état d'une demande exponentielle pour les maisons avec jardin. L'agence de Chartres a conclu 15 ventes en une semaine. Quand leur poste est compatible avec le télétravail, les acheteurs n'hésitent pas à franchir le pas et pour ceux qui souhaitent rester en ville, la recherche d'un appartement mieux adapté, ouvert sur l'extérieur, est désormais plus prégnante.
Un quart des Français veut changer de logement
Contre toute attente, les projets immobiliers ont été maintenus durant le confinement, ils se sont même développés, comme en témoigne le site Bien'ici qui a constaté une augmentation de 130% des annonces consultées entre mi-avril et début mai, essentiellement les annonces de vente. En comparant avec l'activité avant le confinement, les recherches de maisons avec jardin et d'appartements avec terrasse ont grossi de 43%, un indice qui devrait intéresser les vendeurs. Selon le magazine Les Échos, 26% des Français ont déclaré vouloir déménager après le confinement, la proportion habituelle étant de 6%. Les courtiers en crédit témoignent eux aussi de cette envie exacerbée pour un nouveau logement : les consultations des simulateurs de crédit, et les recherches pour connaître le meilleur taux d'intérêt, ainsi que la capacité d'emprunt, n'ont jamais cessé.
Attention aux nouvelles conditions d'emprunt
Tous ces rêves immobiliers risquent de se heurter à la réalité des conditions d'octroi des financement. Les taux d'emprunt sont toujours attractifs, en dépit d'une remontée sensible depuis début avril. Ils ont augmenté en moyenne de 20 à 40 points sur toutes les durées. Selon les derniers barèmes bancaires, le taux moyen sur 20 ans se situe autour de 1,35% (hors assurance et coût des sûretés), un niveau comparable à celui observé au premier trimestre 2019. L'an passé, ces conditions exceptionnellement favorables ont permis au marché de totaliser plus d'un million de transactions. Mais depuis janvier 2020, les vannes du crédit se sont quelque peu refermées.
En décembre 2019, bien avant l'émergence de la crise sanitaire, avant que quiconque en ait d'ailleurs conscience, le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a demandé aux banques de durcir les conditions d'octroi. Conséquence immédiate, la distribution du crédit immobilier s'est concentrée sur les clients les plus solvables, ceux qui peuvent s'endetter sur des durées n'excédant pas 25 ans, à un taux d'endettement ne dépassant pas un tiers de leurs ressources. L'épidémie de Covid-19 et les mesures prises pour l'endiguer ne vont pas adoucir ces règles d'octroi, au contraire. Il est à craindre leur application sans aucune concession pour éviter tout risque de défaut de paiement, alors que les établissements de crédit vont sans doute être lourdement touchés par les faillites d'entreprises dans les semaines et les mois à venir, et par la vague de licenciements qui va déferler en septembre prochain. La distribution du crédit à l'habitat ne concernera alors que les profils premium, ce qui alimentera la baisse des taux de l'usure, puisque ces candidats décrochent les taux d'emprunt les plus bas.
Augmentation des refus de prêt immobilier
Taux d'usure et consignes du HCSF nourrissent un cercle vicieux qui pénalisent en premier lieu les primo-accédants et les investisseurs. Le courtiers Vousfinancer a enregistré une hausse du nombre de refus de financement. Entre janvier et mai 2020, comparativement à la même période en 2019, les demandes recalées de prêts immobiliers sont passées de 5,4% à 6,6%, et 30% d’entre elles touchent les investisseurs. Bon nombre de dossiers finançables en 2019 ne peuvent plus l'être malgré un taux d'effort supérieur et une durée de remboursement réduite. La baisse des taux de l'usure pour le deuxième trimestre 2020 pénalise les dossiers dont le TAEG (Taux Annuel Effectif Global) se situe sur le fil.
Si vous êtes dans ce cas de figure, votre seule voie de salut est la délégation d'assurance. Faites jouer votre droit au libre choix de l'assurance de prêt pour réduire son poids dans le coût global de votre crédit immobilier et abaisser le TAEG en-deçà du maximum légal. Les experts de Magnolia vous accompagnent pour trouver le contrat d'assurance emprunteur adapté à votre profil au prix le plus compétitif.”””