Assurance de prêt pour patient cardiaque

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Lorsque vous souffrez d’une maladie cardiaque, obtenir un prêt immobilier peut sembler compliqué. Pourtant, il existe des solutions pour sécuriser votre projet et trouver une assurance adaptée à votre risque aggravé de santé. Dans cet article, nous vous accompagnons pas à pas pour comprendre l’impact d’une maladie cardiaque sur l’assurance de prêt et les moyens de négocier au mieux votre contrat.


Comprendre l’enjeu : qu’est-ce qu’une maladie cardiaque et quels sont les impacts sur l’emprunt ?

Les maladies cardiaques regroupent différentes pathologies : infarctus du myocarde, insuffisance cardiaque, arythmie, etc. Selon certaines estimations, près de 3 millions de Français seraient touchés par des troubles cardiaques au quotidien.

Ces affections augmentent le risque perçu par les assureurs :

  • Possibilité de rechute ou d’aggravation médicale.
  • Dépenses de santé plus importantes liées aux traitements ou hospitalisations.
  • Incidence sur la capacité à travailler en cas de complication.

En conséquence, vous pourriez faire face à :

  • Des surprimes (montant additionnel à la cotisation).
  • Des exclusions de garanties liées à la pathologie cardiaque.

Malgré cela, la Convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) facilite la recherche d’un contrat d’assurance. Comprendre ce cadre vous aidera à aborder sereinement votre demande de prêt immobilier.

Le cadre légal et la Convention AERAS : droits et obligations

La Convention AERAS a été mise en place pour améliorer l’accès au crédit et à l’assurance emprunteur des personnes présentant un risque aggravé de santé, dont font partie certaines maladies cardiaques.

Les 3 niveaux d’évaluation de la Convention AERAS

  1. Niveau 1 : évaluation standard du risque, avec un questionnaire de santé classique.
  2. Niveau 2 : étude approfondie par un service médical spécialisé de l’assureur.
  3. Niveau 3 : intervention d’un pool d’assureurs et de réassureurs pour trouver une solution adaptée.

Plus le risque est jugé élevé, plus on monte dans les niveaux, ce qui permet malgré tout de trouver une offre d’assurance, même si elle inclut une surprime.

Les garanties minimales exigées

  • DC (Décès) : garantie de base pour couvrir le capital restant dû.
  • ITT (Incapacité Temporaire de Travail) et IPT (Invalidité Permanente Totale) : parfois nécessaires selon la banque.

Certaines exclusions peuvent s’appliquer spécifiquement aux complications cardiaques. Quant au droit à l’oubli, il est principalement réservé au cancer. Pour les maladies cardiaques, il n’existe pas encore de mesure équivalente, mais des évolutions législatives sont régulièrement discutées.

À retenir :

  • Vous avez le droit d’être informé clairement sur les exclusions et surprimes.
  • La Convention AERAS oblige les assureurs à suivre un processus plus poussé avant de refuser.

Impact sur l’assurance emprunteur : surprimes, exclusions et négociation

Qu’est-ce qu’une surprime ?

Une surprime maladie cardiaque est un supplément appliqué à votre prime d’assurance en raison du risque aggravé que vous présentez. Le montant dépend notamment :

  • Du type de pathologie cardiaque (infarctus, insuffisance, etc.).
  • De l’état de santé actuel (stabilisé ou non).
  • Des antécédents médicaux et du suivi thérapeutique.

Exclusions de garanties : comment les identifier ?

Les assureurs peuvent exclure certaines complications liées à votre maladie cardiaque. Par exemple, les accidents cardiovasculaires ultérieurs peuvent ne pas être couverts. Il est donc essentiel de :

  • Lire attentivement votre contrat.
  • Demander des précisions si vous voyez des clauses ambiguës.
  • Négocier pour faire lever certaines exclusions en fournissant des rapports médicaux détaillés.

La délégation d’assurance : une solution pour réduire les coûts

Grâce à la délégation d’assurance, vous pouvez souscrire un contrat hors de la banque qui vous accorde le prêt. Les avantages sont nombreux :

  • Tarifs souvent plus compétitifs.
  • Garanties mieux adaptées à votre profil santé.
  • Possibilité de profiter de la résiliation à tout moment (loi Lemoine) pour changer d’assureur si vous trouvez une meilleure offre.

