Les taux d'intérêt au plancher font le bonheur des emprunteurs immobiliers, ils bénéficient également à ceux qui détiennent déjà un crédit à l'habitat.
Les données de la Banque de France témoignent d'un sursaut des demandes de renégociations cet automne.
Encore un motif d'inquiétude sur la rentabilité des établissements de crédit, et une formidable occasion pour les emprunteurs de souscrire une assurance moins chère.
Le retour des renégociations
Selon les chiffres de la Banque de France (BdF), la production de crédit à l'habitat poursuit sa forte dynamique, totalisant 24 milliards d'euros distribués en octobre dernier, soit le plus haut niveau depuis mai 2017. Cette performance est à mettre en partie au compte des renégociations de crédit qui représentent 26% des nouveaux prêts accordés. Leur part était de 23,6% en septembre et de 16,4% un an plus tôt, progressant graduellement dans l'intervalle. La croissance de l'emprunt immobilier est en constante augmentation avec +6,7% en octobre, et affiche un encours total de plus de 1 000 milliards d'euros.
La montée en puissance de renégociations de prêts à l'habitat est encore bien loin des volumes observés en 2015, encore moins en 2017, dernier pic historique avec 62% de la production totale. Elle s'explique néanmoins pour les mêmes raisons, la chute rapide et graduelle des taux d'intérêts sur plusieurs mois consécutifs. Toujours selon la BdF, le taux moyen des crédits immobiliers à long terme à taux fixe s'établissait à 1,23% (hors assurance) en octobre contre 1,27% en septembre et 1,44% en mai. Ces chiffres corroborent ceux annoncés par l'Observatoire Crédit Logement/CSA. S'appuyant sur les prêts cautionnés par Crédit Logement durant le mois concerné, ce qui offre une bonne représentativité dans l'ensemble de la production de crédits immobiliers, l'Observatoire délivre à un rythme mensuel une analyse de référence sur le sujet. En octobre, le taux fixe moyen toutes durées confondues, hors rachats de prêts, était de 1,13% (hors assurance), taux qui cédera un point en novembre (1,12%) et inscrira un nouveau record à la baisse. La chute des taux d'emprunt aura été constante depuis le début de l'année. Depuis janvier, ils se sont contractés de 30 points de base, de façon moins soutenue à compter de juillet. Ceux déjà détenteurs d'un prêt immobilier veulent également profiter de conditions sans précédent et diminuer le coût de leur emprunt en demandant la révision du taux d'intérêt.
Dès lors que l’écart entre les deux taux atteint 100 points de base (voire 70 pour les montants élevés et durées longues), la révision des conditions d’emprunt est un réflexe sain. Si vous avez emprunté avant fin 2015, quand le taux moyen s’affichait à plus de 2%, foncez !
Renégociation ou rachat ?
L'opération peut se traduire par une mensualité réduite sur la durée initialement prévue, ou par un raccourcissement de la durée de remboursement en conservant la même mensualité. La seconde option est la plus avantageuse financièrement, car elle va permettre de se désendetter plus vite, et plus cette durée est courte, plus le taux d'intérêt est performant.
Vous avez deux possibilités pour bénéficier de conditions d'emprunt plus intéressantes :
- solliciter votre banquier, c'est la renégociation ;
- ou faire racheter votre prêt par un organisme concurrent, on parle alors de rachat de crédit immobilier.
Si vous êtes considéré comme un "bon client" par votre banque, c'est-à-dire que vous n'y avez pas seulement contracté un crédit, mais que votre épargne ou une partie y est placée et que vous y avez souscrit d'autres produits, elle fera un effort pour vous garder en consentant un taux inférieur, vous dissuadant ainsi d'aller vers un établissement plus généreux. En revanche, si votre profil l'intéresse mollement, elle aura moins de scrupules à vous laisser filer à la concurrence. Le rachat implique de solder le crédit en cours auprès la banque d'origine, et de lui verser des indemnités de remboursement anticipé. C’est une façon de compenser une partie du manque à gagner en vous laissant partir. Ces pénalités sont encadrées par la réglementation et ne doivent pas excéder 3% du capital restant dû dans la limite de 6 mois d'intérêt. Quel que soit le mouvement (renégociation ou rachat), pour les banques, le rendement moyen des encours de crédit sera toujours pénalisé par cet environnement de taux au plancher, au grand dam du Haut Conseil de Sécurité Financière comme notre rédaction a pu en faire l’écho tout dernièrement.
Rachat et assurance emprunteur
Une opération de rachat de crédit immobilier se traduit par un changement d'assurance emprunteur. Le rachat constitue un nouvel emprunt, l'ancien étant soldé auprès de la banque initiale, l'assurance qui le garantissait prenant fin simultanément. Le nouveau prêteur va exiger la souscription à une assurance pour couvrir ce prêt et proposer son contrat interne. Vous recherchez la meilleure offre de rachat de crédit immobilier en effectuant un exercice salutaire de comparaison ? Faites de même pour votre assurance de prêt. La loi vous permet de souscrire l'assurance de votre choix sous réserve qu'elle présente des garanties au moins équivalentes au contrat groupe du prêteur. Vous serez doublement gagnant : à des conditions d'emprunt plus performantes, vous ajouterez une cotisation d'assurance moins onéreuse et des garanties qui correspondent à vos besoins grâce à l’assurance en délégation.
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