Bon à savoir : Pour diminuer votre surprime, mettez en avant votre hygiène de vie, vos examens médicaux récents et votre suivi régulier. Des preuves médicales actualisées peuvent rassurer l’assureur et faire baisser le coût.

Les étapes pour obtenir une assurance de prêt pour un patient cardiaque

Évaluation médicale

Vous devrez renseigner un questionnaire de santé ou fournir un rapport médical plus poussé. Soyez totalement transparent : toute omission peut entraîner la nullité du contrat en cas de sinistre.

Préparation du dossier médical

Un dossier complet sera votre meilleur atout. Incluez :

  • Vos examens récents (ECG, échographie cardiaque, bilan sanguin…).
  • Les comptes rendus de votre cardiologue confirmant la stabilité de votre état.
  • Les traitements suivis et leur efficacité.

Comparaison et choix de l’assureur

Le marché de l’assurance emprunteur est vaste. Utiliser un comparateur spécialisé comme Magnolia.fr vous permet de :

  • Gagner du temps en obtenant rapidement plusieurs propositions.
  • Comparer les taux, surprimes et exclusions.
  • Trouver l’assureur offrant le meilleur rapport qualité-prix.

Validation et souscription

Une fois la proposition choisie, vous recevez votre contrat. Examinez soigneusement :

  • La liste des exclusions éventuelles.
  • Les garanties incluses (décès, ITT, IPT…).
  • La durée du contrat et les conditions de résiliation.

En cas de contre-proposition (surprime ou exclusion), vous pouvez négocier en fournissant davantage de preuves médicales ou en faisant jouer la concurrence.

Conseils pratiques pour optimiser son dossier et diminuer les risques perçus

Hygiène de vie et suivi médical

  • Montrez que votre pathologie est sous contrôle : visites régulières chez le cardiologue, analyses à jour.
  • Activité physique adaptée : prouver que vous entretenez votre santé cardiaque.
  • Évitez les facteurs aggravants : tabac, cholestérol mal contrôlé, etc.

Communication proactive avec l’assureur

  • Fournissez des rapports médicaux détaillés pour limiter les zones d’ombre.
  • Présentez une synthèse claire de vos antécédents (traitements, date de l’événement cardiaque).

Faites-vous accompagner

  • Un courtier ou un comparateur comme Magnolia.fr peut vous guider vers les compagnies les plus adaptées.
  • Vous bénéficiez d’un suivi personnalisé et d’une meilleure négociation des surprimes.

Trouver une assurance adaptée à votre profil cardiaque

Notre méthodologie d’accompagnement

  1. Analyse de votre profil : compréhension de votre situation médicale et de votre projet immobilier.
  2. Recherche de l’offre la plus avantageuse : mise en concurrence de nos partenaires.
  3. Conseils et suivi personnalisés : nous vous aidons à mieux comprendre les garanties et exclusions.

Les bénéfices pour l’emprunteur

  • Gain de temps : évitez de multiplier les démarches auprès de plusieurs assureurs.
  • Économies : en comparant les taux et en négociant, vous accédez à un meilleur tarif.
  • Expertise dédiée : nous connaissons parfaitement les spécificités liées aux maladies cardiaques.
Notre engagement : défendre vos intérêts et vous permettre d’assurer votre prêt, même en cas de risque aggravé.

Pour concrétiser votre projet immobilier, même avec une pathologie cardiaque, quelques étapes clés s’imposent :

  • Anticiper en préparant un dossier médical complet et à jour.
  • Comparer plusieurs offres pour obtenir la meilleure couverture.
  • Négocier les surprimes et exclusions grâce à un suivi cardiologique régulier.

Des solutions existent pour vous assurer, à condition d’être bien accompagné. Si vous avez des questions ou besoin d’un accompagnement personnalisé, Magnolia.fr se tient à votre disposition pour vous aider à décrocher le contrat d’assurance emprunteur le plus adapté à votre profil cardiaque.

Foire aux questions (FAQ)

Peut-on obtenir une assurance emprunteur après un infarctus datant de plus de 5 ans ?

Oui, c’est possible. Si votre état est jugé stabilisé, vous pouvez bénéficier de meilleures conditions.

Faut-il déclarer tous les antécédents cardiaques ?

Oui, toute omission peut entraîner la nullité de votre contrat. Mieux vaut être transparent.

Que faire si toutes les compagnies refusent de m’assurer ?

Vous pouvez solliciter la Convention AERAS pour une étude approfondie et faire appel à un comparateur ou un courtier.

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Prenons un exemple concret : Critère  Scénario initial  Scénario avec taux d’intérêts réduit Scénario avec taux assurance réduit Scénario combinant taux d’intérêts et taux d’assurance réduits Montant de l’emprunt 250 000 € 250 000 € 250 000 € 250 000 € Durée 20 ans 20 ans 20 ans 20 ans Taux nominal 3,50 % 3,40 % 3,50 % 3,40 % Coût total intérêts 97 976 € 94 901 € 97 976 € 94 901 € Taux assurance 0,34 % 0,34 % 0,16 % 0,16 % Cotisation annuelle assurance 852 € 852 € 396 € 396 € Coût total assurance 17 000 € 17 000 € 7 920 € 7 920 € Économie sur les intérêts - 3 075 € - 3 075 € Économie sur l’assurance - - 9 080 € 9 080 € Économie totale - 3 075 € 9 080 € 12 155 € Ce cas illustre l’importance de comparer et renégocier son assurance de prêt autant, sinon plus, que son taux d’intérêts. Miser uniquement sur la négociation du taux de crédit peut être une erreur si le coût de l’assurance est négligé. 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Crédit immobilier avril 2025 : déjà la fin de la baisse des taux ?

Depuis le début de l'année 2024, les taux immobiliers ont connu une baisse progressive et constante, partant de 4,50% pour atteindre environ 3,20 % en mars 2025. Pourtant, un retournement de tendance pourrait être imminent, selon plusieurs experts du secteur. En cause, l'évolution des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans, qui restent autour de 3,5 %, et un contexte économique et géopolitique incertain. L'OAT 10 ans : Un indicateur clé pour les banques L'OAT 10 ans, un emprunt d'État servant de référence pour les taux de crédit immobilier, est un indicateur particulièrement scruté par les établissements bancaires. La corrélation entre l'évolution des OAT et les taux immobiliers est forte. Actuellement, cet indice oscille autour de 3,5 %, ce qui pourrait encourager certaines banques à ajuster leurs taux. En ce début avril, le taux moyen pour un prêt immobilier sur 20 ans se situe autour de 3,20% (hors assurance emprunteur et coût des sûretés). La différence entre l’OAT 10 ans et les taux d’emprunt est à l’avantage de ces derniers, ce qui est un contresens économique (voir plus bas). Si cette tendance haussière de l’OAT 10 ans se confirme, plusieurs établissements pourraient opter pour une hausse modérée, de l'ordre de 10 à 20 points de base. Toutefois, d'autres banques pourraient préférer une stabilisation, notamment en raison d'objectifs commerciaux élevés et de la nécessité d'attirer de nouveaux emprunteurs. Des taux en hausse en avril, mais pas de panique Malgré les premiers signaux de remontée des taux, certains courtiers se veulent rassurants. Comme indiqué plus haut, l’évolution reste contenue à 0,10 voire 0,20 point. Plusieurs facteurs influencent la fixation des taux de crédit, parmi lesquels : Le coût des ressources financières des banques Les taux directeurs de la Banque Centrale Européenne (BCE) Les stratégies commerciales des établissements prêteurs. Certaines banques proposent des offres attractives, qui viennent compléter le prêt initial. Par exemple, le Crédit Agricole propose jusqu'en juin un taux réduit à 1,99 % jusqu’à 25 000 € pour le financement d'un premier logement. Le Crédit Mutuel, quant à lui, met en avant un prêt de 30 000 euros à un taux fixe de 0,99 %. LCL accorde à ceux qui achètent dans le neuf un prêt jusqu’à 50 000 € sans intérêts bancaires, cumulable avec le nouveau PTZ, une aubaine pour les primo-accédants à compter d’avril 2025. Rappelons que votre crédit à l'habitat doit être garanti par une assurance de prêt qui rembourse la banque en cas d’aléas de la vie (décès, invalidité, incapacité de travail). L’assurance emprunteur est le premier levier pour diminuer le coût d’un prêt immobilier. Appuyez-vous sur la réglementation pour optimiser cette dépense contrainte. Grâce à la délégation d’assurance emprunteur, vous pouvez économiser des centaines voire des milliers d’euros sur la durée de votre crédit, les offres externes étant jusqu'à 4 fois moins chères que les assurances proposées au sein des banques prêteuses. Quels sont les facteurs à surveiller pour les prochains mois ? Si la stabilisation des taux se profile pour avril, plusieurs éléments pourraient influencer leur évolution à la hausse ou à la baisse à moyen terme. Parmi eux : Le contexte géopolitique : un apaisement du conflit en Ukraine pourrait favoriser une baisse des taux, tandis qu'une intensification des tensions entraînerait une hausse. Les politiques budgétaires européennes : le niveau d'endettement des États, notamment de la France et de l'Allemagne, peut rehausser les taux obligataires et, par ricochet, les taux immobiliers. Les décisions de la BCE : bien que la dernière baisse des taux directeurs du 12 mars soit perçue comme un signal positif, les banques restent prudentes avant d'ajuster massivement leurs offres. Une période d'attentisme avant un possible rebond Pour l'instant, les hausses ne sont ni généralisées ni significatives, et les emprunteurs présentant les meilleurs profils peuvent encore bénéficier de taux attractifs, parfois même sous la barre des 3 %. Cependant, les conditions d'accès au crédit risquent de se durcir dans les mois à venir. Contrairement à certaines idées reçues, les banques ne disposent pas d'un accès illimité aux liquidités de la BCE. Elles doivent se financer sur les marchés financiers, où elles entrent en concurrence avec les emprunts d'État pour attirer les investisseurs. Cette contrainte structurelle explique pourquoi une remontée durable des OAT pourrait inévitablement se répercuter sur les taux immobiliers. Conclusion Les semaines à venir seront déterminantes pour l'évolution des taux de crédit immobilier. Si une stabilisation est attendue à court terme, une reprise progressive des hausses n'est pas à exclure d'ici la fin du premier semestre 2025. Pour les emprunteurs, il peut être judicieux de profiter des conditions actuelles avant une éventuelle remontée plus marquée des taux. Emprunter maintenant !  

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Nouveau PTZ le 1er avril 2025 : une aubaine pour les primo-accédants

Face à l'effondrement du secteur de la construction en France ces 2 dernières (-22% en 2024 et -7,6% en 2023), le gouvernement a décidé d'agir. La loi de finances 2025, promulguée le 15 février dernier, contient plusieurs mesures importantes pour stimuler l'accession à la propriété, en particulier pour les primo-accédants. Parmi elles, l'élargissement du Prêt à Taux Zéro (PTZ) représente une opportunité significative pour de nombreux ménages français. Le PTZ bientôt accessible partout en France pour l'achat dans le neuf Élargissement territorial complet : À partir du 1er avril 2025, le PTZ sera disponible sur l'ensemble du territoire français pour l'acquisition d'un logement neuf, qu'il s'agisse d'un appartement ou d'une maison individuelle. Fin de la distinction entre zones tendues et détendues : Contrairement au dispositif actuel qui limite l'accès au PTZ dans le neuf aux zones tendues, la nouvelle version supprime cette restriction géographique. Objectif de relance : Cette mesure vise explicitement à redynamiser le secteur de la construction tout en facilitant l'accès à la propriété pour les ménages modestes. Cette évolution représente un changement significatif par rapport au dispositif en vigueur depuis 2024, qui avait considérablement réduit le périmètre d'application du PTZ. Actuellement, ce prêt avantageux n'est accessible que pour l'achat d'appartements neufs en zones tendues (où la demande de logements dépasse l'offre disponible) ou de logements anciens en zones détendues, avec l'obligation de réaliser d'importants travaux de rénovation énergétique. La maison individuelle avait par ailleurs été exclue du PTZ en 2021. PTZ version 2025 : un dispositif attractif mais encadré Le PTZ est un crédit immobilier sans intérêt et sans frais pour les particuliers primo-accédants, l'État prenant en charge ces coûts auprès des établissements bancaires. Cette aide précieuse à l'accession à la propriété reste néanmoins soumise à plusieurs conditions importantes : Limitation du montant : Le prêt peut couvrir au maximum 50% du coût total de l'acquisition d’un appartement et 30% pour une maison individuelle, ce qui implique nécessairement de compléter le financement par un prêt immobilier classique, complété ou non d’autres financements (apport personnel, prêt aidé ou conventionné, prêt familial). Durée maximale : La période de remboursement ne peut excéder 25 ans. Statut de primo-accédant : Les bénéficiaires ne doivent pas avoir été propriétaires de leur résidence principale au cours des 2 années précédant l'émission de l'offre de prêt. Plafonds de ressources : Les revenus annuels, évalués via le revenu fiscal de référence de l'année N-2, doivent rester sous certains seuils. Pour les logements anciens, les règles demeurent inchangées : le PTZ reste limité aux acquisitions en zones détendues (B2 et C), avec l'obligation de réaliser des travaux de rénovation énergétique représentant au moins 25% du coût total de l'opération immobilière. Cette nouvelle version du PTZ est en place jusqu’au 31 décembre 2027. Important : Le PTZ doit être couvert par une assurance emprunteur, à l’instar de tout prêt immobilier. Pour faire des économies sur cette dépense obligatoire, faites jouer la concurrence via un comparateur d’assurance de prêt immobilier. Impact et perspectives pour les primo-accédants Valérie Létard, ministre du Logement, qualifie cette extension du PTZ de "mesure décisive pour relancer la construction et permettre à davantage de ménages modestes d'accéder à la propriété". Cependant, l'impact réel de cette réforme doit être nuancé, puisque de nombreux primo-accédants se tournent traditionnellement vers le marché de l'ancien, plus accessible en termes de prix que le neuf. Sur les plus de 45 000 PTZ octroyés en 2024, plus de 17 000 ont concerné les logements anciens. Néanmoins, pour ceux qui envisagent l'achat d'un logement neuf, cette évolution représente une opportunité substantielle. Le PTZ constitue en effet un levier financier considérable, permettant de réduire significativement le coût total du crédit immobilier et ainsi d'améliorer la capacité d'emprunt des ménages modestes. Pour déterminer si votre projet immobilier se situe en zone tendue ou détendue (ce qui reste pertinent pour les achats dans l'ancien), le site service-public.fr propose un simulateur accessible à tous. Cette distinction devient cependant caduque pour les acquisitions dans le neuf à partir du 1er avril 2025. Quelles sont les mesures complémentaires pour favoriser l'accession à la propriété ? L'élargissement du PTZ s'inscrit dans un ensemble plus large de mesures destinées à soutenir l'accession à la propriété et le secteur de la construction. La loi de finances 2025 introduit également 2 autres dispositions importantes qui entreront en vigueur au 1er avril : Exonération fiscale pour les donations familiales Les donations en euros effectuées par les parents et grands-parents à leurs enfants ou petits-enfants seront exonérées jusqu'à 300 000 €, à condition que ces sommes soient destinées à l'achat d'un logement neuf pour l'habitation principale ou la location longue durée. Protection contre la hausse des frais de notaire Bien que les droits de mutation à titre onéreux (communément appelés "frais de notaire") puissent augmenter dans certains départements si les conseils départementaux le décident, les primo-accédants ne sont pas concernés par ces éventuelles hausses. Ces mesures complémentaires renforcent l'attrait du dispositif global et témoignent d'une volonté politique de soutenir activement l'accession à la propriété, particulièrement pour les primo-accédants qui représentent un segment crucial du marché immobilier. Le cumul PTZ et MaPrimRénov’ Autre changement majeur pour les primo-accédants qui engagent des travaux de rénovation, la possibilité de coupler PTZ et l’aide financière de MaPrimRénov’. Jusqu’à présent, il était impossible de cumuler les 2 dispositifs avant 5 ans. Cette règle dissuadait le passage à l’acte, l’achat comme la rénovation. Un décret publié au Journal Officiel le 20 mars dernier oblitère cette restriction : les ménages modestes et très modestes ayant recours au PTZ pour un achat dans l’ancien peuvent désormais bénéficier de MaPrimRénov’, sous réserve de respecter les conditions d’éligibilité. Le texte précise que le montant maximal de l’ensemble des aides publiques (hors aides fiscales) est rehaussé de 80% à 90% du coût des travaux engagés. L'extension du PTZ à l'ensemble du territoire pour l'achat dans le neuf constitue donc une opportunité significative pour de nombreux ménages modestes qui aspirent à devenir propriétaires, tout en représentant un levier potentiellement efficace pour la relance d'un secteur économique en difficulté. Le renforcement de l’aide à l’accession s’accompagne de la possibilité de profiter conjointement de MaPrimRénov’ si vous sollicitez un PTZ dans l’ancien.